La Cour des Miracles

Je ne savais pas trop où poster ce qui suit, alors je le mets ici. ^_^ Il ne s'agit pas d'une nouvelle, ou même d'une histoire à proprement parler, mais du développement d'un background lié à une organisation de parias mutants qui pourrait tout à fait avoir sa place dans le monde de The Faculty, et c'est pourquoi je l'ai choisi pour y développer les idées qui me trottent dans la tête à ce sujet.

C'est finalement un travail qui m'amuse beaucoup, et qui me tient à coeur, alors je me suis dit que je pouvais vous permettre d'y jeter un oeil, au cas où ça attiserait la curiosité de quelqu'un! XD

Je ne le nie pas, ce travail est le fruit de nombreuses influences, mais qui n'en a pas, de nos jours? De Notre-Dame de Paris (un de mes romans préférés; en fait, une de mes histoires préférées tout court!) à un peu de Pratchett et diverses petites choses de manière plus ou moins consciente, tout en y ajoutant je l'espère pas mal de moi-même, voici la Cour des Miracles!

J'espère que ceux qui liront ne seront pas trop barbés et comme toujours, tout commentaire, toute remarque, tout conseil ou avis, sont les bienvenus! ^____^

Les cours des miracles… Les histoires que ces rassemblements de mendiants, d’escrocs et d’autre laissés-pour-compte sous le règne de Louis XIV ont inspirées sont nombreuses, et nombreuses sont les légendes qui y prennent leurs sources, dans les rues de Paris ou ses catacombes. Victor Hugo leur donne même une place importante dans son roman « Notre-Dame de Paris », où les gitans et les voyous de tous poils de la capitale française joue un rôle non négligeable…

Et si les rires et les chants résonnaient à nouveau dans les sous-sols ? Et si les ombres se déplaçaient à nouveau dans la nuit, silencieuses, entres les vieilles pierres et les crânes des catacombes ? Et si la légende renaissait ? Car toute légende a un fon de vérité, non ? Il faut bien que les histoires commencent quelque part… Et lorsqu’une histoire commence, il faut qu’elle continue. Il n’y a jamais de fins : seulement des renouveaux.

Que se passerait-il si, en 2051, les anciens passages étaient rouverts et les parias une nouvelle fois réunis ? Des parias d’un genre nouveau, qui donnerait aux miracles de la cour un sens nouveau. Des mutants… Des mutants las de la surface et de ses contraintes, fatigués du regard des autres et désireux de survivre au-delà des lois humaines. Des profiteurs, des voleurs, des escrocs, des meurtriers, des hommes et femmes de petites vertu, des criminels en tous genres, des fuyards évadés des laboratoires, des mutants que leur condition a disgracié, des rebelles et des mendiants… La lie de la mutanité, ceux qui n’ont plus nulle part où aller parce que tout ce qui faisait leur vie n’existe plus.

Et bien ces individus existent bel et bien, et les couloirs souterrains ont recouvré leur éclat d’antan : la Cour des Miracles est à nouveau une réalité. Et elle est bien décidée à ne pas retourner dans l’oubli.

Tout commença –ou, plutôt, tout recommença- dans les années trente du deuxième millénaire. Une dizaine d’années à peine après leur émergence, ceux que l’on appelle mutants furent considérés comme une nouvelle race dont il fallait se méfier. Des êtres aux capacités extraordinaires, certes, mais uniquement lorsqu’ils étaient gardés sous contrôle dans les chambres stérile d’un laboratoire ou tenus en laisse comme de vulgaires chiens de guerre. Mais comme toute création humaine depuis l’aube des temps, celle-ci lui aura échappée sans même qu’elle ne s’en rende compte ; et les mutants commencèrent à proliférer. Il y avait ceux qui s’évadaient, ceux qui commençaient à naître naturellement et à ne plus sortir d’une éprouvette et ceux, plus rares, qui gagnaient leur liberté.

