The Faculty's Underworld
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 Anthony ... titre non définitif

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Twilight

Twilight


Nombre de messages : 18
Date d'inscription : 01/07/2007

Anthony ... titre non définitif Empty
MessageSujet: Anthony ... titre non définitif   Anthony ... titre non définitif Icon_minitimeDim 1 Juil - 17:30

Chapitre 1


J’entrais dans la cuisine au moment où ma mère raccrochait le téléphone. Et pendant que je me servais un coca, elle me prévint de l’arrivée d’un nouveau pensionnaire dans la maison. Je remontais faire mes devoirs en songeant à mon nouveau voisin de chambre. Ma mère est assistante sociale et notre famille sert de famille d’accueil pour les jeunes en difficultés. On avait déjà eu un dealer, un jeune battu par son père, une fille placée par la DDASS. Je me demandais ce que nous allions avoir cette fois. Je terminais rapidement l’exo de maths barbant au possible à faire pour le lendemain et j’attendis le repas du soir en surfant sur le Net et en discutant avec mes potes via Messenger.

Ce n’est qu’à la fin de la semaine qu’il arriva. Il était à peine sorti de la voiture que je me demandais pourquoi il était placé chez nous. Cela peut paraître étrange, mais ma mère voulait toujours que ce soit nos pensionnaires qui se livrent eux même plutôt que de savoir pourquoi ils avaient été placés. Et cette fois, plus je le regardais, plus j’étais dans le flou. Il était la caricature du véritable petit ange. Enfin pas si petit que ça, il avait à peu près mon age c'est-à-dire 16 ans. Je m’avançais pour le saluer tout en essayant de ne pas trop le fixer. J’avais tendance à indisposer mes copains quand je le faisais, on m’a dit que ce sont mes yeux qui donnent l’impression que je tente de lire dans mon vis-à-vis. Ce dont je me défends toujours. Mais je reprends. Je lui tendis ma main, il me la serra fermement. Je le sentis trembler un peu, la peur que je le connaisse mieux ? Je le regardais encore un instant, juste le temps de voir qu’il portait des vêtements de marque à la mode. J’en ai conclus que sa famille devait être assez riche. Et je lui lançais :

« Salut moi c’est Frédéric, mais tu peux m’appeler Fred ! » Je sais c’est totalement banal comme approche, mais bon, je ne peux trouver une manière de me présenter originale à chaque fois ! Il me répondit en souriant.

« Moi c’est Anthony, et j’ai pas de surnom ! » Je me suis tout de suite dit qu’on allait bien s’entendre. Ma mère me demanda de lui faire visiter la maison, pendant qu’elle parlait avec l’homme qui l’avait emmené chez nous. Je ne l’avais pas bien détailler, mais ensuite, je l’ai reconnu comme étant un flic ami de ma mère. Le garçon que j’avais en face de moi était donc soit protégé par la police, hypothèse assez peu probable puisque ma mère me m’avais fait aucune remarque le concernant. Ou alors le plus probable était qu’il avait été arrêté, mais dans ce cas pour quelle raison ? Je décidais de le laisser me le dire s’il avait suffisamment confiance en moi.

Je le guidais chez nous, la maison est grande, un étage et les combles aménagés. C’est dans ceux-ci que j’ai ma chambre et que ce situe celle d’Anthony. En plus des deux chambres, une salle de bain est située dans les combles. A l’étage du dessous, le bureau de mes parents, leur chambre et leur salle de bain. Au rez-de-chaussée, la salle à manger, le salon et la cuisine. Je lui montrais sa chambre et il la trouva agréable. Ensuite je le laissais seul le temps de vider son sac de voyage et j’allais terminer ma recherche sur les roches volcaniques pour le prof de biologie. Il me rejoignit rapidement et me demanda :

« Je peux regarder ce que tu as vu en cours pour savoir si je suis à jour. D’après ce qu’on m’a dit tu es en seconde aussi. »

« Ouais on t’a bien renseigné, je vais te filer mes notes de cours, par contre je te préviens mon écriture est absolument horrible. »

« T’inquiète la mienne est certainement pire ! » me répliqua-t-il en souriant.

