[Nouvelle] Famille et Honneur

Bientôt devant vos yeux ébahis (on peut toujours rêver ), une nouvelle sur une escouade de clones. Ca me trotte dans la tête depuis une conversation msn avec Sato où on avait abordé le sujet des clones, et depuis que j'ai fini un très bon roman de la saga Star Wars traitant le sujet avec brio. J'ai donc envie d'écrire une petite histoire traitant de clones, et je profite de l'univers de The Faculty pour l'y faire se situer.^^

Rassurez-vous pour ceux qui se poseraient la question, ça ne va pas entraver mon "Ordre Supérieur". C'est juste une p'tite nouvelle qui m'inspire en parallèle.^^


A bon entendure... et à bientôt pour de nouvelles z'aventures!

Aller, comme avant-goût, histoire de vous donner un aperçu de l'ambiance, voici le dlbut que j'ai lcrit aujourd'hui. Que Sato -s'il lit ces lignes- se rassure: je posterai la suite et fin en un coup. Là, c'est juste l'avant-goût, histoire de peut-être profiter d'éventuelles premières réactions à ces quelques lignes...

Enjoy, ou pas...^_^






Ses bottes renforcées martelant durement le sol en béton, Bleu enclencha le système d’analyse intégré à la visière de son casque hermétique, son armure de combat ayant sans problèmes absorbé le choc de son atterrissage. D’un gris noir terne fait pour se fondre dans les ombres, sa combinaison intégrale robuste fondue dans un alliage de métal et de céramique des plus résistants ne s’agrémentait d’un peu de couleur que le long des épaulettes, où deux lignes d’un bleu profond tranchaient avec la sobriété de l’ensemble. Une troisième ligne de même couleur courait du sommet de son casque jusqu’à la visière mate avant de se séparer pour encercler cette dernière et s’arrêter juste au-dessus du système de communication intégrée.
Adossé à un des murs grisâtres qui cerclait un des baraquements usagés qui pullulaient dans l’ancienne zone industrielle, le commando observait les alentours à travers le filtre verdâtre de sa visière dernier cri, les données électroniques qui s’affichaient sommairement devant ses yeux lui assurant que tout était ok.

