The Faculty's Underworld
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 Ordre Supérieur [titre provisoire^^]

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Kit

Kit


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MessageSujet: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeVen 6 Juil - 20:17

Et oui, depuis quelques semaines me trotte dans la tête une idée d'histoire se passant dans l'univers de The Faculty... Et je compte bien la mettre en forme d'ici peu! Razz

Or donc, bientôt sur vos écrans: de la violence (enfin pas trop parce que la censure est très active de nos jours; peut-être une ou deux paires de claques et, si j'ai le droit, des dents cassées), du sexe (enfin non, parce qu'il faut faire attention à la sensibilité des jeunes qui nous lisent; peut-être quelques calins chastes et bisous sur la joue, voir même sur le bout du nez si la censure me permet d'être d'humeur mutine), de l'action (avec des explosions, plein d'explosions!), un scénario du tonnerre (ou plutôt une vague trame scénaristique sortie de mon esprit malade, mais faut bien essayer de vendre son produit), des personnages charismatiques (en tout cas un ou deux, si je suis inspiré, du moins j'espère), du drame (mais toujours très prude, le drame; on n'est pas dans un Disney mais quand même!), de l'humour (du moins ça me fera sûrement rire, vous je sais pas) et des castors (parce qu'il n'y a jamais assez de castors).

En bref, ce que j'ai en tête se passera en 2048 chronologie Faculty et mettra en scène, entre autres, mon cher Charlie ainsi que d'autres mercenaires mutants tout aussi tordus et sortis de mon imagination dépravée, sans doute un Deus Ex Machina et même une ou deux organisations religieuses qui veulent dominer le monde ou le détruire, parce que c'est à la mode.

Amis lecteurs, vous voilà prévenus! Rolling Eyes

*allez, au boulot! se frotte les mains*
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Kit

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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeVen 6 Juil - 23:14

Parmi les nombreux personnages que je vais introduir, outre Charlie, vous pourrez découvrir, entre autres:

-Alrick J. Twain, un écossais manipulant le feu obligé de porter une combinaison thermique pour survivre et contenir son pouvoir.

-Richard Flag, un jeune mutant impulsif décidé à faire payer à la GC le traitement qu'elle lui a infligé et possédant un pouvoir de morphose par ADN (oui, comme les Animorphs, hommage direct à cette série de bouquins que j'adorais dans ma jeunesse Razz ).

-Noah, un jeune hacker dont le don lui permet de converser de manière psychique avec les systèmes informatiques.

-un mystérieux ermite errant dans le bush australien capable de libérer et démultiplier les dons de ses semblables.

-un tout jeune mutant possédant un don incroyable que tout le monde cherchera à trouver.

-une organisation religieuse aux ramifications mondiales agissant dans l'ombre, dirigée par un conseil de puissants mutants aux intérêts contradictoires.

Un chouette casting, hein? Very Happy Bon, ça manque de persos féminins, mais ce ne sont que les premiers qui m'ont traversés l'esprit... Ce qui me prend du temps, c'est que pour mieux les cerner je fais une fiche pour chacun, comme si je voulais les inscrire sur The Faculty...^^
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Fraust
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Fraust


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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeSam 7 Juil - 5:34

Punaise, j'ai hâte de lire çà ^_________^
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeLun 30 Juil - 0:21

En deux semaines de vacances, je pensais avoir le temps de bien bosser mon début d'histoire... Mais rien ne se s'est passé comme prévu: je me suis fait des amis, j'ai pas eu de temps à moi, tout ça... Et je n'ai qu'un prologue de neuf pages word à vous offrir!