Je lui filais mes cours et retournais à ma recherche. Je pris quelques notes puis lui demanda s’il arrivait à me lire.

« Pas de problème particulier. J’ai l’impression que j’en étais au même point dans mon ancien bahut. Tu penses qu’on sera dans la même classe ? »

« Ouais, on est la seule classe de seconde n’à avoir que 23 élèves, donc… Il y a de fortes chances. Pourquoi tu ne peux déjà plus te passer de moi ? »

« Très drôle, je voulais simplement savoir si j’allais avoir une tête connue dans ma classe ! »

« Dans ce cas, tu peux en être pratiquement certain. Sinon tu as des trucs à voir sur le Net ? Des e-mails ? »

« Non rien du tout, j’ai pas d’adresse mail. »

« Ah, ok ! Tu veux faire un truc particulier ? »

« Là comme ça, je ne vois pas, mais je te déranges peut-être ? »

« Non pas du tout ! »

Je continuais ma recherche et bien vite, nous avons dérivé. La recherche bien sage sur les roches volcaniques devint une recherche sur les séries qui nous passionnent. Anthony me détailla la plastique avantageuse de certaines actrices et je fis un gros effort pour ne pas l’envoyer promener. Franchement les actrices me laissent de marbre. Pour tout dire je suis gay. Je ne l’ai pas directement avoué à Anthony pour deux raisons, la première il pourrait le prendre mal, et la seconde, mes parents ne sont pas au courant. Donc je me tiens toujours à carreau sur mes préférences. Mais je décidais, tout en visionnant un extrait d’une série à la mode, de tout lui dire avant la fin du week-end, sinon mes potes de lycée risqueraient de faire une gaffe. Oui, eux sont au courant et ravis que je ne cherche pas à leur piquer les filles qui leur plaisent.

A la fin de la journée, nous étions à peu près copains, en tout bien tout honneur, malheureusement… Mais il n’avait pas eu le courage de me dire pourquoi il était placé chez nous. Lors du repas, particulièrement soigné d’ailleurs, Anthony n’a pas décroché un mot. Il était visiblement mal à l’aise avec ma mère. Certainement que le fait qu’elle sache pourquoi il avait été placé le rendait méfiant. Mais dès le repas fini, et quand je lui proposais d’aller jouer sur l’ordi il redevint sympa et bavard. Un peu trop à mon goût !

Et après une partie acharnée de course de voiture, nous sommes allés nous coucher. Avant de m’endormir, je me repassais la journée dans la tête en insistant sur Anthony. Tout aussi blond que je suis brun, ses cheveux coupés mi-longs encadrent son visage fin. Ses yeux sont bleus et pour tout dire, il est beau mec. Et bien fringué. Mais je décidais de ne rien tenter avec lui avant d’en savoir plus, en particulier comment il allait prendre l’annonce de mon homosexualité.

Le dimanche commença de la même manière que le samedi avait terminée, par un jeu sur l’ordi. Puis, après le déjeuner, je décidais de me lancer. Mes parents, partis voir des amis, étaient absents. Je lui demandais de s’installer sur une chaise et je lui dis directement.

« Anthony, je dois t’avouer que je suis gay. »

« Et c’est pour ça que tu me demandes de m’asseoir ? »

« Je ne savais pas comment tu allais le prendre. »

« Que tu sois heureux ne me déranges pas le moins du monde. »

« Non pas heureux, gay, homo si tu préfères ! »

« Et ? Pourquoi tu m’annonces ça ? » Je sentais de la méfiance dans sa voix et il me dévisagé durement. « Tu cherches à me draguer ? »

Je le fixais un instant, il baissa les yeux.

« Tu aimerais ? Non, je plaisante, je ne cherche pas à te draguer, mais je voulais te le dire pour te prouver ma confiance en toi. Mais je t’en prie ne dit rien à mes parents, il ne savent pas ! »

Il me regarda un peu plus gentiment. « Merci de ta confiance, mais tes parents, ils n’accepteraient pas ? »

« Je pense que si, mais j’aimerais mieux leur dire quand j’aurais trouvé un copain. »

« Je vois, et en échange de cette confidence, tu veux quoi ? »

« Rien du tout, je t’assure, mais comme mes copains le savent, j’ai pensé que toi aussi tu devais le savoir. »

« Sympa » Je le sentis hésiter, puis me regarder avant de baisser les yeux à nouveau.