Peut-être, mais Bleu ne comptait jamais totalement sur la technologie qui l’appuyait. Toute machine était sujette à l’erreur, aussi minutieusement conçue soit-elle. C’est pourquoi Bleu se devait d’être parfait, même s’il n’était, finalement, qu’une machine conçue pour l’être. Un assemblage de gênes qu’on avait modifiés, perfectionnées, bridés, assemblés pour donner naissance à ce qu’il était. Un clone. Tout comme ses cinq frères qui finissait de se déployer au sol depuis le toit de la baraque où un discret hélicoptère furtif les avait largués. D’un signe de sa main gantée, Bleu annonça au reste de l’escouade que la voie était libre. D’un discret cliquetis du doigt sur le récepteur de son micro –tous les six travaillant ensemble depuis si longtemps, toujours même, qu’il ne leur était plus nécessaire de se parler pour se comprendre. Bleu répéta le cliquetis, par soucis de procédure. R.A.S. La manœuvre confirmée, les six commandos se déployèrent en arc de cercle entre les structures en abandon et les conteneurs livrés à la rouille, la lueur de la lune qui perçait faiblement à travers les nuages n’arrivant même pas à se refléter sur leurs armures opaques. C’était tout juste si elle donnait une ambiance fantomatique aux lieux, multipliant les ombres qui régnaient dans l’obscurité. Au loin, les lueurs de la ville flamboyaient de feux qui ne s’éteignaient jamais, témoignant de l’intense activité de la cité quelle que fusse l’heure de la nuit.
-Bordel de dieu, y en a qui doivent s’amuser ce soir.
C’était la voix, sarcastique, de Jaune à laquelle les filtres de leur réseau de communication interne donnaient un rendu électronique un peu caverneux.
-Ta gueule J, lança Rouge, quelque part sur la droite de Bleu, sécurisant le périmètre de ce qui avait dû être un local administratif. La voix possédait peut-être une intonation plus dure, plus rude, et pourtant elle était on ne peut plus semblable à celle de son camarade – de tous ses camarades. Même l’oreille la plus attentive n’aurait pas été capable de faire la différence. Personne ne pouvait, à part le commandant. Mais avec lui ce n’était pas pareil : ils étaient ses fils, et il était leur père. Qu’ils n’aient pas le moindre chromosome en commun avec lui ne changeait en rien cette manière de voir les choses. En fait, les six clones se sentaient plus proches de Gillad Carrel que des autres clones qui avaient été créés à partir du même programme qu’eux. Mais s’ils n’avaient pas été homologués par ce même programme, comme l’avaient été les générations suivantes, c’était bien pour une raison hors norme, du moins pour des êtres sans passé ni famille créés de toutes pièces. Physiquement améliorés, plus rapides, plus forts, plus résistants, plus aptes à l’analyse et aux réflexes et capacités d’apprentissage et d’assimilation de loin supérieures au commun des mortels .Mais aussi trop volontaires, trop zélés… trop conscients de leur existence pour des produits créés en série. Trop indépendants, même si ce mot ne signifiait rien pour les clones qu’ils étaient. Seul le commandant avait accepté de les prendre en mains, et lui seul leur avait évité l’oblitération de leurs gênes jugés un poil trop imparfaits pour être homologués. Un poil de trop, car la tendance à juger des ordres avait aussitôt été considérée comme des velléités d’indépendance et de libre-arbitre. Ce que le programme ne pouvait accepter, car cela n’entrait nullement dans le cadre du soldat parfaits. Et aussi compétents pussent-ils êtres, les six Inaptes, comme ils avaient été désignés, e grain de sable dans la machine aurait suffit à justifier leur élimination. Mais le commandant avait convaincu les responsables du programme de les confier sous sa garde, et il les avait entraînés de presque leur éveil jusqu’à aujourd’hui, comme il l’avait fait auparavant avec les vielles générations et comme il avait continué de faire avec leurs successeurs jusqu’à peu. Il leur avait appris à se battre comme personne, à obéir quand il le fallait et, plus important, à penser pour eux-mêmes. Et il leur avait appris autre chose, il leur avait enseigné le sens de la famille, et de l’honneur de lutter pour elle, pour chacun d’entre eux. Car c’était la seule famille qu’ils n’auraient jamais. Jusqu’à ce qu’ils meurent au combat ou que le programme de vieillissement accéléré ne finisse par les achever. Même si tous savaient que la première solution serait fatalement la bonne.