Quoiqu'il en soit... Commentaires bienvenus, et même attendus, tiens!^^


ORDRE SUPERIEUR


PROLOGUE




Australie, 2041

Loin au-dessus du bush australien, l’hélicoptère de métal noir dépourvu de toute marque significative amorça une courbe descendante, le bruit de ses rotors qui tournaient à toute vitesse troublant la nuit silencieuse. Concentré sur ses commandes, le pilote de l’engin inclina doucement son manche de contrôle et l’appareil piqua lentement du nez avant de se stabiliser à la verticale au-dessus de la piste d’atterrissage en béton qui déteignait au milieu du semi désert environnant. Balayant le sable et les fourrés, l’hélice de l’hélicoptère se mit à tourner plus doucement à mesure qu’il se rapprochait du sol, déchaînant une bourrasque hurlante.
Enfoncé dans son manteau de terrain pour se protéger du vent et de la fraîcheur de la nuit, les pans de ce dernier voletant autour de lui, le major Daniels couvrit ses oreilles de ses mains en une veine tentative de les protéger du bruit assourdissant occasionné par l’appareil tandis que celui-ci touchait enfin terre. Finissant de tanguer, l’engin cessa enfin de faire vrombir ses hélices, qui s’arrêtèrent petit à petit d’elles-mêmes une fois le moteur coupé.
Quelques secondes après l’arrêt complet de l’appareil, la porte qui se trouvait sur le côté coulissa et une silhouette sauta à terre avec légèreté, son manteau noir flottant derrière elle. A sa suite, une demi-douzaine d’hommes et de femmes en combinaison couleur sable se répandirent dans le périmètre et se mirent à scruter la nuit environnante à l’aide de divers engins dont un récent senseur thermique. Se passant une main dans ses courts cheveux noirs ébouriffés par le voyage, l’homme au manteau s’avança d’un pas rapide et plein d’assurance ; il n’était jamais venu ici mais arpentait déjà la piste d’atterrissage d’un pas de propriétaire. Tout en lui exprimait une grâce féline, comme celle d’un prédateur contenu. Dévoilant une rangée de dents impeccablement blanches qui jetèrent un éclat dans l’obscurité, le capitaine des services secrets britanniques Charles James Withmore sourit avant de tendre une main amicale au major Daniels. L’australien la lui serra avec une raideur toute militaire ; non pas qu’il manquait de chaleur, mais il avait l’esprit trop préoccupé pour se soucier des prévenances. De toute façon, l’autre ne sembla pas lui en tenir rigueur et se contenta de serrer son manteau, peu habitué au froid inattendu qui régnait dans les étendues désertiques, la nuit.
-Capitaine Withmore. Major Daniels je présume ?
L’officier acquiesça, se doutant bien que son interlocuteur ne posait la question qu’en tant que pure formalité ; ce dernier souriait d’ailleurs de plus belle :
-J’ai toujours rêvé de dire un truc comme ça !
Visiblement amusé, il bailla à s’en décrocher la mâchoire, levant haut les bras au-dessus de sa tête avant d’y joindre les mains et de fléchir nonchalamment les coudes. L’homme était grand, dans les un mètre nonante et disposait d’une carrure impressionnante ; le voir ainsi les bras en l’air donnait envie au major Daniels de tendre un plus le cou afin d’englober le personnage dans son ensemble.
-Mes excuses mon vieux, reprit Withmore. Mais le voyage a été long depuis la Nouvelle-Zélande, et Ann refuse de me laisse piloter. D’un air faussement affligé, il désigna du menton une petite blonde aux cheveux ramassé en un pratique et élégant chignon qui était descendue de l’hélicoptère à sa suite. Fronçant le nez, elle se contenta de lui renvoyer un regard courroucé avant de se concentrer sur le senseur que deux des hommes de Withmore déployaient. Feignant l’innocence, le capitaine lui fit un clin d’œil provocateur avant de reporter son attention sur le major.
-Il paraît que je pilote comme un lapin dans une moissonneuse batteuse ; c’est peut-être vrai, mais au moins ça ne manque pas d’animation. La vie est trop courte pour laisser l’ennui s’installer hein ?
Devant le manque de réaction du major, visiblement interdit, Withmore chassa une mouche imaginaire et ses yeux luirent brièvement d’un éclat mi-amusé mi-déçu.
-Mais j’imagine que vous n’avez pas contacté notre groupe d’intervention au sein des services secrets britanniques pour causer de la perception que nous avons tous de la vie, hein ?
Pour la première fois depuis de longues heures, le major Daniels esquissa un sourire, bien vite remplacé par la tension qui habitait son visage depuis quelques jours. Invitant Withmore à le suivre le long des bâtiments préfabriqués qui longeaient la piste d’atterrissage, Daniels resta un instant silencieux, comme pour réfléchir à la manière dont il allait présenter sa réponse. Puis il laissa échapper un deuxième et fugace sourire derrière sa barbe de trois jours négligée pour un officier et prit la parole :
-En temps normal, je vous aurais invité à ma table et nous aurions pu devisé toute la nuit de l’importance de cette perception autour d’un verre de scotch. Mais effectivement, je n’ai pas joué de mes contacts au sein de votre état-major pour ça.
-Dommage, rétorqua Withmore, enjoué. J’aurais adoré, même si j’aurais préféré un sujet plus folklorique, comme la métaphysique des kangourous ou un autre de ces turcs que vous faites chez vous.
Haussant un sourcil, Daniels le précéda à l’intérieur du petit bâtiment principal ; il avait fait en sorte que cet avant-poste ci soit désert pour la nuit. Derrière lui, Withmore fit signe à ses hommes de rester à l’extérieur et emboîta le pas de l’océanique, passant une main pensive sur son menton rasé de frais tandis qu’ils s’engouffraient dans la structure aux murs impersonnels.
-En plus, j’ai toujours préféré le brandy…