« Fred, si je suis ici c’est parce que j’ai … » Il se releva, incapable de continuer.

Je le regardais tranquillement en attendant qu’il se calme. Puis il finit par continuer, des larmes dans les yeux et des sanglots dans la voix.

« J’ai faillit tuer un mec ! » Et il s’enfuit dans sa chambre sans se retourner.

Je restais planté là, interdit. Je me faisais tout un plat de lui avouer ce que la plupart des élèves de ma classe savait depuis au moins un an et lui m’avais sorti ça directement en échange. Cela n’avait pas du tout la même valeur à mes yeux et aux vus de sa réaction, je savais qu’il s’en voulais énormément. Je me levais et allais doucement vers sa chambre. Sa porte était fermée, j’ai frappé.

« Anthony, je suis désolé de t’avoir un peu forcé la main. Laisse moi entrer, ou sors, je m’en fout de ce que tu as pu faire ! » Bon je n’avais peut-être pas dit toute la vérité, mais tant que je ne savais pas pourquoi il venait de me dire qu’il avait failli tuer quelqu’un, je ne pouvais pas le blâmer.

La porte s’ouvrit sur un Anthony en pleurs, je ne pus faire autrement que de le prendre dans mes bras. Si ce n’avait été pour le consoler, ce simple contact m’aurait énormément plu. Mais je peux vous garantir que cette fois c’était l’émotion qui m’a saisi. Je le conduit vers son lit où, toujours dans mes bras, nous nous sommes assis.

« Calmes-toi Anthony, ce n’est rien j’en suis certain. Tu ne l’avais certainement pas fait exprès. »

« Mais c’est quand même arrivé et en plus j’étais en train de piquer chez lui, donc je me sens vraiment mal. Rien que d’y penser, je revois la scène. »

« Chut, calmes-toi, ça va passer. » J’étais vraiment mal, en plus nous étions seuls, donc je ne savais pas du tout quoi faire. Il était secoué par des sanglots et j’ai fini par le serrer contre moi dans l’espoir de le calmer. Il a fini par arrêter de pleurer et m’a dit.

« Il faut que j’en parle à quelqu’un, s’il te plait, tu veux bien m’écouter ? »

Je lus à cet instant tant de détresse dans ses yeux que je l’ai pris par les épaules et je lui ai promis.

« Je vais t’écouter jusqu’au bout. »

« Merci, donc j’étais en train de piquer chez lui… »

« Pourquoi ? Tu n’as pas l’air d’avoir besoin de fric. »

« Je sais, c’étais une énorme connerie enfin bêtise, mais je voulais entrer dans la bande d’un mec de mon quartier. Et ils m’ont forcé la main. Si tu savais comme je m’en veux, maintenant d’avoir suivi leurs consignes. J’étais en train de chercher quoi prendre quand j’ai entendu la porte d’entrée s’ouvrir. Je me suis planqué dans un coin de la salle, et il est entré. Je l’ai vu arriver vers moi, il ne m’avait pas encore vu. Mais il a vu le bordel, le bazar que j’avais mis. Et il s’est mis à râler. Et c’est là qu’il m’a vu. Il m’a fait sortir de mon coin et m’a plaqué contre le mur. Je l’ai repoussé et c’est là qu’il est tombé contre le coin de la table. Il y avait du sang partout. J’ai paniqué et j’ai appelé les pompiers au secours. »

« Et il va bien maintenant ? »

« Ouais, mais les salops enfin les autres ne m’avait pas prévenu qu’il était boxeur. Et qu’il risquait de rentrer. »

« Tu dois être costaud pour avoir pu le pousser comme ça ! »

« J’en sais rien, j’ai eu peur et c’est ce qui a décuplé mes forces, enfin je pense. »

« Bon, tu n’aurais pas du être là bas, mais sinon tu n’as jamais voulu lui faire du mal. »

« Non, je voulais qu’il me lâche et pouvoir me tirer ! C’est tout ! » Finit-il dans une nouvelle crise de larmes et il finit par dire.