Mais ils l’acceptaient, se dit Bleu tandis que ses frères et lui continuaient leur progression entre les décombres et les murs écroulés. Ce qui ne les empêchaient pas de la craindre. Et en cela, ils étaient différents. Bleu tapota sur son casque et poussa un simulacre de soupir exaspéré afin de rappeler les deux clones à l’ordre, occupés à se chamailler comme des…frères :
-Vos gueules à tous les deux. Je vous rappelle –encore une fois- que le silence radio fait partie du protocole.
-Et nous, nous suivons toujours le protocole, lança Jaune en imitant le ton de son frère et chef d’escouade, ce qui ne lui fut guère difficile.
Vert émit un ricanement qui résonna dans leur réseau de communication, et Bleu leva les yeux au ciel derrière son casque, sans pour autant cesser de surveiller ce qui se passait autour de lui. Non loin de là, il pouvait voir Orange secouer la tête d’un amusement contenu et Rouge émettre un geste obscène à l’attention du plaisantin à la langue si bien pendue. Gris, comme à son habitude, restait silencieux ; il était leur frère au même titre que chacun d’entre eux –non, ils étaient bien plus que des frères- et il arrivait pourtant à Bleu de se demander ce que pouvait bien penser le clone taciturne. D’un claquement de langue agacé, Bleu rappela sa fratrie à l’ordre :
-Ca suffit, bande de toyets ! Bleu utilisait là un terme qu’ils avaient tous appris à force de côtoyer le commandant. Je ne veux entendre que le responsable des communications, tonna-t-il, mi-figue mi-raisin en sachant très bien comment l’autre allait répondre.
-Ca tombe bien frérot, on dirait justement que c’est moi, lança un Jaune que le chef d’escouade n’avait aucune peine à imaginer un sourire jusqu’aux oreilles. Jaune avait toujours été le plus vif de la bande, ce qui n’était pas toujours des plus faciles à vivre. Mais sa dérision à toute épreuves avait maintes fois prouvé qu’elle permettait au groupe de tenir le coup dans les situations de crises. Et si il avait tendance à trop parler, Jaune était aussi professionnel que ses frères :
-Aucun signal, aucune communication et mes senseurs ne perçoivent même pas un moustique voler dans tout ce bordel. En gros : y a rien à signaler chef, que dalle, nada, R.A.S, rien quoi…
-Merci beaucoup, crétin… grogna Rouge, que les facéties de son clone de frère agaçaient le plus vite.
-C’est à se demander ce qu’on ferait sans toi, renchérit un Vert, presque hilare.
-De la merde, mes p’tits gars, de la merde. Dites merci au grand J !
Amusé bien malgré lui par la verve du lascar, et secrètement ravi de voir que la cohésion de l’escouade était au beau fixe malgré –ou plutôt grâce- aux chamailleries habituelles, Bleu laissa son autodiscipline innée lui permettre un de ses rares et brefs sourires avant d’intimer le silence au groupe. Car aucun d’eux n’avait oublié qu’ils avaient un objectif à accomplir. Les clones étaient ainsi, même les Inaptes comme l’escouade de Bleu : seul primait l’objectif. C’était ce pourquoi on les avait créés : obéir, assimiler, exécuter. Et il faut dire que les six commandons excellaient pas mal dans la dernière partie du leitmotiv. Il faut dire qu’ils avaient eu un bon commandant…

Détachant son arme lourde au canon noir comme la nuit de sa ceinture, Bleu la tint immédiatement comme un vétéran ; ce qui était déjà le cas la première fois qu’on lui avait mis une arme entre les mains, alors à peine âgé de dix ans et un physique qui en faisait déjà vingt. Assimiler. Ca aussi, c’était dans le programme… Brandissant le fusil d’assaut modifié selon la procédure comme s’il n’avait été qu’une extension de son propre corps, Bleu reprit sa course en s’arrêtant à chaque nouveau recoin pour analyser le terrain, imité par ses frères.







Vala vala, suite et fin au prochain épisode! Si vous avez un premier avis, juste comme ça, n'hésitez pas!

A plus les gens! ^_^

POWER RANGERS! *envahi par la nostalgie* C'était TROP cool (bon, j'avais dix ans aussi)! Même avec les effets spéciaux trooop pourris (étincelles partout! XD)!

Mais bon hein, pour mon escouade faut imaginer six type en armure solide et gris terne et trois touches de couleur discrète pour chacun, pas en sorte de justeaucorps colorés et moulants avec des têtes de dinosaures desssus. XD

Merci du commentaire mam'zelle!^_^ La suite et fin arrivera...dès que j'aurai du temps! Et navré pour l'attente qui pèse sur le chapitre deux de l'Ordre Supérieur, mais je vais essayer (je dis bien essayer de m'y mettre un d'ces jours, peut-être ce week-end...)