Très vite, une nouvelle forme de racisme, de peur, fut liée au phénomène mutant, et ils étaient tous montrés du doigt, aussi bien le plus destructeur des psychiques que la jeune fille qui pouvait changer la couleur de ses cheveux. L’ostracisme, la crainte et la mise au ban de la société. Si l’on excepte les quelques très rares mutants reconnus qui réussirent à s’intégrer, et ceux qui cachaient et cachent encore leurs pouvoirs, nombre d’humains qui ne l’étaient plus assez pour leurs semblables se retrouvèrent en train de tout perdre du jour au lendemain. Combien d’hommes, combien de femmes se virent mettre à la porte par leur propre famille une fois leurs capacités révélées par la nature ou après un accident ? Combien furent rejetés par la société qu’ils avaient fidèlement servie ? Et touts ceux qui s’enfuyaient d’un laboratoire, expériences anonymes, et qui ne pouvaient bénéficier de la protection d’un lieu comme la Faculté ?

Mais ce ne serait que trop simplifier que de considérer tous les mutants, révélés ou non, comme de pauvres hères victime de la peur et de la haine. Il y a des loups dans tous les troupeaux, et celui des mutants ne faisaient pas exception : criminels de tous poils, profiteurs et fous furieux virent dans la révélation de leur don un moyen nouveau d’user de pouvoir, et une opportunité unique à en amasser toujours plus ! Et il suffit d’un mutant qui met le feu à une banque pour oublier tous ceux qui usaient de leurs pouvoirs pour aider autrui. Comme toujours, c’était ceux qui s’en servaient pour se rendre la vie plus facile au mépris des lois qui marquaient les esprits.

Mais l’un comme l’autre –victimes et criminels- ces deux groupes de mutants étaient des parias, et les parias se retrouvent toujours entre eux. Ensemble, ils étaient plus forts, et plus ils étaient forts, plus ils pouvaient s’organiser. Et si ce n’est encore aujourd’hui que quantités de meutes de loups qui se tournent autour, trop occupées à survivre pour voir plus loin, il existe bel et bien une association de laissés-pour-compte et de malfaiteurs qui prend son essor dans le monde de l’ombre… Partout dans le monde, les mutants de la fange formaient facilement des groupuscules qui s’entredéchiraient dans les rues les plus sordides des cités, mais il en existe un plus organisé, plus fort, et qui a établi ses quartiers dans les fameuses catacombes et ses passages dérobés de Paris elle-même, et dont les ramifications s’étendent du sous-sol de Notre-Dame aux agglomérations environnant la Ville Lumière.

Si on peut établir la fondation officieuse d’un tel groupe de l’ombre à partir des années 2030, il ne s’agissait alors que d’un rassemblement de factions plus ou moins organisées qui vivaient plus dans un souci d’entente mutuelle qui consistaient à ne pas se marcher les uns sur les autres pour une question de survie plutôt que pour la réelle poursuite d’un but commun. Ce n’étaient que des bruits dans la nuit, et nul n’y prêtait attention, d’autant plus que pareilles troupes se formaient un peu partout sur le globe là où il y avait assez de réprouvés et de brigands mutants.

C’est en 2040 que tout changea, et que la cour de Paris prit l’ampleur que les rumeurs lui donnent aujourd’hui. Sorti d’on ne sait où, un homme dont nul ne savait rien et qui lui semblait tout savoir réussit le tour de force de fédérer les divers groupes de criminels, de mendiants et de persécutés mutants qui se cachaient dans les catacombes et les bas quartiers, et à les organiser en un groupe entier et fonctionnel. Une organisation officieuse de l’ombre, dans le but de protéger et de faire vivre ses membres dont la surface et les humains ne voulaient plus…

Crime organisé, débauche, mais aussi implications discrètes dans le monde économique et scientifique, permirent à l’organisation de devenir une véritable association de mutants parias, semblable à une tentaculaire société mystérieuse. Encore aujourd’hui, ce sont les rumeurs qui la rendent le plus inquiétante, et si son existence est controversée par les gens sérieux, seuls les plus intelligents de la surface, qu’ils soient mutants ou humains, commencent à se rendre compte du danger que peut représenter un tel organisme… ou son potentiel.

Nul encore aujourd’hui ne connaît son but, pour autant qu’elle en ait un autre que celui qui consiste à survivre dans un monde qui ne veut pas d’elle, mais une chose était certaine : l’histoire ne se termine jamais, elle ne fait que recommencer.