« Tu vas avoir peur de moi, comme tout le monde ? »

« Pourquoi j’aurais peur de toi, tu t’es défendu uniquement et j’espère que tu as terminé tes bêtises. » Je finis ma phrase en lui souriant, mais en moi-même je n’étais pas très à l’aise. Son récit était bien clair, il n’avait rien voulu faire, mais je me demandais comment il avait bien pu repousser un mec plus fort que lui aussi violemment. Anthony finit par se calmer puis ensemble nous sommes descendus pour attendre mes parents. Je l’ai fait se passer de l’eau sur le visage pour qu’ils ne voient pas qu’il avait pleuré, et nous avons attendu en silence. Un peu gêné par ce qu’il m’avait dit, je n’ai pas été aussi détendu que la veille. Mais finalement ils sont arrivés et durant le repas tout ce passa bien. Je montais me coucher assez tôt pour ne pas être trop crevé pour les cours le lendemain. Anthony lui aussi s’était couché tôt et je l’entendis sangloter un peu avant de sombrer dans un profond sommeil. Et dans un rêve agréable interrompu par la sonnerie stridente de mon réveil. Je me levais rapidement puis après avoir pris douche et petit déj, partis au lycée avec Anthony. Nous arrivâmes très tôt pour qu’il puisse récupérer tout ce dont il avait besoin pour la journée et qu’il puisse voir son prof principal.
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Twilight

Twilight


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Anthony ... titre non définitif Empty
MessageSujet: Re: Anthony ... titre non définitif   Anthony ... titre non définitif Icon_minitimeDim 1 Juil - 17:31

Comme d’habitude, Camille fut la première à se pointer ensuite. Elle me regarda en souriant et s’approcha.

« Tu es bien matinal aujourd’hui ? Il est là le nouveau ? »

« Ouais, il s’appelle Anthony. » Je ne détaillais rien de ses confidences. Ma meilleure amie me regarda puis demanda.

« Ben alors, à quoi il ressemble ? Tu ne vas pas me faire croire que tu ne l’as pas maté dans les moindres détails ? »

« Si tu veux mon avis, il est craquant, mais tu le gardes pour toi. Il n’a pas l’air d’avoir envie que je le drague ! »

« Oh, monsieur s’arrête à ce genre de détails maintenant ? Et bien il doit t’avoir fait une grosse impression pour que tu ne lui sautes pas dessus tout de suite. » Continua-t-elle dans un éclat de rire. Elle sait très bien que je ne suis pas comme ça et qu’au contraire je ne suis pas un grand dragueur. C’est ce que j’aime chez elle c’est sont manque de sérieux. Plus de trois minutes, c’est déjà trop pour elle. Mais je ne lui rendis pas immédiatement sa réplique car un mec de terminale qui ne pouvait pas me voir était en train d’avancer vers nous.

« Franchement Camille, je ne comprends pas ce que tu fous avec ce pédé ! »

« Je suis peut-être avec lui parce que contrairement à toi il est sensible et qu’il pense avec sa tête pas avec autre chose. »

« J’adore ton humour Camille. Et toi gamin tu n’as rien à faire ailleurs ? »

Je m’apprêtais à lui répliquer quand je me rendis compte qu’il ne me parlais pas, mais à quelqu’un derrière moi. Quelqu’un qui lui répliqua tranquillement.

« Casses-toi sinon je ne te garantis pas de te laisser ton nez en bon état ! »

Je me retournais vivement pour voir Anthony les yeux flamboyant de rage.

« Mais c’est qu’il mordrait le mioche ! » Le gars s’approcha d’Anthony et tenta de lui donner un coup de poing. Coup qu’Anthony arrêta sans difficulté apparente. Et sans cesser de le fixer il lui colla un coup magistral qui envoya le mec deux mètres plus loin.