Moi j'aime bien Bleu. ^_^ Mais Gris réserve bien des surprises... (enfin je crois, je sais pas encore la fin hein, ni la ligne d'après d'ailleurs, mais c'est habituel chez moi! XD)

Et n'oubliez pas: Mégazord, transmutation! XD

(ça en fait un beau de Mégazord, tiens! XD)

Tu ne connaissais pas encore la triade infernale de The Faculty's Underworld?

héhé

bin bienvenue alors XD




pour te servir !


(promis je lis ça dès que je peux Captaine !

J'ai donc lu

et j'ai bien hâte de savoir quelle fin du monde va arriver !
XD

Toujours un style accrocheur captaine ^^
J'aime.


Bon courage pour ton taff. en espérant que tu trouves un peu de tps pour tes clones

Elle vous a fait attendre, mais la voilà! La deuxième (et dernière partie) de nos clones aux noms si colorés! Enjoy...ou pas, et commentaires bienvenus, comme toujours!





La mission était simple, se répétait le chef d’escouade alors que Rouge et Vert se séparaient du groupe pour jouer les éclaireurs en contournant la cible que représentait un vieil hangar aux murs de béton recouverts de lézardes. Sécuriser. Entrer. Supprimer. Trouver. Se retirer. Autant dire qu’ils l’avaient fait des dizaines et des dizaines de fois. Ils n’avaient jamais fait grand-chose d’autre, en fait. Et une fois cette mission-ci finie, ce sera un nouveau contrat, une nouvelle mission, ailleurs. Sous le casque de Bleu, qui cachait les émotions d’un visage qu’on avait de toute façon élevé pour paraître imperturbable en toutes circonstances, le doute faisait son chemin, murmure entre les voix tonitruantes de la discipline et de l’obéissance. S’adossant à un mur, Bleu se força à faire taire ce sentiment. On ne luttait pas contre sa nature. Pas quand on était comme eux. On vivait avec, c’était tout. Il fallait se concentrer sur l’objectif, sur la mission. Et ensuite, une autre. Et après ? fit une petite voix perfide quelque part sous son crâne. Et après, qu’est-ce que tu deviens ? Tu mourras. Un jour, tu y laisseras ta peau. Parce que tu as été créé comme ça. Oh, un pur produit de la génétique, une prouesse de la technologie et un combattant dernier cri ; mais, aussi utile sois-tu, on n’attend rien de toi, sinon de faire ton boulot…et de mourir un jour. Et eux aussi…
-Ca va chef ?
La voix d’Orange le tira de ses pensées, et il hocha la tête à l’adresse de son frère. Non loin d’eux, Jaune s’était assis sur un amoncellement de gravats et tenait son appareil de communications à bout de bras, comme pour mieux capter ce qu’il était censé recherché. Orange se racla la gorge :
-Vert et Rouge sont en place, RAS. Gris est parti installer son matériel sur le toit d’en face.