La nouvelle Cour des Miracles était née.

Au départ, il s’agissait pour tous les parias de se rassembler afin de compter sur le nombre pour se protéger, un peu comme les troupeaux de gazelles et de zèbres dans la savane africaine. Quand on est en bas de l’échelle sociale, et qu’on ne peut descendre plus bas que les catacombes, le nombre devient une mesure de protection efficace ; imaginez une meute de rats grouillants !

Les premières années, la Cour ne s’appelait même pas ainsi de manière officielle : pas de chefs, uniquement des gros durs et des profiteurs en fuite. Ca restait chacun pour sa pomme lorsqu’il s’agissait de subvenir à ses besoins, et le seul accord vaguement mis en place consistait à ne pas trop se mettre sur la gueule lorsqu’il fallait se faire discret.

Tout changea vers 2040, lorsque le mystérieux Jean Veterini fit son apparition dans les bas-fonds. Nul ne savait d’où sortait ce mystérieux et puissant mutant, ni ce qu’il avait fait pour se retrouver à frayer avec la lie de la mutanité. Toujours est-il que sous son influence discrète, les choses commencèrent à changer. D’abord rassemblement forcé de malfrats et de vauriens divers, la Cour se transforma peu à peu en un groupe qui, bien que toujours aussi hétéroclite, devenait plus uni, plus homogène. Fin diplomate, Veterini avait réussi à pousser les bons leviers pour démontrer que le groupe primait là où les individus échouaient. Un but commun mobilisait plusieurs esprits sur une seule tâche, et il avait pour avantage de distraire lesdits esprits des querelles intestines et des objectifs plus personnels. Veterini, en manoeuvrant les personnalités influentes des souterrains et des bas quartiers de main de maître, n’offrit pas aux membres de la Cour des Miracles un avenir radieux et libre ; il se contenta de leur offrir un avenir, ce qui n’était déjà pas si mal compte tenu des circonstances. Pour la première fois depuis longtemps, le système fonctionnait. Oh, il était loin d’être noble et reluisant, mais il fonctionnait. Quand on arrivait à promettre le lendemain aux gens, ils étaient capables de grandes choses pour s’assurer que cela continue…

A l’aide de relations et de fonds dont la provenance est encore aujourd’hui tenue secrète, Jean Veterini redressa la barre et ce fut lui qui donna l’impulsion nécessaire à la formations de secteurs, sortes de guildes organisées qui permettaient de centraliser le pouvoir et donc d’en tirer une meilleure utilisation. Méthode, organisation et un coup de dague bien placé par-ci par-là, tels furent les outils de Veterini pour que finalement la Cour des Miracles devienne celle que l’on connaît aujourd’hui avec son Conseil, son Roi, sa Reine et ses autres particularités.

Habile politicien, Jean Veterini prit bien soin de rester pour un premier temps hors du feu des projecteurs, préférant tirer les ficelles dans l’ombre, histoire de s’assurer qu’elles ne cassent pas en route. Ce n’est qu’il y a cinq ans qu’il a accepté d’être élu Roi de la Cour des Miracles, après que plusieurs de ses prédécesseurs un brin sanguinaire aient failli tout ficher en l’air. Depuis, Veterini est chaque année réélu et tient les rennes d’une main inflexible de la Cour depuis bientôt cinq ans, tout en se donnant l’apparence d’un souverain souple. Il prend un malin plaisir à accorder le pouvoir que réclame le Conseil ; en effet, Veterini a vite compris que lorsque les personnages influents se bouffaient le nez pour avoir plus de pouvoir qu’un autre, ils pensaient un peu moins à se liguer contre le Roi, et puis c’était meilleur pour les affaires…

