Au Nom De La Croix [titre provisoire]

Bonsoir les geeens! =^_^=

Alors, voici une histoire qui me trotte dans la tête depuis un certain temps et dont j'avais déjà réalisé un prologue de plusieurs pages. Mais n'était pas entièrement satisfait, je profite de ce forum pour réécrire tout ça et le retravailler.^^

C'est un peu une synthèse de plusieurs thèmes et genres que j'aime, mais globalement c'est censé être du space-opera (de la sf quoi^^).

Maintenant, c'est aussi parce que je suis passionné par ce genre d'univers que j'écris, et j'espère réussir à ne pas trop ennuyer ceux qui liront ces lignes...

Une précision: le post qui suit ne présente que la première partie du prologue, écrite à l'instinct ce soir. J'espère acquérir la motivation pour travailler la suite par le biais de ce forum, en espérant que ça puisse plaire à quelques lecteurs...^^;;

Commentaires bienvenus, évidemment! Ceux qui en ont peuvent poster après chaque post ou dans ma présentation si ils ne veulent pas couper le tout.

Vala vala!^^

Noir et piqueté d’étoiles, l’espace offrait une vision infinie, un éternel horizon à jamais inexploré. Du moins pour une grande partie. L’espace d’un instant, une infime portion de cet espace sembla se tordre ; derrière ce point, les étoiles parurent brouillées, clignotant par intermittence avant de révéler très brièvement une portion de la galaxie plus lointaine. Emergeant de ce trou abyssal, le Nuage Céleste réintégra soudainement l’espace normal. Alors que la distorsion se refermait derrière lui, le grand vaisseau ralentit la poussée de ses moteurs et se mit à flotter paresseusement dans le vide. Les deux traces lumineuses de ses réacteurs principaux rajoutaient deux étoiles dans ce ciel d’encre, tandis que les astres les plus proches faisaient étinceler la coque blanche, quasi immaculée.

Long de trois cents vingt-deux mètres, le croiseur de type verset des Forces Spatiales de La Croix présentait un profil effilé et plein de grâce. Flambant neuf, le Nuage Céleste était un croiseur léger fraîchement assemblé dans les chantiers orbitaux d’Augustus, au-dessus du monde-cathédrale d’Augusta. Près d’un tiers de kilomètre de long, une capacité égale à trois mille cinq cents tonnes métriques, l’élégant vaisseau venait de réussir avec brio son premier saut hyperspatial par distorsion. Assemblé comme une longiligne paire d’ailes repliées d’un blanc pur, le croiseur de combat donnait l’impression d’un grand oiseau blanc planant gracieusement dans l’espace. Parcouru de lignes résultant d’impeccables soudures, la coque en alliage léger renforcé luisait de multiples lumières de bord, comme autant de lucioles attachées à la carlingue.

Debout sur la passerelle de commandement, le capitaine de vaisseau Nejael Halcyon fixait l’espace à travers l’épaisse baie vitrée, ses yeux remplis de fierté. Le saut s’était déroulé sans accroches ; les ingénieurs augustins avaient fait du bon travail. Il n’empêche qu’Halcyon s’était refusé à toute détente avant de revoir l’espace normal. Il n’y avait aucune raison que la procédure tourne mal, mais c’était son premier voyage en tant que nouveau commandant du Nuage Céleste, et ce genre de vol était toujours soumis à une tenace superstition.
Mais tout s’était bien passé ; le premier saut du navire s’était déroulé sans anicroches, et Halcyon pouvait être fier de ses huit cent cinquante membres d’équipage. Ils avaient tous fait du bon boulot, et il se devait de leur faire savoir.

Esquissant un sourire presque paternel, le commandant du Céleste se gratta la barbe noire mouchetée de gris qu’il taillait régulièrement et ses yeux bleus se fixèrent sur une étoile au loin tandis qu’il repassait dans son esprit le déroulement du voyage depuis Augusta. De haute stature, Nejael Halcyon était un homme athlétique que le poids des ans avait épargné. Agé de soixante-cinq ans, cela faisait plus de quarante années qu’il servait la Croix au sein des FSC et il le faisait toujours avec capacité. C’est pourquoi ses supérieurs lui avaient confié le Céleste après que son précédent vaisseau, le Cumulus, ait dû être démantelé ; le fidèle croiseur lancier avait fait son temps. C’est pourquoi Halcyon avait éprouvé un certain malaise tout le temps du voyage, se demandant s’il allait pouvoir assumer un engin dernier modèle. Les deux cents trente membres d’équipage du Cumulus avaient été affectés au Nuage Céleste avec Halcyon, profitant de la promotion de leur commandant. Cela faisait tout de même plus de six cents marins en plus sous ses ordres, et le capitaine faisait son possible pour mettre en place une ambiance saine. Son équipage sur le Cumulus était une grande famille, et il était fermement décidé à faire de même sur le Céleste.