Bleu tourna la tête, et régla la visière de son casque pour mieux voir dans l’obscurité. Effectivement, une silhouette en armure mate s’était hissée au sommet d’un des entrepôts adjacents et, à plat ventre sur les tôles, installait un trépied sur lequel il eut tôt fait de poser le long fusil qu’il se trimballait dans le dos en permanence. Gris ne parlait peut-être pas beaucoup, se dit Bleu, mais il savait ce qu’il faisait. Il avait été programmé pour ça, comme eux tous, mais dans la manière dont il s’acquittait de sa tâche, on devinait quelque chose en plus. Comme s’il s’était créé une part de lui-même qu’il avait dissimulée dans le canon menaçant qui pointait sur l’entrée du hangar-cible. Gris ne faisait pas que son boulot ; il faisait plus que ça. Et Bleu se demandait souvent s’il devait trouver ça inquiétant. Oh, Jaune avait bien ses petites manies, à avoir la langue bien pendue, et Rouge se montrait parfois brutal, mais en définitive, ils étaient tous les six comme les fragment d’une seule entité qu’on aurait reproduite jusqu’à ce qu’on se rende compte du problèmes. Six frères, six erreurs. Il y avait le doute… Et après, est-ce que c’est la seule chose pour laquelle nous sommes fait ? reprit la voix dans l’esprit de Bleu, insidieuse.
-Mec ? On est prêts. Tout baigne dans l’huile, et sans friture sur la ligne. T’es sûr que ça va chef ? T’as l’air d’avoir avalé une touffe de pissenlits.
Levant le bras pour intimer à Jaune de se taire, Bleu éprouvait néanmoins de la gratitude pour son frère bavard ; il avait le don, plus que précieux, de dédramatiser la situation. Souvent en donnant l’envie de lui taper dessus, mais il s’en accommodait plutôt bien. A vrai dire, le chef d’escouade se demandait s’il ne jouait pas un rôle. S’il jouait le comique de service parce qu’il y en avait toujours un. Mais ce n’était pas le moment pour les questions. Alors qu’il donnait l’ordre d’avancer, Bleu s’entendit une nouvelle fois se souffler tout bas… Ca n’est jamais le moment, hein ? Pense pas mec, t’es pas là pour ça. Le clone secoua la tête, de manière imperceptible, et cliqueta des doigts sur son micro ; à travers la vision améliorée que lui procurait sa visière électronique, il put voir Gris lever le pouce du haut de sa position. Vert et Rouge revenaient déjà, et se tinrent de chaque côté de la porte principale du hangar, une porte en fer cabossé qui avait causé des jours meilleurs. Même à cette distance, les commandos purent entendre des éclats de voix leur parvenir de l’intérieur, à travers l’interstice de la porte mal fermée. Dessous, on voyait filtrer de la lumière. Un regard à Jaune, et ce dernier secoua la tête ; aucune communication perçue de l’intérieur : ils ne savent pas que nous sommes là, il en reste qu’à s’inviter à la fête.
Bleu pouvait imaginer les lèvres de Jaune remuer sous le casque malgré le silence radio. Comptant tout bas le décompte réglementaire, Bleu donna l’ordre de mouvement et Vert, à l’esprit toujours tranquille, presque enfantin, ce bon vieux Vert se mit à l’ouvrage. Agenouillé devant la porte, en silence et avec des gestes experts, il sortit des sacoches pendues à sa ceinture divers composants qu’il assembla sous le regard vigilant de Rouge, qui le couvrait. Rouge était tendu, ce qui était habituel chez lui, surtout en mission ; mais il y avait toujours chez lui un petit quelque chose d’animal qu’il s’efforçait de retenir. Bleu se promit de lui en parler une fois de retour à la base ; ça n’était pas bon pour la cohésion du groupe.

Debout à côté du chef d’escouade, Orange tenait fermement son fusil.
-C’est reparti, hein mon frère ? Une nuit de plus pour couvrir nos actes, et au petit matin, personne n’aura plus de chance que le jour d’avant pour avancer notre existence…
Bleu ne fut que moyennement surpris ; Orange aimait parler par énigmes. Mais le calme de sa voix était appréciable. Pour peu qu’on y détecte pas l’ironie qui y perçait, par moment ; mais, finalement, ni Bleu ni Orange n’avait jamais eu le loisir de l’apprendre. Enfin, Vert s’écarta, signe qu’il avait finit sa tâche, et ils se mirent tous les cinq à couvert contre les murs qui longeaient la porte. En face de celle-ci, sur sa position en hauteur, Gris procédait aux dernières réglementations de son arme et un nouveau cliquetis apprit à Bleu qu’il était prêt.
-C’est parti ! dit Bleu. Aussitôt, Vert pressa quelque chose sur son avant-bras et la porte explosa dans un nuage de fumée âcre, projetant des étincelles et des flammèches alentours. Des cris retentirent à l’intérieur, aussitôt suivis par des toussotements induits à la fumée ; Vert savait parfaitement doser ses explosifs… Avant même que quelqu’un ait le temps de se précipiter à l’extérieur, un déluge de munitions sifflantes se fit entendre alors que Gris arrosait directement l’entrée depuis sa position sur le toit opposé. Il ne visait pas uniquement au jugé, mais maintenant une pression constante sur la gâchette, orientant le canon de son fusil de précision ici et là de manière à balayer le plus de surface. On entendit de nouveaux cris, assourdis par le système de contrôle des sons des casques du petit groupe.
-Go, go ! Bleu cria ses ordres, et Rouge se décolla du mur pour lancer une grenade à l’intérieur ; il n’y eut pas réellement de bruit, mais une lumière aveuglante. Aussitôt, les visières des clones s’opacifièrent pour protéger leurs yeux et ils pénétrèrent à l’intérieur, laissant Orange en arrière pour couvrir une éventuelle sortie.