* * *
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeLun 30 Juil - 0:22

-C’est donc lui, le colis que vous nous avez demandé de venir chercher, dit simplement le capitaine Withmore, détaillant la personne de petite taille qui se trouvait derrière la vitre blindée, assis à un petit bureau, des crayons à la main. Il ne devait pas avoir plus de neuf ou dix ans, ses cheveux d’un blond de paille étaient en bataille et il avait l’air plus que concentré sur son œuvre ; il tirait légèrement la langue, cette dernière pointant à un coin de sa bouche en une mimique de concentration parfaitement étudiée.
Pianotant sur ce qui devait être un agenda électronique, le major Daniels leva les yeux pour s’adresser à son interlocuteur, les posant sur l’enfant qui dessinait sans se soucier de la présence des deux adultes derrière la vitre.
-J’ai organisé son transfert ici il y a douze heures, le temps que vous arriviez. J’ai mis trop de temps à le retrouver, et je pouvais plus le garder ici, alors…
-…alors vous avez fait appel à nous, continua Withmore à sa place, intrigué malgré lui ; le gosse avait tout d’un enfant normal, mais quelque chose chez lui fascinait le capitaine. Ce que je ne pige pas, c’est en quoi ce gamin intéresse mes supérieurs. J’veux dire, on n’a pas de garderie dans nos bureaux, et je ne crois pas que l’Angleterre se soucie d’un gosse qui n’a aucun lien de près ou de loin avec les intérêts du royaume.
Le regard de Daniels, qui s’était perdu dans la contemplation du gamin, revint se fixer sur celui, parfaitement neutre, de Charles Withmore.
-Je m’attendais à ce genre de question, notez bien. Mais vos supérieurs ont de l’intérêt pour cet enfant ; ce ne sont pas les seuls d’ailleurs, et je n’aime guère l’idée de le confier à quelque service que ce soit, mais j’ai des amis chez vous, et je pense qu’il sera plus en sécurité dans votre département qu’ici.
Adossé contre la paroi qui jouxtait la vitre, l’agent des services secrets releva la tête, ses yeux passant de Daniels au gamin avant de se reposer sur le major ; les yeux de Withmore se plissèrent légèrement :
-Ce département, hein… L’officiel ou l’officieux ?
Daniels se caressa la barbe :
-L’officieux bien entendu. Le Royaume-Uni n’est pas le premier gouvernement à avoir mis sur pieds un département lié aux affaires mutantes. Si je vous confie cet enfant pour son transfert dans une cellule en Russie, c’est uniquement parce que mon vieil ami chez vous m’a assuré que le gamin disparaîtra aussitôt de vos services une fois ce transfert réussi.
Withmore acquiesça, pensif ; il regarda une nouvelle le gamin derrière la vitre, occupé à choisir un nouveau crayon de couleur dans sa boîte en carton.
-Au fond, le pourquoi du comment et son but ne m’importent guère, major Daniels. Je ne fais que suivre les ordres. Mais j’aimerais bien savoir qui est votre contact en Russie, même si j’ai ma petite idée là-dessus…
Daniels plissa ses sourcils, étonné, la main sur le menton :
-Un certain Solansky. Je sais qu’il a des contacts au sein de vos homologues de Moscou.
-Zack, affirma Withmore, un mince sourire sur les lèvres. Je le savais, au fond. Ce type a toujours montré un certain intérêt dans ces histoires liées aux affaires mutantes. Je crois que ça sœur, Marysa, en était une…
Daniels détourna les yeux de la vitre, intrigué :
-Vous le connaissez ? Est-il digne de confiance ? Il a promit de confier le petit à une cellule qui saura prendre soin de lui. Il est hors de question qu’il finisse dans un laboratoire de quelque gouvernement, que ce soit chez les russes ou chez vous.
L’officier des services britanniques éluda les inquiétudes de son interlocuteur d’un mouvement de main dans le vide :
-Comme je vous l’ai dit, je ne fais que mon boulot. Et oui, on peut dire que j’ai… largement eu l’occasion de connaître Zackary Solansky. Vous inquiétez pas trop major, Zack est réglo. Malin, mais réglo, du moins si il est toujours aussi resté le même gosse au cœur trop gros. Withmore étouffa un ricanement, plus doux que réellement moqueur ; plutôt étonnant pour un homme à la stature si sombre, pensa Daniels. Sous la lueur des néons de fonction, l’agent des services secrets avait presque un air…bestial. Un court instant, quelques secondes tout au plus, les deux hommes se dévisagèrent en silence, perdus dans leurs pensées respectives. Deux pensées qui se rejoignaient au moins en un point : le petit garçon de dix ans qui dessinait derrière la vitre de la salle de garde. Ce fut une voix cristalline mais volontaire qui troubla le silence :
-Papa ? Je suis allé chercher les feuilles mais j’trouve pas les stylos de couleur.
Une moue boudeuse sur ses traits délicats mais aux allures de garçon manqué, une jeune fille qui devait avoir le même âge que le garçon aux crayons venait d’entrer dans la pièce. Ses longs cheveux d’un brun presque gris tombaient librement dans son dos, chatouillant la robe légère qu’elle portait par-dessus un short adapté pour les escapades dans le bush. Elle tenait, serré contre elle, un petit carnet de feuilles. Derrière elle, pressant le pas, une aide de camp du major Daniels finit par la rattraper et esquissa un signe d’excuse à l’adresse de son supérieur.
-Elle se faufile partout, elle…
Amusé malgré son air sévère, Daniels le coupa dans son élan, fixant la gamine :
-Ne vous inquiétez pas lieutenant, ce n’est pas comme si vous y pouviez quelque chose. S’accroupissant pour regarder la fille dans les yeux, le major posa ses mains sur les épaules de cette dernière et lui parla d’une voix ferme mais pleine d’affection :
-Tu prendras les stylos une autre fois ma chérie. Rejoins ton jeune ami, il t’attend. Derrière la cloison transparente, le gamin continuait son œuvre, indifférent à tout ce qui passait autour de lui. Avec une dernière grimace boudeuse, la fille poussa la porte de verre et alla s’asseoir à côté du garçon, essayant de le distraire de son travail acharné. Levant les yeux pour regarder le major Daniels, elle le foudroya du regard comme seules les petites filles pouvaient le faire. Le lieutenant, lui, se tenait raide dans un coin de la pièce, accoudé à la vitre.
Curieux, Withmore fit un pas en direction de Daniels :
-Votre fille ? Le major acquiesça. Et vous l’emmenez souvent en mission, l’air de rien ? Elle a quoi, dix, onze ans ?
-Neuf. Hailey fait mature pour son âge. Ca a toujours été le cas. Et sa mère me tuerait si elle savait que je l’avais amené ici. Mais je le devais. Il fallait qu’elle… Je voulais que le garçon ait un peu de compagnie de son âge avant de s’en aller.
Le major s’interrompit, comme s’il hésitait sur la marche à suivre. Et Withmore comprit qu’il n’en dirait pas plus. Tout comme il comprit que Daniels ne lui avait pas donné la vraie raison. Haussant les épaules –ce n’étaient pas ses oignons- Charles Withmore se désintéressa de la question, et jeta un bref coup d’œil à la montre digitale qu’il portait au poignet. D’un ton égal, il hocha la tête en direction du major, puis du petit dessinateur en herbe :
-On emmène le colis, major ?
Se détachant lentement du spectacle des deux enfants, Henry Jacob Daniels fixa le capitaine Withmore, ses yeux en général plein de volonté vacillant légèrement, comme s’il luttait contre décision pénible à prendre ; puis, imperceptiblement, ses muscles se détendirent et il inspira, espérant de tout cœur avoir pris la bonne décision ; il n’y en avait pas d’autres.
-Joseph. Il s’appelle Joseph…