Les affaires de la Cour, parlons-en ! Le but de Veterini n’est pas de faire de la Cour une sorte d’organisation reconnue à la surface, ou d’émanciper les mutants du regard de la société actuelle. Non, comme il a été dit plus haut, c’est déjà bien assez difficile de survivre jusqu’au lendemain pour encore avoir des rêves de grandeurs. Le but de Veterini, sa marotte même, c’est de faire en sorte que les choses fonctionnent ! Et force est de constater que ça marche plutôt bien : les différents secteurs d’activités de la Cour marchent bien, et sont même en plein essor. Tout en orchestrant savamment les rumeurs sur la Cour et ses brigands à la surface en gardant des liens discrets avec les rouages de celle-ci, le Roi a réussi à mettre en place une véritable ville parallèle à la capitale française, avec ses rues souterraines, ses marchés aux catacombes, ses laboratoires secrets et même ses patrouilles de garde. Enfin, la sécurité et le calme sont tous relatifs, et les rues de la nuit sont bien plus animées qu’en haut. Il n’y a qu’une loi : celle du Conseil. Et le Conseil se fiche bien de ce que foutent ses sujets tant que ça ne met pas l’existence de la Cour en péril. Mais pour nombre des gens qui bénéficient de sa « protection », les temps sont biens plus sûrs sous l’égide de la Cour et du Conseil qu’avant. De plus, un véritable sentiment tacite de camaraderie et de citoyenneté est né dans les taudis des sous-sols, et un véritable code de l’honneur informel a pris racine. Même si nombre de miraculeux, comme ils se nomment, restent de parfaits escrocs prêts à vous poignarder dans le dos, survivre dans le monde de l’ombre, ça demande un certain sens de l’honneur entre voyous et réprouvés. Et quand on a la chance de bénéficier d’une organisation du genre qui vous a apporté un système d’évacuation des déchets (bien que sommaire, on est pas mal dans les égouts tout de même), on a tendance à vouloir la préserver.

C’est pourquoi les étrangers de la surface ne sont pas les bienvenues lorsqu’ils s’égarent dans les méandres de la Cour des Miracles. Outre les places « publiques » de la Cour utilisées pour faire affaire avec ceux qui ont à dépenser, se balader trop loin signifie souvent par se retrouver avec un couteau entre les omoplates la tête dans le fameux tout à l’égout cité plus haut. Quant aux fameuses places publiques, Veterini fait en sorte qu’elles soient considérées par les gens de la surface comme des viviers indépendants, histoire de continuer à jouer sur la rumeur floue de cette mystérieuse organisation de malandrins et de laissés-pour-compte.

Les humains sont mal vus, mais là encore, sous l’influence de Veterini qui a bien compris que plus de bras égal plus de travail et plus de disputes intestines contrôlables qui évitent les vraies révolutions, ils sont acceptés depuis peu et bénéficient normalement de la même protection que les mutants. La ségrégation se fait néanmoins fortement sentir, et les parias humains ont tendance à former de petites communautés dans la communauté.

A noter que la Cour, malgré son aspect gentiment pécore et bordélique, dispose d’équipements de pointe cachés un peu partout, et que peu d’évolutions de la surface échappent à leurs yeux et oreilles, qu’ils laissent traîner un peu partout… Amoureux de l’art et de la vie, Veterini aime donner un côté théâtral aux choses, et les costumes et apparats s’en ressentent, jusque dans les coutumes (comme lors de l’ancienne Cour des Miracles du temps de Louis XIV, un égaré pourra être sauvé de la mort si un membre de la Cour consent à se porter garant de lui en l’épousant ; mais qu’il ne compte pas ressortir un jour, et le divorce n’est alors pas vraiment bien vu…).

Finalement, personne, pas même le Conseil, ne pourrait dire quels sont les véritables objectifs de la Cour des Miracles. Les plus vénaux ne songent qu’à s’enrichir, les plus recherchés à y disparaître et les plus idéalistes la considèrent comme un sanctuaire face à l’injustice du monde extérieur. Le seul qui pourrait en connaître les véritables tenants aboutissants n’est autre que le Roi Veterini, mais il se garde bien alors d’en parler. Pragmatique, il se contenterait de dire que l’important est de faire en sorte que ce qui fonctionne continue à fonctionner. Et vu l’essence même de la Cour des Miracles, on peut se dire que ce n’est déjà pas si mal…

Existant depuis maintenant dix ans, la Cour des Miracles n’a pas changé le système qui lui avait permis de s’élever alors.