A l’intérieur de l’entrepôt où courraient plusieurs flammes incontrôlables, plusieurs hommes armés se précipitaient dans tous les sens. Au centre de la salle vide, où ne traînaient que de vieux matériaux rouillées et une carcasse de fourgonnette, une demi-douzaine d’individus entravés les uns les autres et attachés à une poutrelle centrale toussaient et crachaient, leur gorge agressées par la fumée tandis que leurs yeux larmoyant clignaient misérablement suite à la grenade aveuglante. Sans même un avertissement, Jaune abattit un des types armés, qui s’écroula. Se guidant au bruit, un de ses comparses voulut faire feu sur le clone mais fut fauché par un tir concentré d’Orange et Bleu. Rouge, qui s’était précipité au front, frappa un homme aveuglé de la crosse de son arme ; on entendit un craquement sinistre et sa victime s’effondra dans un râle. Un autre voulut s’attaquer au clone par derrière mais celui-ci, comme enragé, fit pivoter son bras et atteignit l’agresseur au sternum. Il se plia en deux sous le coup de la douleur, et un coup de genou de la part de rouge lui fit relever la tête ; l’homme saignait abondamment du nez. Aussi sec, Rouge l’abattit à bout portant et laissa son cadavre s’écraser contre un mur.
Mais l’un d’eux avait dû se ressaisir, et il braqua son arme sur le torse de Jaune, exposé. Le tir fit vaciller le commando, et l’homme profita de la stupéfaction de celui-ci pour s’enfuir à travers la fumée. Ce fut pour rencontrer le point ganté de Vert, qui l’attendait à la sortie. Le choc stoppa nette la course du fuyard, mais une partie encore debout de la chambranle de la porte de métal s’écroula et Vert dut se jeter de côté. Profitant de l’incident, l’homme sortir à découvert. Il n’eut pas le temps de faire trois pas dans la nuit qu’il tomba en arrière, un trou fumant entre les deux yeux. Sur son toit, Gris rechargea son arme.
-Ca va mec ? Rouge se précipita vers Jaune. L’armure du commando avait absorbé le choc des balles, et l’expert en communications du groupe semblait plus vexé qu’autre chose :
-Ce fils de pute a cru qu’il pourrait s’en tirer, mais le bon vieux Jaune ne meurt jamais !
Rouge serra les dents, et lâcha le bras de son frère. Dans son coin, Orange souriait. Levant les yeux au ciel, Bleu intima à Rouge de faire un tour de reconnaissance, espérant que ça le calmerait un peu, et foudroya Jaune du regard :
-Tu t’es encore trop exposé. On t’a appris quoi nom de dieu ?
-La même chose que toi chef.
Bleu abandonna, et parla à nouveau dans son micro :
-Des rats ont quitté le navire ?
-Négatif mon frère. La voix de Gris lui répondit, parfaitement neutre. Celui qui a chatouillé Jaune n’est pas allé bien loin. Rien vu, sinon. RAS.
Bleu émit un cliquetis signifiant qu’il avait compris et se tourna ver ses frères présents :
-RAS. La partie avec les pétards est terminée.
-Chef, faut que tu viennes voir ça !
C’était Vert, qui avait ôté son casque, révélant un visage taillé à la serpe, et pourtant étrangement dépourvu de tout signe distinctif. Comme le visage d’un enfant qui aurait grandi sans devenir adulte. Deux yeux noirs brillaient d’une lueur déconcertée, fait inhabituel chez ceux d’un des frères, et ses cheveux noirs de jais étaient coupés court de manière impeccable, à la réglementaire. A peut-être une ou deux cicatrices près, surtout du côté de Rouge, nul doute qu’on aurait retrouvé exactement le même visage sous chacun des six casques du commando.