Ses cheveux noirs, striés de mèches poivre et sel, tombaient élégamment sur les épaules d’Halcyon, superbement engoncé dans son uniforme blanc et gis de capitaine de vaisseau flambant neuf. Légèrement doré, son grade frappé d’une mince croix rayonnait presque sur son épaule droite. Se tirant distraitement le lobe de l’oreille gauche, l’officier fronça les sourcils tandis que le malaise revenait. Et même s’il n’avait aucune raison de s’en faire pour une telle mission, Halcyon ne pouvait s’empêcher de se sentir vaguement inquiet. Se forçant à reprendre contenance, il balaya du regard sa fosse de commandement où ses officiers de pont, tous occupés à travailler sur leurs consoles ; il était inutile que ses hommes s’aperçoivent de sa nervosité, d’autant plus qu’elle n’avait aucune raison d’être. Retrouvant le sourire en constatant l’efficacité de son équipe, l’homme se tourna vers son second, debout à côté du fauteuil de commandement qu’Halcyon avait délaissé pour contempler l’espace qui s’offrait à eux. Affable, comme toujours, le capitaine de frégate Yenks sourit en retour à son supérieur. L’homme d’une cinquantaine d’années, au physique plus que banal et au regard bleu profond faisait preuve d’une attitude tranquille, aussi neutre qu’à son habitude. Rassuré par le calme apparent de l’homme qui lui servait de second depuis plus de vingt ans, Nejael hocha la tête, confiant. Se raclant la gorge, le commandant du Nuage Céleste prit la parole pour la première fois depuis l’arrivée de son bâtiment dans l’espace réel.

-Monsieur Harrens ?

Interrompant le bavardage qu’il entretenait avec sa collègue installée sur la console d’à côté, le lieutenant de vaisseau Harrens s’empourpra tandis qu’il s’empressait de pianoter sur sa console. Il était jeune, pas plus de vingt-cinq ans, et faisait partie de la toute dernière vague de promotion de l’Académie des Forces Spatiales de la Croix. Comme tant d’autres à bord, c’était son premier voyage en mission et il faisait partie des nouveaux hommes affectés au commandement d’Halcyon. Comme tant d’autres à bord, il manquait donc cruellement d’expérience. Mais comme la plupart de ses camarades de promotion, l’officier des communications du Nuage Céleste avait jusque là fait du très bon travail et Halcyon ne voyait aucune raison de s’inquiéter à ce sujet, même s’il aurait préféré un équipage avec plus d’ancienneté… D’un froncement de sourcils, Nejael intima à son subordonné d’éviter ce type de distraction à l’avenir et à en venir au fait.

-Le réseau comm’ est clair monsieur. Pas de parasites, s’empressa de répondre Harrens, dont le fard s’estompait à peine.

-Parfait. Simon ? Halcyon s’adressait maintenant à la séduisante collègue d’Harrens, une superbe jeune femme de vingt-trois ans aux cheveux d’un brun roux maintenus en un chignon tressé réglementaire. Encore piqueté de tâches de rousseur, son visage juvénile étudiait avec attention les données de son terminal.

-Senseurs en ordre monsieur. Aucune signature énergétique atypique hormis la nôtre, et je ne détecte rien qui puisse nous inquiéter, répondit le lieutenant Hélénaëlle Simon d’un ton concis.

-Tout ce que je voulais entendre lieutenant. Halcyon se tourna vers Yenks avec un sourire caché derrière sa barbe. On dirait qu tout s’est bien passé Vin.

[Et hop, une nouvelle partie du prologue. Commentaires bienvenus hein!^^]


Penché au-dessus de la console de Harrens, Vinael Yenks hocha la tête à l’adresse de son capitaine et ami. Comme toujours imperturbable, le fidèle second d’Halcyon aurait aisément pu passer pour une statue de cire s’il n’esquissait un sourire discret de temps à autre.
Chassant la mauvaise impression qui ne l’avait pas quitté depuis son départ d’Augusta, Nejael Halcyon se réconforta en sentant le sol trembler très légèrement sous ses bottes, signe du bon fonctionnement du navire. Puis, rassuré, il se rassit sur son siège de commandement et y posa un bras sur l’accoudoir, actionnant une console. Un léger grésillement se fit entendre, puis une voix éraillée qui haussait le ton afin de se faire entendre par-dessus le bruit conséquent de la machinerie se fit entendre à travers l’interphone du capitaine :
-Ici le capitaine de corvette Tanksley, salle des machines.
-Ici le commandant. Comment vont nos machines, monsieur Tanksley ?