Tous les deux ans, les miraculeux de la Cour élisent le Conseil de la Cour, constitué de neuf membres au pouvoir égal. Ils se réunissent en général tous les mardi (parce qu’on ne travaille pas trop le lundi, ça faut mauvais genre, et parce que le reste de la semaine est consacré aux affaires sérieuses) et discutent des activités et des objectifs de la Cour des Miracles ainsi que des moyens de les réaliser. Le Conseil élit tous les ans un Roi (ou une Reine) parmi eux, et c’est ce souverain qui détient l’autorité nécessaire en cas de besoin. Le Roi ou la Reine est tenu de se choisir un compagnon du sexe opposé pour jouer celui qui reste, Roi ou Reine (la Cour a depuis toujours adopté un système théâtral plein d’exubérance auquel elle tient beaucoup).

Actuellement, ce sont le même Roi et la même Reine qui dirigent le Conseil depuis bientôt cinq ans. Le Roi Jean Vétérini étant en effet réélu à la quasi unanimité depuis 2046. La Reine, surnommée l’Esméralda, est l’épouse de Vétérini et siégeait déjà en tant que conseillère avant que son époux ne soit élu pour la première fois.

Les catacombes, sous-sols et bas quartier de Paris et province sont divisés en neuf secteurs, et chacun des membres du Conseil est tenu d’en représenter un. En plus du côté bassement géographique, chaque secteur est également associé à une activité plus ou moins bien définie, bien que toute activité de la Cour soit présente plus ou moins partout, mélangée aux autres.

Les neufs secteurs sont :

-le secteur des menus larcins (vol, effraction, pillage, etc…)

-le secteur des ombres (espionnage, assassinat…)

-le secteur des finances

-le secteur des plaisirs

-le secteur des jeux

-le secteur des épées (le bras armé de la Cour des Miracles)

-le secteur des découvertes (laboratoires souterrains de fortune, liaison avec le monde extérieur avec ramifications dans l’économie, la politique, etc…)

-le secteur des arts (des cirques aux simples jongleurs de rue)

-le secteur des réprouvés (qui se charge de l’organisation générale et de la logistique)


Il existe également un dixième groupe « officieux » (mais reconnu par ses pairs) qui sert directement les intérêts divers et variés de la Cour, et qui ne répond qu’au Conseil, voir au Roi et à la Reine seulement selon la situation. Les Spectres, ainsi appelle-t-on ces personnages de l’ombre, sont très peu nombreux (quelques dizaines à peine) et forment l’élite de la Cour des Miracles. Mutants puissants et rompus à toute formes de combat et de techniques diverses (espionnage, art militaire, macramé, etc…), ils agissent parfois au détriment même des loi de la Cour elle-même pour assurer sa survie. Et croyez le, il n’est jamais bon de se mettre sur le chemin d’un Spectre…

Prochainement à la Cour des Miracles:

-la présentation du Roi Veterini (genre fiche de perso, je pense)


Sinon, pour ceux qui auraient pris le temps de lire... La Cour est à vous et à vos avis! ^^

Banzaïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïïï!

Lorsque je lis ça, j'imagine extraordinairement bien des mutants dans les ruines qu'à imaginé Victor Hugo.


Charlie, tu es un miracle

J'aimerais bien voir à quoi ressemble un Spectre sur le terrain... M'enfin, ce qui m'intéresse le plus, c'est une description du " secteur des plaisirs " et du " secteur de l'ombre ". Que je puisse voir un peu comment s'organise une petite " chasse à l'homme "


* Retourne tenter de bosser sur le chap' 2 *

NOM : Veterini
PRENOM : Jean
SURNOM (Facultatif): aucun, mais on l’appelle souvent majesté, ou roi
AGE : 54 ans
DATE DE NAISSANCE (nous sommes en 2051): 21 juin 1996
SEXE: masculin
NATIONALITE: italo-française
PERMIS (en rapport avec votre âge!): voiture


TYPE DE POUVOIR : focus

DESCRIPTION DU POUVOIR : Veterini a obtenu son pouvoir en réalisant sur lui-même diverses expériences du temps où il officiait pour la Genetics. Son focus est lié à son œil droit, dont les racines parcourent tout son corps. Le pouvoir est lié à l’altération de ce qui l’entoure : il peut entre autres agir sur la gravité, la densité ou encore la pression de l’air et déformer la réalité.