* * *
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeLun 30 Juil - 0:22

Ann courut presque pour rejoindre son capitaine lorsque celui sortit du bâtiment, accompagné du major Daniels, de sa fille, de son lieutenant et du mystérieux garçon. Ce dernier, Joseph, marchait d’un pas presque traînant, indifférent à toute cette agitation. Il n’avait pas dit un mot, et ses yeux étaient sans cesse en mouvement, comme s’il essayait de trouver quelque chose ; quelque chose qui devait lui faire peur, si Withmore se fiait à la lueur angoissée qui se manifestait par moment dans les yeux verrons du garçon. C’était ce qui avait frappé Withmore, en premier lieu : un œil vert, un œil marron. Un regard dissocié, presque hypnotique lorsqu’on s’y plongeait plus de quelques secondes.
Freinant son pas rapide juste avant de percuter son commandant, Ann jeta un bref coup d’œil étonné à l’enfant avant de se tourner vers Withmore :
-C’est ça le colis, Charlie ?
Amusé par l’étonnement de sa subordonnée, Charles mit une main sur l’épaule du gamin, le poussant gentiment en avant.
-Ca, c’est Joseph. Il va voyager avec nous. Vous pouvez remballer l’équipement, les gars. Et je n’ai pas l’envie d’expliquer quoique ce soit, lança-t-il joyeusement alors qu’Ann s’apprêtait à poser une question. Pinçant les lèvres, la jeune femme se détourna, excédée, et frappa dans ses mains pour adjoindre à ses camarades de se préparer au décollage.
La fille du major Daniels assistait à la scène d’un air blasé ; elle devait avoir l’habitude des manœuvres militaires. Voyant qu’elle commençait à s’ennuyer, son père fit signe à son lieutenant de l’emmener à une des jeeps tout-terrain parquées le long du terrain. Obtempérant mollement, la gamine jeta un dernier regard à son petit compagnon de jeu, toujours debout aux côtés de Charlie, et suivit l’aide de camp paternelle, décidant que tout ceci n’avait décidemment aucune raison de l’intéresser. Son père, lui, restait debout sur la piste tandis que les hommes de Withmore étaient pratiquement tous montés à bord de l’hélicoptère et que le pilote enclenchait les procédures de décollage. L’hélice commençait déjà à tourner, lentement, alors que le moteur commençait à vibrer. Ann attendait, agacée, à côté de la porte d’embarquement et son capitaine lui adressa un joyeux signe de la main, lui enjoignant d’attendre encore quelques instants. Courroucée, la jeune femme s’avança un peu. Withmore, lâchant l’épaule de Joseph, s’adressa à Daniels :
-C’est ici qu’on se quitte, major. Ce fut un plaisir. Vous voulez lui dire au revoir ? Charles inclina la tête en direction du garçon, absorbé dans la contemplation des pales de l’engin volant qui commençaient déjà à rugir ; il n’avait encore jamais vu d’hélicoptère pareil en action de sa vie !
Hochant la tête en guise d’assentiment, le major Daniels fit quelques pas en avant et se pencha, légèrement accroupi, pour pouvoir parler au garçonnet. Il lui murmura quelques mots couverts par le bruit ambiant, et le gosse hocha distraitement la tête, bien plus intéressé par le spectacle que lui offrait la machine volante sur le point de décoller ; déjà, les bourrasques faisaient volter ses minces cheveux blonds. Puis, d’un geste étrangement tendre, Daniels serra la main du garçon dans les siennes et le lâcha avant de répondre à Withmore, haussant le ton pour se faire entendre par-dessus le vacarme :
-Merci à vous, capitaine. Si on a l’occasion de se rencontrer à nouveau, rappelez moi que je vous dois un verre de brandy ! Puis il sourit brièvement, avant de se diriger vers la jeep que son lieutenant avait déjà fait démarrer.
Ignorant les manifestations d’impatience d’Ann, Withmore resta quelques minutes debout, à regarder les phares de la voiture disparaître dans la nuit. Pensif, il se gratta le menton, frôlant une mince cicatrice, et reposa une main ferme mais délicate sur l’épaule de Joseph, l’entraînant en direction de l’appareil.
-Allez, viens petit.

Et l’hélicoptère explosa.

Immédiatement, voir avant même la déflagration, l’instinct et les réflexes du capitaine Withmore le poussèrent à se jeter sur le sol le plus loin possible, se servant de son corps comme écran pour protéger le gamin. Illuminant le désert alentours comme en plein jour, les flammes se répandaient le long des buissons, tandis que des morceaux de métal chauffés à blanc sifflèrent aux oreilles de Charlie avant de s’écraser un peu partout, certains allant jusqu’à percuter les murs préfabriqués de l’avant-poste australien.
Vaguement attentif à ce qui se passait autour de lui, Withmore se rappela que cinq de ses hommes se trouvaient dans l’engin au moment de l’explosion. Et il sut que cinq de ses hommes étaient morts. Il se rappela aussi avoir vu Ann comme s’envoler, soufflée par la déflagration. Alors qu’il se relevait, serrant dans son manteau un petit garçon que la peur rendait étrangement calme –il n’avait pas poussé le moindre cri, ni émis le moindre son- Charles balaya les alentour du regard, cherchant à déterminer d’où venait le tir. D’après l’explosion, il devait s’agir d’un lance-roquette, ou de tout autre engin de puissance équivalente. Voir quelque chose de plus grand encore… La main qui ne tenait pas le petit Joseph avait déjà dégainé son arme de service, et les yeux encore éblouis de l’agent cherchaient une cible. Ann apparut dans son champ de vision, un bras pendant mollement le long de son flanc ; déchirée en plusieurs endroits, sa combinaison laissait apercevoir la chair à vif, et elle serrait les dents pour ne pas laisser transparaître le moindre signe de douleur. Elle devait crier quelque chose, mais Withmore ne l’entendit pas distinctement, ses oreilles bourdonnant encore suite au vacarme de l’explosion. Agitée, elle lui montra la rangée de jeeps entretenues sur le parking de la base, et grimaça alors qu’elle sautait à l’intérieur d’une d’elles, la plus proche de son commandant. Sans prendre une seule seconde pour s’apitoyer sur les morts –une habitude qu’il avait très rapidement perdue dans son métier- Charles poussa le gamin en avant et se précipita vers la voiture, sans cesser de regarder autour de lui. La flambée qui se propageait de la carcasse de l’engin volant éclairait la nuit bien mieux que les étoiles, jetant une lueur irréaliste sur les alentours. Une lueur infernale…
Ouvrant la portière côté passager, Charles hissa le gosse à l’arrière et lui intima fermement de se mettre à couvert et de ne pas bouger. Ann, elle, s’occupait déjà de bricoler le contact ; le moteur rugit. Charlie ne prit même pas le temps de demander à sa camarade comment elle se sentait ; du temps, ils n’en avaient pas, et la jeune femme blonde était bien trop fière pour avouer qu’elle souffrait le martyr et qu’elle ne sentait presque plus son bras gauche. Ce qui ne l’empêcha pas de prendre le volant, jetant de fréquents coups d’œil derrière elle pour s’assurer qu’elle n’allait pas les jeter dans la gueule du loup. Charlie, lui, n’avait que quelques contusions à son actif, et une partie de son esprit se lamentait sur les brûlures qui décoraient maintenant son manteau ; un manteau tout neuf, qui lui avait coûté la peau du…
Soudain, des faisceaux lumineux balayèrent la zone, aveuglement les deux agents, et le vrombissement assourdissant d’au moins deux, non trois hélicoptère emplirent les airs.
-Merde !
Charlie jura entre ses dents ; il y avait effectivement trois hélicoptères, occupés à se déployer en une formation classique d’interception ; si la jeep faisait mine de démarrer, elle serait instantanément mise hors d’usage, et d’une manière plus que déplaisante, Charles pouvait très bien se l’imaginer. L’un des appareils, de couleur métallisée et dépourvu de la moindre immatriculation, si ce n’était deux grandes lettres maquillées à la va-vite –peut-être un « G », et un autre signe que Withmore avait de la peine à déchiffrer- et amorça une descente, sans toutefois prendre la peine de se poser ; il resta stabilisé à environ un mètre du sol, et trois hommes en sautèrent avec agilité, bientôt suivis par un type efflanqué qui ne devait pas avoir l’habitude de ce genre de péripéties. Vêtus de combinaisons sobres et chacun lourdement armés, les trois premiers hommes encerclèrent la voiture, la visière de leurs casques reflétant des leurs inquiétantes dans la semi obscurité ambiante. Epoussetant soigneusement sa veste blanche, le quatrième larron s’avança d’un pas enthousiaste en direction de la jeep.
Réfléchissant à tout vitesse, Charles voulut chercher l’aide dans le regard d’Ann mais celle-ci gisait la tête sur le volant, inanimée ; ses blessures avaient fini par avoir raison de sa résistance. Maudissant tout bas les enfoirés qui lui avaient confié cette mission, Withmore baissa ostensiblement son arme, espérant que le gamin resterait caché ; après tout, ils n’avaient pas vraiment les moyens de résister…
Affichant le sourire suffisant de ceux qui avaient l’habitude de savoir la situation gagnée d’avance, l’homme en blanc s’arrêta devant la voiture et mit ses mains en porte-voix, tandis que ses hommes tenaient les occupants de l’engin en joue ; comme si trois hélicoptères armés ne suffisaient pas…
-Capitaine, nous aimerions simplement que vous nous remettiez ce, ou plutôt qui, vous êtes venus récupérés. Contentez-vous d’obtempérer et tout se passera bien.
Compte là-dessus, songea Withmore, écoeuré ; tout dans l’attitude du bonhomme laissait deviner qu’une fois le gosse entre leurs mains, la jeep dans laquelle se trouvaient les deux agents et leur « colis » rejoindrait l’hélico britannique dans le musée des carcasses encore fumantes.
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeLun 30 Juil - 0:23