Une dizaine de mètre au-dessous du pont de commandement, le capitaine Pauël Tanksley, chef de la maintenance du Nuage Céleste, héla un de ses manutentionnaires qui n’avait pas correctement bloqué un levier de valve secondaire. Des bleus, la plupart des membres de son équipe étaient des bleus ! Plus de quinze ans que Pauël volait avec Halcyon et Yenks, et on ne lui jamais infligé ça ! Il avait pu conserver deux ou trois hommes de confiance, mais cela ne suffisait pas pour fait tourner la baraque comme le chef mécanicien le souhaitait. Pauël Tanksley ne pouvait pas être partout à la fois !
Jetant un regard noir à une jeune aspirante qui, selon lui, faisait tout de travers, le capitaine de corvette se gratta le ventre avant de répondre à Halcyon par l’intermédiaire du système comm interne :
-Ouais, ouais, c’est une belle barque, elle marche plutôt bien et le saut n’a engrangé aucune perturbation dont je ne saurais m’occuper. Mais si je peux me permettre, chef, les gamins qu’on m’a assignés auraient dû rester dans les jupes de leur mère !
-Parfait monsieur Tanksley, c’est ce que je voulais entendre. Capitaine Halcyon, terminé.

Amusé, Halcyon coupa la liaison avec la salles des machines avant que Tanksley ne se lance dans un des flamboyants monologues sur le « bon vieux temps » dont il avait le secret. Occupé à sa propre console, Yenks haussa un sourcil et se replongea dans ses données, comme si de rien était.
Tapotant le long de l’accoudoir, le capitaine Halcyon contempla un instant l’espace derrière la verrière du pont, cherchant du regard un objet qu’il ne pourrait jamais voir à une telle distance. Il changea d’optique, apostrophant une nouvelle fois son officier comm, qui discutait joyeusement avec le lieutenant Simon :
-Toujours rien monsieur Harrens ?
Le jeune s’homme s’empourpra à nouveau, et Halcyon jeta un regard en coin à Hélénaëlle Simon, qui n’était pas en reste. Visiblement, il se passait quelque chose entre ces deux là, et le commandant se promit de leur en toucher deux mots une fois ou l’autre ; les relations amoureuses entres membres d’un même équipage était en général proscrit par les FSC. Mais après la mission ; pour l’heure, il pouvait les laisser minauder en paix. Songeur, le capitaine en vint même à se demander à quand remontait sa dernière liaison avec une femme. Il n’était guère descendu à terre ces dix dernières années, à voler d’un bout à l’autre de l’espace de la Croix. Il se surprit même à envisager Simon sous un autre angle, et se morigéna en le réalisant ; il aurait presque pu être son père, et il ne comptait plus attirer l’attention de femmes aussi jeunes. Peut-être avait-il fait son temps… Poussant un soupir imperceptible, Halcyon attendait distraitement la réponse d’Harrens.
-Rien pour l’instant mons… Ah, attendez, je détecte un signal !
Sur la console du lieutenant, une fréquence atypique se déployait sur l’écran, attirant son attention.
-C’est bien le signal type entériné dans les archives de la flotte monsieur.
Harrens se fendit du sourire typique de la jeune recrue qui pensait enfin faire ses preuves :
-Nous l’avons trouvé !



A quelques milliers de kilomètres de là, l’objet flottait dans l’espace, comme suspendu. Ovoïde, il devait atteindre les trente mètres de long et présentait une structure parfaitement lisse, dépourvue de la moindre aspérité. On y voyait aucun joint ni aucun système de fermeture, et aucune trace d’énergie n’émanait de cette chose manifestement dépourvue du moindre moteur.
D’un blanc argenté éclatant, les étoiles ne se reflétaient pourtant pas sur sa coque ; elle semblaient dissiper leur lumière aux alentours de l’objet, le nimbant presque d’une étrange aura d’argent.
Parfaitement immobile dans le vide spatial, l’étrange œuf en métal se contentait d’attendre, attendre ceux qui devaient venir le récupérer.
Un seul signal ressortait de cette chose, le signal que le lieutenant de vaisseau Enorel Harrens captait sur sa console de communications externes.
La chose attendait.