Vert se tenait près du pilier central, et il tenait…oui, c’était bien un enfant qu’il tenait entre ses bras. Une petite fille qui ne devait pas avoir plus de six ou sept ans, à la robe crasseuse et déchirée et aux longs cheveux emmêlés noirs de suie. Elle se cramponnait à Vert comme si il était la dernière chose qui la retenait sur Terre.
Bleu entendit Jaune émettre un juron alors qu’ils distinguaient enfin correctement les sept ou huit personnes misérables qui étaient agglutinées contre le pylône, leurs visages sales et tuméfiés pour la plupart exprimant une peur presque animale. Vert avait coupé leurs sangles, mais ils restaient là sans bouger, atones.
-On a dû les droguer, dit Orange tandis qu’il scannait l’un d’eux à l’aide de son casque et du matériel dissimulé dans le gant de son avant-bras droit.
-RAS, lança Rouge qui pénétrait à nouveau dans le hangar, suivi de Gris, descendu de son perchoir. Bordel, qu’est-ce que c’est tout ça ?
Jaune lui lança un regard sinistre ; pour une fois, il ne trouva aucune répartie à lui retourner. Otant à son tour son casque, Bleu s’avança vers les prisonniers. Il y avait des hommes, des femmes, plusieurs enfants et un vieillard qui tenait à peine sur ses jambes. Se déplaçant silencieusement derrière son frère, Orange apparut aux côtés de l’ancien pour le soutenir. Celui-ci ne lui rendit qu’un regard vide, voilé par les drogues.
-On ne vous veut aucun mal. Bleu leva les deux mains, paumes révélées. Bon sang, mais qu’est…
-Ce sont des mutants. La voix de Vert trancha l’air, et ses frères se retournèrent ; le clone avait délicatement relevé une des manches de la fillette pour l’examiner, et plusieurs plumes dansaient le long de son bras…