Je ne pus m’empêcher de le dévisager. Pourquoi m’avait il aidé ? Je m’avançais pour le remercier, mais il partit en courant. Je m’approchais de Camille, elle me dit :

« C’est lui ? »

« Oui, et j’aurais préféré qu’il ne se fasse pas remarquer. »

« Tu sais, cogner sur cet abruti n’est pas se faire remarquer, c’est aider l’humanité entière. Par contre, je ne sais pas pourquoi il est parti ! »

« Moi non plus, on verra bien. »

On a continué à parler d’Anthony pendant quelques instants, puis nous avons été rejoints par une partie de la bande avec laquelle je traîne habituellement. Je pensais à la réaction d’Anthony. J’espérais qu’il ne se sentais pas coupable d’avoir flanqué son poing dans la gueule figure de ce con cet abruti. La cloche sonna et nous nous dirigeâmes vers la salle de cours. Une journée commençant par un cours d’histoire avec Mme Cafrel ne peut pas être une mauvaise journée. Attention, ce n’est pas l’histoire que j’aime, mais la prof, non pas son physique ! Ses cours ! Nous étions presque arrivés quand Anthony m’a rejoint. Je le regardais rapidement puis nous entrâmes dans la salle. La prof étant arrivée, Anthony alla se présenter, je le suivis pour demander à la prof de le mettre à coté de moi. Elle ne trouva rien à redire à nous mettre l’un à coté de l’autre, à condition de ne pas parler pendant le cours ! Je me retrouvais donc avec Camille d’un coté et Anthony de l’autre. Pas trop mal installé ! Le cours portait sur les religions et avec force détails et anecdotes elle nous a appris tout ce dont nous avions besoin. Et comme d’habitude personne ne parla sauf pour éclater de rire quand elle nous décrit le périple de certains personnages.

Après ce cours bien agréable, nous avons enchaîné par un cours de français. Le prof nous a demandé de nous mettre par groupe de quatre. Si possible deux garçons, deux filles. Mais par un manque de chance pour lui, mais une grande chance pour nous, il n’y avait pas assez de filles. Je me retrouvais donc avec Camille, Julien, membre de ma bande depuis la sixième et Anthony, que nous n’avions pas voulu laisser seul. Et le prof nous distribua des feuilles avec un résumé de scène de théâtre à écrire puis à jouer. Je manquais de m’étrangler quand je vis le résumé.

Deux garçons tombent amoureux de la même fille. Ils entrent en lutte pour conquérir son cœur, mais c’est sans compter sur le frère de cette fille. Ce garçon a jeté son dévolu sur un des deux autres. Dans la scène qui suit, il doit avouer son amour, la jeune fille doit refuser les avances de ses prétendants, et la scène doit se terminer par un baiser. Faites une scène originale, d’une durée d’environ 20 minutes. Bon courage !

Camille éclata de rire et nous annonça qu’elle avait déjà de nombreuses idées, ce qui ne nous rassura pas du tout. Seul Anthony semblait être calme à cette annonce, il ne la connaissait pas encore…

Le professeur nous annonça que nous avions quatre semaines pour préparer cette scène. Nous avions donc un peu de temps devant nous, mais pas énormément. Et pour couronner le tout, nous devions aussi travailler en classe. Camille nous proposa d’écrire chacun ses idées, puis ensuite de les mettre en commun. Je commençais à écrire quand Anthony me demanda quel rôle je voulais. Je le regardais en souriant et lui offrit bien gentiment de choisir le sien, puis nous aviserions. Il se mit à écrire rapidement. Et de mon coté ma feuille restait désespérément blanche. Aucune idée plausible ne me venant, je me mis à réfléchir à nos tenues lors de la représentation. Et là je commençait à avoir quelques idées assez intéressantes. Le cours se termina trop vite à mon goût, tous les costumes n’étant pas encore tout à fait au point. Mais je décidais de continuer le soir même. Nous avons convenu avec les autres de nous retrouver chez moi le mercredi après-midi pour mettre nos idées en commun et éventuellement écrire la scène.

Le reste de la journée se passa lentement, certainement parce que j’avais hâte de terminer les costumes, enfin de décrire les costumes. Avec Anthony, nous sommes vite rentrés et lui aussi avait une envie folle de continuer la scène. Je me mis à mon bureau et je continuais rapidement la description. En écrivant, je repensais à l’incident du matin avec Anthony. Je me demandais comment il avait bien pu envoyer l’autre abruti aussi loin avec une facilité aussi déconcertante. Et cela me ramena à l’histoire qu’il m’avait racontée. Il n’est pas suffisamment musclé pour envoyer promener un boxeur en pleine colère quand même ! Franchement je commençais à me poser des questions sur lui et sur sa force. Mais sans aucune information supplémentaire de sa part, je ne pouvais rien en conclure. La peur aurait décuplé ses forces. Je mis une dernière touche à mes costumes, et j’étais assez fier de moi. Puis ensuite j’ai quand même fait les autres devoirs que nos professeurs dans leur grande mansuétude avaient jugés bon de nous donner pour le lendemain.