-Ceci ne vous regarde pas, vous n’avez donc aucune raison de ne pas nous remettre cet enfant. Je vais m’approcher, tout doucement, et vous allez me le confier, sans tenter quoique ce soit.
Sur un point, l’autre enflure avait raison : ce qui se tramait ne regardait absolument pas Charles Withmore, Ann ou les cinq hommes morts dans l’explosion. Mais il n’allait pas s’en tirer comme ça, question de principe pour le capitaine ! Seulement, principes ou pas, il ne voyait pas comment il allait réussir à s’en tirer cette fois-ci. La situation était presque aussi désespérée qu’il y a deux ans, dans les gorges de Sibérie, quand les…
-Non !
La voix, claire bien qu’un peu tremblante, interrompit les pensées du capitaine et les ordres de leur interlocuteur ; souriant comme un vautour devant un cadavre, ce dernier s’avança encore un peu, tendant la main en direction de Joseph, qui s’était mit debout sur le siège arrière pour crier son déni de sa petite voix.
-Allons, viens. On ne te fera pas de mal.
-Imbécile, murmura Charles, maudissant le gamin imprudent. Reste à couvert petit et…
-Non, vous ne m’emmènerez pas ! Le ton du gosse était cette fois un octave au-dessus, et ses yeux s’agitaient en tous sens ; il était en proie à une panique plus que totale. Essayant de lui saisir le bras pour le tirer sur le siège, Charlie se contorsionna depuis sa place :
-Effectivement, ils ne t’auront pas. Alors si tu pouvais…
-Suffit ! lança l’homme à la veste blanche, dont le faible quota de patience semblait avoir été épuisé ; il fit un geste à l’adresse de ses hommes. Occupez-vous de monsieur le capitaine !
En un instant, les trois commandons mirent Withmore en joue, et malgré toute la rapidité instinctive de ses réflexes, il sut qu’il ne pourrait pas mettre à couvert lorsqu’il les entendit presser leurs gâchettes.
-NON ! Cette fois, Joseph avait hurlé, ses yeux de couleurs différentes roulant dans leurs orbites, comme révulsés. Sans que Charles comprenne comment, les rafales qui lui étaient destinées furent déviées et ricochèrent dans tous les coins, forçant tout le monde à se mettre à couverte. Réagissant au quart de tour, les soldats brandirent à nouveau leurs armes et Withmore, qui voulait jeter le gamin au sol pour le mettre à couvert, se sentit projeté en arrière par une force invisible et tomba par-dessus la portière de la jeep, sentant le goût du sable dans sa bouche. Autour de Joseph, dont toute trace consciente semblait avoir déserté le regard, les balles crépitaient sans l’atteindre. Le garçon fit un geste de la main, paume ouverte, et les balles rebondirent comme contre un mure invisible et furent retournées à leurs envoyeurs. Mortellement touchés, son corps criblé de plusieurs de ses propres munitions, l’un des commandos bascula en arrière, des tâches rougeâtres jurant avec sa combinaison noir jusque là immaculée. Avant que quiconque puisse réagir, Joseph brandit le poing et le jeta en avant, ouvrant sa main avant de l’agiter violemment dans l’air. Aussitôt, les deux hommes armés restants furent projetés en arrière, leurs pieds ne touchant plus terre ; comme deux poupées désarticulées, ils rebondirent contre la carlingue de l’hélicoptère qui les avait débarqués et qui essayait frénétiquement de prendre de l’altitude.
Grimaçant, la douleur lui vrillant le crâne à cause du choc sur le béton du parking, Charles se releva tant bien que mal, se demandant vaguement pourquoi les appareils ennemis n’avaient pas encore fait feu. Et lorsqu’il en découvrit la raison, même Charles Withmore ne put qu’être ébahi, fasciné de manière morbide par un tel spectacle : comme prenant naissance autour de Joseph, des courants plus que violents s’élevaient autour du garçonnet aux bras tendus, se déployant dans le ciel et secouant les hélicoptères, totalement pris au dépourvus. Sur la piste, le sable s’élevait en tourbillons beige et ocre tandis que les buissons desséchés étaient arrachés du sol. Dans un grincement sinistre, une, puis deux, puis plusieurs jeeps furent emportées par les vents, tournant au-dessus de Joseph et de Charlie, comme s’ils se trouvaient dans l’œil même d’un cyclone. Complètement en transe, Joseph bougea à nouveau la main, et une voiture alla s’écraser contre un des hélicoptères qui essayait tant bien que mal de prendre la tangente. Les débris des deux véhicules se mêlèrent à la tornade destructrice, parcourue d’étranges éclairs bleus, comme de l’électricité statique ; sauf que ça n’avait rien d’électrique, c’était…autre chose. Des arcs de cette énergie bleutée circulaient tout le long du corps du petit Joseph, comme inconscient du déluge que Charlie savait qu’il avait créé ; l’agent, dans la confusion, comprenait soudain ce que le gamin pouvait avoir d’important…
Dans un grincement abominable et un bruit de ferraille assourdissant, une pluie de métal surchauffé et parcouru d’éclairs déchiqueta littéralement un deuxième hélicoptère qui s’écrasa sur le sol, blessé à mort. Tout autour, ce n’était que chaos, vacarme et énergie crépitante ; Charles pouvait même voir le béton de la piste d’atterrissage se fendre et se tordre, comme s’il voulait s’arracher à la pesanteur pour rejoindre les forces qui se déchaînaient au-dessus de lui ; une à une, les plaques de matériau préfabriquées de l’avant-poste se détachèrent de la structure avant d’aller à leur tour voler dans les airs.
Interdit devant pareil déluge, Charles regrimpa néanmoins à bord de la jeep et, à genoux sur la banquette arrière, tentait de ramener Joseph, qui le regardait sans le voir, à la réalité.
-Il ne vous entend pas !
S’aidant du coffre pour se relever, l’homme en blanc qui avait eu la présence d’esprit de se jeter à terre au tout début de la manifestation était tout de même bien mal en point ; il saignait à plusieurs endroits, sa chemise déchirée laissant à nu les blessures. Il ne s’appuyait plus que sur une jambe ; l’autre n’était plus capable de supporter son poids, constellée de plusieurs éclats de métal acérés.
-Il utilise son pouvoir ! On devait le récupérer avant que ce ne soit le cas ! Il est incontrôlable, maintenant !
Dans le dos de l’homme, éclairé par les flammes, le troisième hélicoptère avait semble-t-il reprit assez d’altitude pour pouvoir se dégager, et son pilote, un homme habile, faisait de son mieux pour le sortir de cet enfer. Mais c’était sans compter su Joseph ; l’enfant brandit la main et en ferma le poing. Dans l’instant même, la carlingue de l’appareil ploya, comme sous pression, et le métal céda, transformant l’engin en une boîte de conserve géante qu’on aurait froissée avant de jeter dans le container. Et comme les boîtes de conserve, même géantes, volaient plutôt mal, l’engin s’écrasa sur le sol ; il venait juste de quitter la tornade lorsque la force invisible l’avait brisé…
Saisissant la manche déchirée de Withmore, l’homme à la veste grognait de douleur, prenant la parole :
-On ne peut plus l’arrêter ! Il désigna l’arme que tenait encore Charlie. Il faut l’abattre ! C’est le seul moyen ! Il va tout détruire !
Charles regarda l’homme, puis l’enfant. Puis Ann, toujours inanimée, son bras brûlé appuyé contre le volant. Puis il regarda encore Joseph, son doigt presque crispé sur la détente. Il ne pouvait pas faire ça. Non pas que Charles James Withmore soit un homme à cas de conscience ; mais il y avait certaines choses qu’il ne pouvait pas accomplir sans en connaître la raison.
-Vous êtes fou ! hurla l’autre type, qui se jeta sur Charlie avec l’énergie du désespoir et voulut lui arracher l’arme des mains. Seulement, avant même que le capitaine puisse le mettre au tapis, les éclairs bleus qui tournoyaient autour de Joseph se déroulèrent comme autant de serpents énergétiques, se jetant sur l’homme en blanc, le dardant de leurs rayons avant de la traverser. Crépitant, la chair noircie et le visage figé dans un rictus abominable, l’homme tomba en arrière, tenant le canon du pistolet fondu dans la main. Après quelques convulsions qui firent craqueler sa peau, il arrêta enfin de hurler… Se remettant à peine de ses émotions, Withmore saisit le gamin par les épaules et le secoua, le secoua comme jamais, sans se soucier des brûlures que les arcs d’énergie qui dansaient sur ses mains déjà blessées lui occasionnaient. Il devait arrêter ça, arrêter le gosse ! Autour d’eux, la tornade d’énergie gagnait en puissance ; il n’y avait plus rien, hormis le véhicule dans lequel ils se tenaient tous les deux, qui ne soit encore en contact avec le sol.