Bleu et ses cinq frères étaient assis, sans leurs casques, dans l’hélicoptère qui était venu les récupérer, appelé par Jaune une fois que Bleu fut certain que la zone était sécurisée. Un autre engin était venu pour récupérer les mutants désorientés, sauf la petite fille, qui avait refusé qu’on la sépare de Vert. Pour l’instant, elle dormait, ses petits poings serrés autour du coup du clone, qui ne savait pas trop comment réagir. Pour l’instant, il se contentait de lui maintenir le dos pour ne pas quelle tombe. Pour un commando d’élite créé dans le seul but de manipuler des explosifs, Vert se sentait inhabituellement gauche.
Les frères n’avaient que peu parlé depuis le décollage. Ils ne savaient pas pourquoi ces mutants étaient prisonniers. Et ils ne sauraient sans doute jamais ce qu’ils deviendraient une fois arrivés à bon port. Ce n’étaient plus leurs affaires. Une prochaine mission les attendait sans doute déjà, quelque part.
Ce fut Jaune qui, comme à son habitude, brisa le silence :
-Dites vous croyez qu’on aura droit à une médaille ?
-Ta gueule, J. lança Rouge, bougon.
-Non sérieux, on risque notre peau tous les jours et personne ne le sait jamais ! Pour du fric qu’on aura jamais le temps d’épargner ! On n’a même pas de bons programmes bancaires !
-On est un peu faits pour ça, J. commenta tranquillement Orange. Quant à Gris, il restait silencieux. Son esprit voguait ailleurs, et dans ces moments-là, il était seul où savoir le retrouver…
Bleu regarda ses frères ; il regarda Rouge et Jaune qui se chamaillaient ; il regarda Gris, qui regardait ce que lui seul pouvait voir ; et il regardait Vert, un type plus habituer à porter des explosifs qu’une petite fille. Et il songea au commandant, qui devait les attendre en se rongeant les sangs, même s’il ne l’avouerait jamais. Il pensa à leur prochaine mission, quelle qu’elle soit. Il pensa à leur mort prochaine, qui ne lui faisait pas peur. Après tout, c’était leur boulot. Oh, les doutes étaient toujours là, quelque part, mais ce n’étaient que des doutes. Rien de concret. Là, c’était le boulot. Et ils étaient les meilleurs. Des Inaptes, peut-être, mais les meilleurs. Ils étaient des clones.
En regardant ses frères, leurs visages qui n’étaient qu’une autre facette du sien, Bleu sourit. Il pourrait toujours douter, il serait toujours un clone, mais il existait quelque chose qu’un homme leur avait appris. Quelque chose que trop peu de clones comprendraient un jour. Ils n’étaient peut-être pas réels en tant qu’individus. Ils n’étaient peut-être que des répliques. Mais ils étaient ensemble. Et tant que ça serait le cas, il n’y aurait pas de place pour les doutes. Bleu se renfonça dans son siège et sourit à une pique de Jaune qui fit voir rouge à ben…Rouge. Dans son sommeil, la petite fille s’agita, et se calma aussitôt que Vert lui passa une main dépourvue de gant dans les cheveux. Ils avaient tous en eux quelque chose de plus ; ils avaient appris l’honneur du soldat. Et ils étaient ensemble.

Ils étaient une famille.






Alors? ^__^

XD! On peut dire que as éclairé ma journée!

Merci! ^__^

Sinon, niveau écriture, je vais je pense me consacrer au deuxième chapitre d'Ordre Supérieur, que je devrais commencer d'ici peu, avec un Charlie au Mexique. Cela dit, j'ai pas mal de boulot à faire sur le lancement d'une campagne de jdr, donc avec le vrai boulot en plus et la Fac où je dois rester à jour, je sais pas quand je pourrai reposter sur Underworld du vrai texte... Ca me navre autant que vous, croyez moi (si si, je pars du principe que çaq vous navre! )! u_u

Bah, personnellement j'ai tout autant aimé lire

(Ca change de la mort d'Olivier Becaille toute fois)

Bref, pour moi les moments les plus excitants sont lorsque Gris tire des rafales, là (pour ma part) on voit la scène a travers le masque du leader qui voit son frère tirer. LAA ! T'as foncer dans le tas

Bref, j'attends tout ce qui passe de ta plume, en tachant de finir de ronger la mienne (Attendez un peu que je finisse 3 documents Word qui restent constamment ouvert parce que j'ai peur qu'il se détruise tout seul et on vas voir)

Au fait, simple curiosité du scribouillard... Pour ceux qui ont lu, quel est votre clone préféré parmi les six et pourquoi donc? Ca m'intrigue...^^

Griiiiiiis !

Parce que Gris, c'est le prochain Bill si ça continuait!

Non, Gris j'ai l'impression que ce serait le silence, le calme avant la tempête. Preuve, il dit pas grand chose, mais il assure les arrières de l'équipe entière. Bref, un pylône de la team.

Voilaaa

Je savais que Gris serait la coqueluche des gens! Ce sont toujours les Gris qui attirent le regard en premier!^^

Perso, je les aime tous, mais je suis très attaché à Bleu...et Jaune! ^_^