DESCRIPTION DU POUVOIR PAR NIVEAUX :

Niveau 6 : Contrôle total de son pouvoir. Il peut modifier la gravité, la densité et la pression partout dans son champ de vision et peut provoquer des déformations de la réalité semblables à des illusions. De plus, il peut littéralement voir à travers les gens et lire leurs mouvements ; ajouté à ses dons d’observation et d’analyse, on le dit capable de lire l’âme…

EFFETS SPECIAUX DU POUVOIR : le cache-œil qu’il porte permet à son pouvoir de se contenir. Veterini n’en a lui-même pas forcément besoin, mais sinon son pouvoir exercerait en permanence une action écrasante aux alentours du roi. Veterini n’a encore jamais publiquement usé de son pouvoir, du moins en le montrant tel qu’il est, et ne le fera jamais qu’au dernier recours.

Veterini projette en permanence une dizaine de mètres autour de lui un champ qui neutralise les pouvoirs d'autrui; sans doute sa plus grande réussite lors de son temps à la GC.

CIRCONSTANCES DE L'APPARITION DES POUVOIRS : provoquée par lui-même lors d’expérience du temps de la GC.

PHYSIQUE : Vous avez des yeux, non ? Et bien servez-vous en pour regarder l’avatar plus haut, roh lala ! Non mais faut tout vous expliquer, à vous ! … Pardonnez cet écart de mauvaise foi, mais j’ai toujours de la peine à démarrer une fiche, fallait que je me râle ! u_u Bon, maintenant que c’est fait, passons aux choses sérieuses ! Veterini est plutôt bien conservé pour la cinquantaine. Il n’est pas spécialement beau, pas plus qu’il n’est repoussant, mais il fait preuve d’un corps altier et d’une présence certaine. Un esprit sain dans un corps sain, telle est la loi qu’il s’applique. Et même si on le voit plus souvent le nez dans un bouquin ou un recueil quelconque, il ne néglige donc pas sa vieille carcasse, bien décidé à en user encore longtemps. Sec et noueux, il fait pourtant preuve d’une grâce féline insoupçonnée et dispose d’une capacité presque surnaturelle à se faire discret au milieu de la foule la plus bondée. Sa peau pâle est mise en valeur par ses cheveux noirs et sa barbiche élégamment taillée ; si Veterini prend grand soin de sa personne, ce n’est pas par vanité mais simplement pour se donner un genre. C’est également pour ça qu’il se vêtit en grandes pompes et privilégie les habits théâtraux et toujours raffinés, bien que pratiques. Déjà, on peut cacher pas mal de choses dedans, et se donner un genre est souvent très utile pour occuper les gens. En privé, Jean privilégie les tenues simples et pratiques, généralement noires et unies. Pratique pour se déplacer dans l’obscurité, surtout que le roi de la Cour n’a que peu perdu de ses réflexes d’antan…

CARACTERE : fonctionnel serait le mot à conserver s’il n’en fallait qu’un seul pour décrire le caractère du Roi de la Cour des Miracles. L’esprit de Jean est une véritable machine bien huilée dont les engrenages tournent à la perfection et avec un ou deux tours d’avance sur tout le monde. C’est bien simple : il possède un don absolument agaçant pour prévoir les réactions et les actions de chacun, et sans pratiquement jamais se tromper. Erudit, Jean apprécie grandement l’art, que ce soit en peintures, en littérature ou en musique ; il est très cultivé, au courant des affaires du monde passées comme présentes et même futures, si ça se trouve.

Pour Veterini, l’important est que les choses marchent, fonctionnent ; il a depuis longtemps compris que le système parfait n’existe pas, et qu’il vaut mieux fédérer le crime que de l’éradiquer, cette dernière tâche étant impossible. Diviser pour mieux régner, telle est une autre de ses maximes. En s’arrangeant pour que les chefs passent leur temps à faire en sorte de dépasser leurs égaux, ils passent moins de temps à foutre le bordel et à comploter contre le roi véritable, qui s’amuse beaucoup à faire en sorte que les autres se croient plus puissants que lui.