Puis soudain, ce fut le silence.

Le temps s’était comme…arrêté. Figés en plein crépitement, les éclairs ne bougeaient plus. Tous les objets soulevés par la force déchaînée par Joseph étaient suspendus en l’air, et les flammes des multiples accidents ne dansaient plus, parfaitement immobiles. L’espace d’un instant, Charlie aperçut, ou crut apercevoir, un vieil homme parcheminé à la peau burinée apparaître et apposer un doigt sur ses lèvres craquelées dans un geste universel de silence...
L’instant d’après, Charlie sombrait dans l’inconscience.


* * *


Lorsqu’il se réveilla, il faisait jour, et le soleil tapait durement sur la carrosserie de la voiture. Des débris gisaient tout autour d’eux, et certains brûlaient encore fermement sous le soleil matinal. Des corps carbonisés dégageaient une odeur aussi caractéristique que désagréable. Withmore regarda autour de lui, et à part les ruines de ce qui avait été un avant-poste militaire australien, ne remarqua rien de notable ; il n’y avait pas plus de vieil homme que de gorille dans un yoghourt. Il n’y avait à vrai dire pas âme qui vive aux alentours… Bougeant précautionneusement pour ne pas agrandir la douleur sourde qu’il ressentait à travers tous les muscles de son corps et chaque cellule de sa peau brûlée, Charles vit que Ann avait été couchée sur la banquette arrière, aux côtés d’un Joseph endormi. A voir ses traits d’enfant, si paisible, qui aurait pu croire qu’il avait été à la base du cataclysme de cette nuit ? Et qui étaient ces hommes décidés à le récupérer ?
Marmonnant des remarques bien senties, Charlie mobilisa chaque partie de son corps pour réussir à se glisser à la place du conducteur. Il ne savait pas ce qui s’était passé, et il commençait à se dire, au vu des évènements, qu’il n’était forcé de le savoir. Jetant un dernier coup d’œil dans son dos, sur l’enfant paisiblement endormi et sa coéquipière mal en point, Charles James Withmore fit démarrer le moteur. Après tout, il avait une mission à terminer…


Vala, fin du prologue! ^^
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Sato

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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeLun 30 Juil - 12:13

Et bin ! OUf ! ^^

C'est un vrai loup de mer ton mercenaire.
En tout cas, un vrai plaisir à lire... j'ai bien hâte d'avoir la suite !