[Aller, encore un bout, la réécriture m'inspire ce soir!^^]

Yenks se pencha derrière par-dessus l’épaule du capitaine, lui-même debout derrière Harrens, qui confirmait la réception du signal.
-C’est bien ça monsieur. C’est le bon signal. Celui qu’on nous a envoyé récupérer.
-Bien.
Se redressant, Nejael Halcyon se massa doucement les tempes. Harrens avait raison, ils avaient trouvé le but du premier voyage du Nuage Céleste. Une mystérieuse capsule, qui envoyait son signal inintelligible mais ô combien reconnaissable. Le conseiller Gabriel avait bien insisté sur l’importance de la mission auprès de son ami Nejael, sans toutefois lui en expliquer le but. Aussi, sans savoir pourquoi, le capitaine du Céleste se sentait vaguement mal à l’aise, tranchant avec l’excitation qui régnait sur le pont suite à un premier vol réussi.
Les trucs étranges aux capacités inconnues qui se baladaient dans l’espace ne lui inspiraient pas vraiment confiance...
-Monsieur ?
Comme toujours, Yenks sentait lorsque son capitaine se perdait dans ses pensées, et s’il ne le montrerait pas, il partageait en général ses inquiétudes. Mais là, il ne semblait pas nécessaire s’en faire.
-Monsieur, quelle procédure ?
Souriant, Halcyon remercia silencieusement son second, toujours présent pour le sortir de ses sombres pensées au moment opportun. Se grattant la barbe, Nejael prit le temps de réfléchir, hésitant sur la marche à suivre.
-Et bien j’imagine que nous devrions ramener cet engin à bord… Mais j’aimerais bien en savoir plus d’abord, juste au cas où…

Tout à leurs consoles, Harrens et Simon ne remarquèrent pas le trouble de leur capitaine tandis que celui-ci se mit nerveusement à faire les cents pas sous le regard attentif de Yenks. Simon rit à une nouvelle blague d’Harrens et le lieutenant de vaisseau se mit à rougir, effleurant la main de la jeune femme en l’aidant sur son clavier.
Cessant finalement son manège, Halcyon se tint droit, les bras croisés dans le dos et face à la baie vitrée. Derrière lui, Vinael Yenks toussota légèrement, attendant les ordres de son commandant. Soupirant, le commandant se retourna et s’adressa à Harrens, coupant court aux élucubrations amourachées de l’officier des communications :
-Lieutenant, transmettez un message au commandant Syska. J’aimerais qu’il envoie deux de ses gars en reconnaissance autour de cette chose.
Halcyon se permit un sourire vaguement assuré.
-Je préfère éviter les mauvaises surprises…



Le commandant Atanael Syska, chef de l’escadron Delta des FSC, releva la tête du petit livre de la Croix dont il relisait pieusement un passage. Grand et mince, plutôt dégingandé, il passa une main dans sa courte crinière blond cendré et rabattit la couverture du livre sur le marque-page. A demi allongé sur une des couchettes surélevées de la salle de repos des pilotes, l’homme de bientôt quarante ans était adossé au mur derrière lui, calé contre un coussin qui n’avait de doux que le nom. Impeccablement sanglé dans sa tenue de commandant d’escadron aux coutures rouges et or, Syska s’était permis de déboutonner son col, et il étouffa un bâillement lorsqu’il se redressa un peu trop vivement, manquant se cogner la tête au plafond.
Puis, sautant prestement à terre, le pilote jeta le livre sur la couche et toisa la dizaine d’hommes et femmes de son escadron qui vaquaient à leurs occupations en salle de repos, mêlés aux membres de l’équipage qui n’étaient pas de quart.
Pour la plupart, les pilotes de l’escadron Delta conversaient entre eux ou avec le personnelle du Nuage Céleste ; certains d’entre eux étaient plongés dans leurs blocs de donnée personnels, et Syska reconnu Annaëlle Sarik en train de défier un lieutenant du Céleste sur un jeu à base de dés électroniques.
Syska se permit un regard fier en regardant ; ses pilotes faisaient partie de l’élite, et depuis le temps qu’ils volaient ensemble, le commandant avait appris à connaître chacun d’entre eux, même les plus récents. La synergie était capitale au sein d’un escadron de chasseurs de la flotte, et Syska mettait un point d’honneur à faire en sorte qu’ils forment une sorte de grande famille. Et être affectés à bord du Nuage Céleste pour son premier voyage représentait de véritables vacances pour ses pilotes, qui avaient passé des derniers mois éprouvant à traquer pirates et contrebandiers dans la bordure du système de la Croix. Décidemment, ses hommes avaient bien le droit de se reposer un peu… De plus, Syska avait plusieurs fois eu l’occasion de voler dans la même formation que le capitaine Halcyon et il estimait ce dernier. A tel point qu’il se demandait encore pourquoi la FSC avait envoyé un vétéran comme Halcyon et un escadron d’élite comme le Delta pour une simple mission de récupération.
Bah, ce n’était pas à lui de penser à ça ; il suivait les ordres, et s’en contentait fort bien pour l’instant. Et même si ses pilotes semblaient fort bien s’accommoder d’un voyage aussi tranquille, Syska savait pertinemment que le manque d’action commençait à leur manquer.
Frappant dans ses mains pour attirer l’attention, il rapporta les ordres qu’il avait reçus du pont :
-Ok les Delta, on a du boulot !