Anthony vint frapper à ma porte quelques minutes plus tard, il avait besoin d’aide en histoire. J’allais le rejoindre dans sa chambre. Je m’assis auprès de lui et nous avons commencé à réviser. Le cours n’était pas particulièrement difficile, mais il fallait tout de même voir avec le livre pour quelques subtilités. Nous sommes quand même arrivés à faire l’exo puis nous avons continué en révisant le cours de géographie pour le lendemain.

Durant toute cette période et bien malgré moi, je ne pus m’empêcher de dévisager Anthony. Il finit par s’en rendre compte et me regarda droit dans les yeux en me demandant :

« Tu as peur de moi toi aussi ? »

« Pourquoi me demandes-tu ça ? »

« Tu n’arrêtes pas de me regarder et franchement j’ai l’impression que tu as peur. »

« J’ai pas vraiment peur, c’est plutôt que je me demande pourquoi tu m’as aidé ce matin. Et comment tu as fait pour l’envoyer aussi loin d’un seul coup. »

Et là contre toute attente Anthony me sourit, je pensais qu’il allait se mettre à pleurer en repensant à cette histoire. Mais non, il sourit et me répondit calmement.

« Je n’ai tout simplement pas aimé de te voir maltraité. Et pour ce qui est de ma force, je ne sais pas. Peut-être comme l’au… »

En prononçant ces mots il craqua à nouveau. Et comme la veille je le pris dans mes bras pour le consoler.



Mercredi arriva rapidement. Après les deux premières journées de cour avec Anthony, il finit par s’intégrer à peu près dans mon groupe d’amis. Personne ne lui fit une seule remarque sur l’incident avec le gars de terminale et je crois que ça valait mieux pour ne pas le brusquer. Les cours du matin, ennuyeux au possible, passèrent tant bien que mal et enfin nous étions prêts pour la première séance de travail sur la pièce de théâtre.

Nous nous sommes retrouvés tous les quatre seuls chez moi pour travailler. On commença par comparer nos idées. Camille fut la première à prendre la parole.

« J’ai plein d’idées, tout d’abord je pense que mon cher petit frère pourrait être Fred ! Et qu’il serait amoureux d’Anthony ! »

Anthony rougit et me regarda, je lui rendis son regard impuissant. Impossible de stopper Camille en pleine explication.

« Ensuite, Julien me fait sa déclaration. Puis je le rembarre et enfin les deux amoureux s’embrassent ! C’est pas bien comme idée ? »

« Camille, tu peux nous laisser décider un peu par nous même ? » demanda Julien.

« Oh ! Mais oui bien sur très cher. Alors tu veux bien jouer le rôle de l’abruti que je rembarre proprement ? »

« Camille, s’il te plait, on peut proposer nos idées nous aussi ? » demandai-je.

« Oh, ok si vous voulais. Mais je trouve que vous formeriez un beau couple avec Anthony. Eh ! Anthony, tu m’écoutes ? »

On tourna vers Anthony qui fixait un point situé derrière moi. Je me retournais et le vis !

Comment le décrire ? Un trou noir ? Une spirale ? Je ne vois vraiment pas. Mais en tout cas ce truc bizarre n’avait rien à faire au beau milieu de mon salon. Encore moins avec cette espèce de chauve-souris géante qui tentait d’en sortir.

Camille hurla, Julien tenta de bouger, moi je ne pouvais pas quitter des yeux le fond du trou noir. Anthony fut le premier à réagir en se reculant puis en tentant de partir en courant. Mais la chauve-souris alla se poser juste devant lui en poussant un cri strident. Le cri m’arracha un gémissement de douleur et puis je pense que je me suis évanoui.
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