Et bienvenue ! de retour ^^
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Fraust
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeLun 30 Juil - 22:45

J'aime bien ^________^

Tu as vraiment une bonne plume, je me sens ridicule avec mon mini prologue à côté ^^""
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeLun 30 Juil - 23:16

Merci.^^

Faut pas Fraust, j'ai bien aimé ton prologue en c'qui m'concerne. Longueur n'est pas synonyme de qualité.^^
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 1 Aoû - 10:04

Citation :
(avec des explosions, plein d'explosions!)

ah ouaiiiii ???!!!!! XD

**************

Moi aussi j'suis sur le cul là ... O.O (et mon cul est sur la chaise)

c'est ... c'est .... le mot me manque ... fabulouuuus ...
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 0:03

Et hop, le tout début du premir chapitre de la première partie! En espérant que ça vous plaise!^^



PREMIERE PARTIE




LA MISSION



« Bordel, on me dit jamais rien à moi ! Suffit qu’j’me casse quelques années pour que le monde s’écroule ! Mais dis moi… il reste du whisky ? » Charlie Withmore



CHAPITRE PREMIER



Paris, sept ans plus tard (2048)


Zackary Solanski ouvrit la porte du taxi qui l’avait conduit à travers les rues de la capitale française. La voiture tourna dans une nouvelle ruelle peu engageante ; la pluie qui tombait sans discontinuer sur la ville lumière depuis plusieurs heures et les nuages gris qui l’accompagnaient contribuaient à rendre chaque quartier un plus sinistre. Aussi morose que le temps, Zack, assis sur le siège arrière côté gauche, regardait les rues constellées de flaques d’un air morne ; accoudé à la fenêtre, son poing soutenait sans trop de conviction une tête qui n’en avait guère plus. Le russe poussa un soupir tandis que le taxi continuait son petit bonhomme de chemin ; seules les imprécations mâtinées d’accent italien du chauffeur à l’adresse des autres automobilistes dont la pluie n’avait pas rafraîchi le code de la route troublaient le silence à l’intérieur de l’auto. En ce qui concernait Zack, le taximan aurait tout aussi bien pu être une baudruche vaguement rose sur laquelle on aurait dessiné deux petits yeux porcins et un double menton ; à vrai dire, la baudruche aurait été tout aussi communicative.

Dans sa tête, Solanski essaya de se rappeler qui lui avait parlé de la légendaire politesse hospitalière française ; ce type là n’avait pas dû y mettre un pied depuis le temps où on y payait encore les cochons en sesterces à la foire du dimanche… Et le temps ! Depuis que l’avion de l’agent russe s’était posé à l’aéroport Charles de Gaule, la pluie ne cessait de tomber, petit crachin gris et humide. Pour un peu, il aurait tout aussi bien pu se croire à Londres… Et si ce n’était que la pluie… La ville entière semblait…ternie. Un lampadaire sur trois vacillait, s’il n’était pas totalement éteint ; les lumières de la ville étaient pâles, comme irréelles, et il se dégageait de la citée une atmosphère aussi pesante qu’étouffante. Les parisiens qui bravaient le temps semblaient encore plus mal embouchés qu’ils pouvaient l’être en temps normal, et ne prenait même plus le temps de se disputer lorsqu’ils se rentraient dedans en marchant d’un pas pressé. Ils se contentaient de lancer des regards noirs avant de reprendre leur chemin, comme si une sorte d’effervescence moite poussait le moindre quidam à quitter ces rues désolées le plus vite possible. Ici et là, un néon clignotait et quelques magasins faisaient de leur mieux pour attirer le chaland malgré le temps, mais même les bistrots les plus en vue étaient presque désert. On était début septembre, et voilà que les lumières s’allumaient déjà avant dix-sept heures, comme pour chasser un peu la grisaille qui semblait petit à petit se muer en un brouillard glauque dans lequel vacillaient faiblement les lueurs des rares lampadaires encore en bon état de marche. Il y avait quelque chose de pourris au royaume du Danemark, comme le disait l’expression, mais ce qui était sûr, c’est que ce n’était pas au Danemark ; la Ville Lumière ne méritait guère son nom à l’instant précis. Et à juger l’état de nervosité du chauffeur et les quelques informations qu’il avait difficilement récoltées à l’aéroport, cela faisait déjà quelques jours que le temps oppressait la capitale si renommée... Quand Zackary Solanski se rappelait Paris, il n’avait certainement pas ces images devant les yeux. Et il n’avait même pas vu la Tour Effel…

Enfin, le taxi s’arrêta en cahotant, presque à cheval sur le trottoir, et le chauffeur tourna à demi la tête en grognant un « z’êt’arrivés, ç’fr’a trente euros » ; à noter que les deux derniers mots furent prononcés nettement plus correctement. Se penchant pour tendre deux billets au conducteur qui les empocha avec un regard mauvais avant de les fourrer dans sa poche, Zack réajusta le manteau beige qu’il avait sur le dos et sorti de la voiture, courbant la tête entre ses épaules, comme si cela aurait pu aider à la protéger de la pluie froide qui dégoulinait déjà le long de son dos malgré le manteau. Zack eut à peine le temps d’ouvrir le coffre et d’en extirper son sac de voyage que le taxi démarrait déjà, éclaboussant les chaussures du russe qui leva les yeux au ciel d’un air dépité. Puis, hissant son sac sur une épaule, il fit quelques pas sous la lumière tremblotante de l’éclairage public ; non loin, les flèches et les pointes de Notre-Dame de Paris pointaient au-dessus des bâtiments gris. Zack frissonna ; le temps et l’ambiance qui régnaient ici donnaient au monument une allure inquiétante, rappelant celle d’une créature énorme et maléfique avide de se repaître de la ville qui s’étendait à ses pieds. Secouant la tête pour chasser ces pensées, Zackary fit un rapide signe de la croix et marcha dans les flaques qui noyaient le trottoir mal entretenu jusqu’à ce qu’il aperçoive l’enseigne lumineuse bon marché lui indiquant qu’il avait trouvé le bâtiment qu’il cherchait : « Hôtel de la Croix ». Quelques étincelles crépitèrent, et le « i » clignota un moment avant de s’éteindre dans un pitoyable grésillement. Se hâtant pour se mettre à l’abri sous le porche de l’immeuble, il fit glisser son sac sur son autre épaule et se mit à marmonner :
-Bienvenue à Paris… Tu parles d’une ambiance romantique !
Puis il poussa la porte.