Au cas incroyable où quelqu'un lirait ceci, je vais bientôt me remettre à la suite, navré du temps entre les posts... Mais bon, si y a quelqu'un hein!

Relevant le nez de leurs occupations diverses, les onze autres membres de l’escadron Nuée prêtèrent toute l’attention nécessaire à leur commandant. Fronçant les sourcils en une moue intriguée, Sarik suspendit son lancer de dés et se mit à jouer inconsciemment avec ces derniers, se les passant d’une main à l’autre. Elle volait sous les ordres de Syska depuis quinze mois et supportait mal le manque d’action. Quant aux autres, ils se contentèrent d’écouter calmement ce que le commandant allait leur dire, prêts à se replonger dans leurs activités de détente.
Tous sauf deux pilotes, qui gardaient le nez plongé dans leurs cartes avec un sérieux de circonstances, réprimant difficilement leurs sourires amusés qu’ils s’efforçaient de cacher derrière leur jeu. Levant un sourcil, le plus grand des deux, un homme mince aux cheveux roux et à la fine moustache élégamment assortie, se racla joyeusement la gorge :
-Dis patron, c’est important ? Parce que j’ai une paire d’étoiles…
Avec un ricanement, son comparse, un jeune homme passe-partout aux cheveux noirs et aux traits aquilins, lui coupa la parole :
-Tu parles… Je suis sûr que c’est parce qu’il ne se sent pas capable de bluffer correctement.
Réprimant un sourire, Syska adopta une attitude faussement sévère devant les deux trublions de son escadron. Affichant de larges sourires, leurs équipiers se calèrent dans leurs fauteuils, échangeant des regards amusés avec les membres de l’équipage du Céleste. Enfin, le commandant prit la parole :
-Dites moi messieurs, si vous avez du temps à consacrer à vos cartes, pourquoi ne pas le dépenser à bon escient hein ?
Les deux hommes firent semblant de se renfrogner ; soupirant, le lieutenant Erel Eskins posa ses cartes sur la table en grommelant :
-Et c’est pas souvent qu’elles apparaissent, les paires d’étoiles…
Levant les yeux au ciel, Syska passa outre les jérémiades avant de reprendre :
-Le capitaine aimerait qu’on aille jeter un coup d’œil dehors. Une sorte de mission de reconnaissance. Deux chasseurs suffiront, et je crois que j’ai ma petite idée sur qui les pilotera…
Donnant un coup de coude à son camarade, le lieutenant Tirael Saris eut grande peine à retenir un éclat de rire. De son côté, la jeune Sarkis leva les yeux en l’air, excédée par les pitreries des deux boute-en-train de l’escadron Nuée.
-Bien, en ce cas, qu’attendez-vous pour y aller ô mes fidèles lieutenants ?
Traînant des pieds pour la forme, les deux comiques abandonnèrent leurs cartes et saluèrent ironiquement leurs camarades avant de sortir. Une fois dans le couloir, on put encore entendre râler Eskins :
-Une si belle paire d’étoiles… C’pas juste…




Et un p'tit bout de plus!^^ Dites, si y a des gens qui lisent, n'hésitez pas à commenter hein! J'aime pas écrire dans le vide... ^^;;

Bin je commente

J'ai toujours été moins fan de SF. DOnc vala ^^
Mais le style reste néammoins très bon. Ce n'est que mes propres goûts qui jouent là :p

Tous les goûts sont dans la nature.^^

Ouais, un commentaire!

...

Comment ça, égocentrisme de l'auteur?

egocentrisme...

Mais il est passé où ? l'auteur !