Esthète, Veterini aime profiter de la vie, mais pas trop, parce qu’il n’aime pas les excès, qui tendent au chaos total. Hors le chaos n’est bon que chez les autres, et seulement contrôlé. Intransigeant mais juste, le Roi n’est pas un mauvais bougre, pas plus qu’il n’est un brave type. Il se contente de faire ce qu’il faut pour que la Cour des Miracles tourne, et pour qu’elle tourne, il faut que les gens n’aient pas envie d’aller voir ailleurs. En général, quelques avantages donnés au bon peuple entre deux coups de dagues sont les éléments d’une technique qui fait ses preuves.

Une main ferme, mais délicate (noblesse oblige !) : c’est tout le roi actuel, ça. D’autant plus qu’il tient à ce que la Cour marche, parce qu’il l’a construite en grande partie, et qu’il n’a pas envie qu’elle se casse la gueule avant l’heure. Si les membres du Conseil ne l’aiment pas plus que ça, ils sont tous d’accord pour dire que « c’était moins bien avant ». Encore une grande réussite de Jean qui gouverne tranquillement du haut de son trône, levant de temps les yeux de sa dernière acquisition pour ramener un peu d’ordre lorsque c’est nécessaire. Inutile de le préciser : les Spectre, c’est son idée, et que le Conseil croie qu’ils ont des comptes à lui rendre fait doucement sourire Veterini. Il aime profondément sa femme, la Reine de la Cour des Miracles, dont le tempérament flamboyant tempère celui, plus méticuleux, de son époux.


PARCOURS : il n’y a pas grand-chose à dire sur l’enfance et l’adolescence de Veterini. Fils de riches entrepreneurs, un français et une italienne, il a toujours eu droit aux meilleures écoles et à une très bonne éducation. Tout jeune déjà, il avait l’art de tout savoir sur son prochain et faisait mine de rester à l’écart tout en fédérant son petit monde. Populaire, il a toujours su évoluer au-dessus des autres tout en se donnant l’air de ne pas y toucher. Le parcours de Veterini a réellement pris son essor lorsque, brillant universitaire en section scientifique et littéraire, il rejoint le corps de la Genetics Corporation en tant que chercheur et comportementaliste. Brillant, il ne voyait dans les manipulations de la GC qu’un meilleur moyen de fonctionner ; l’éthique n’était appréciable que lorsqu’on avait rien d’autre à perdre.

Il grimpa rapidement les échelons, devenant l’un des principaux directeurs de la société en Europe occidentale. Il n’hésita pas à tester diverses expériences sur sa propre personne, devenant un mutant à part entière. Mais, comme tous les gens qui réussissaient, il attisait les jalousies, et même un homme de sa trempe pouvait ne pas tout contrôler. Il fut victime d’un complot visant à le destituer et d’un accident qui le priva de son œil. Fuyant la GC, destitué de ses privilèges et de la plupart de ses possessions, sauf celles qu’il avait pris soin de dissimuler, il disparut dans la nature.

Quelques années plus tard, Veterini réapparu dans le monde de l’ombre, où il joua de son talent pour diriger dans le bon sens la création de ce la Cour des Miracles, qu’il supervise depuis dix ans et gouverne officiellement depuis près de cinq ans. Il y rencontra sa femme, l’actuelle Reine de la Cour, avec qui il vit un mariage de raison autant que de réelle tendresse. Puisque la surface n’a pas voulu de lui, autant faire en sorte de faire fonctionner le monde d’en bas. D’ailleurs, d’aucun prétendent que Veterini aurait lui-même orchestré sa propre chute, pour suivre un plan que lui seul connaît…

SIGNES PARTICULIERS : "borgne", s’habille de manière théâtrale, à l’ancienne ; adore jouer aux échecs même si plus personne n’aime se mesurer à lui parce que perdre contre un type qui a douze coups d’avances, ça devient lassant