* * *
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 0:33

Le hall de l’hôtel ne se révélait pas aussi miteux que l’extérieur laissait présager, à la grande surprise de Zackary. Plutôt grande, la pièce d’accueil était correctement éclairée par de discrète lampes anciennes disposées aux endroits les plus adaptés pour répandre une lumière douce et tamisée. Quelques petites tables rondes en bois, chargées de napperons du plus bel effet, étaient habilement disséminées sur un tapis qui rappelait le velours rouge. Des canapés un peu usés mais à l’air confortables bordaient les meubles, et plusieurs étagères anciennes étaient à la disposition des clients, chargées de livres tout aussi anciens et des journaux du jour. Trois ou quatre plantes vertes égayaient le lieu, et un discret mais luxueux crucifix surplombait le comptoir d’accueil, en bois lui aussi. Dans un coin, une cheminée presque anachronique diffusait la chaleur d’une bonne flambée. Tout respirait le calme et la douceur dans ce hall, et une sorte de discrète torpeur flottait dans l’air. Secouant à nouveau la tête pour se redonner un peu d’énergie et chasser la curieuse impression qui l’habitait, Zack s’essuya consciencieusement les pieds sur le paillasson à l’entrée et fit quelques pas en direction de l’accueil, devant lequel il déposa son sac avant de réaliser que personne ne se trouvait derrière le comptoir, qui ne devait guère être plus vieux que l’archaïque ordinateur qui s’y trouvait. Regardant autour de lui dans le hall désert, le russe se demandait de quelle façon attirer l’attention d’un responsable ; il n’y avait pas plus de sonnette d’accueil que de bon sens dans un étudiant le samedi soir.

Un toussotement attira son attention, brisant le silence jusque là uniquement perturbé par le tic-tac d’une vielle horloge murale. A moitié caché derrière les larges feuilles verdoyantes d’une grande fougère en pot, un vieil homme finissait d’arroser sa plante. De taille assez petite, il avait un crâne couvert de cheveux d’un blanc délavé qui allaient en se raréfiant. Légèrement voûté à cause de sa tâche, il portait une chemise marron sur laquelle il avait passé un vieux chandail beige qui avait l’air aussi usé que confortable. Une paire de pantalons d’un autre âge complétait la tenue, tombant sur des charentaises de cuir passé des quelles dépassaient de grosses chaussettes en laine.

Zack s’apprêtait à adresser la parole, mais le petit homme leva sa main libre en un geste qui lui demandait de patienter, et un doux sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il terminait de prendre soin des végétaux. Zack aurait très bien pu demander plus d’attention de sa part, mais quelque chose l’en empêchait ; il émanait du petit vieux une telle tranquillité, une telle paix qu’il répugnait à le couper dans sa tâche. Enfin, le curieux petit homme se tourna vers Zackary et, reprenant son arrosoir désormais vide, sourit à nouveau à l’attention du jeune homme. Derrière des lunettes en demi-lune, deux yeux bleus pétillants fixaient Solanski, et ce dernier se sentit curieusement fasciné par la sagesse qui en émanait. Son doux sourire aux lèvres, l’homme se dirigea tranquillement derrière le comptoir, pénétra quelques secondes dans une arrière-salle le temps d’y déposer son arrosoir et revint afin de se positionner face à Zack, le regardant de derrière ses petites lunettes :
-Dites, vous savez que vous gouttez sur ma moquette ?

Confus, Zack se sentit soudain terriblement gêné ; en effet, son manteau détrempé se dégorgeait lentement mais sûrement sur le tapis de sol du hall d’entrée. Devant son air meurtri, le vieil homme le coupa avant qu’il n’ait le temps de bafouiller de plates excuses et le surprit en poussant un petit rire :
-Ne vous excusez pas mon garçon, je fais le coup à tout le monde chaque fois qu’il pleut. Cette moquette aura essoré plus d’eau depuis sa pose que vous pourriez en mettre en dix ans.
Un air cette fois ci interdit sur le visage, Zack se demandait quoi répondre quand l’homme le précéda à nouveau dans un second rire plein de chaleur ; décidemment, il semblait beaucoup s’amuser des expressions du jeune russe.
-Mais dites moi, que puis-je pour vous mon garçon ?

(vala, tout pour ce soir, l'inspiration me quitte; j'essayerai de me mettre à la suite au plus vite. Des commentaires?^^)
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 1:57

Beuh... l'inspiration... reviens vite !

A part mettre l'eau à la bouche, tu comptais faire quoi ? Laughing
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 12:49

'cune idée. Je suis déjà surpris que ce qui n'est finalement qu'une instauration d'ambiance mette l'eau à la bouche.^^;;

Mais la suite va...ben, suivre bientôt si tout va bien. Mais étant donné que je ne sais jamais ce que je vais écrire à la ligne suivante, je ne peux pas prévoir où ça va me mener. Very Happy
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 20:08

Lol ^^

Je connais ça ! Je fais la même chose.
Enfin, j'essaie simplement de trouver une histoire globale potable et intéressante quoi... Suspect
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 13:04

*trouver une histoire globale* intéressant ça, je note!^^ Mais bon, j'avoue, j'ai plus ou moins une vague idée centrale... Enfin je crois... Quelque part...
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMar 21 Aoû - 23:55

Chapitre Premier (suite)



Zackary en resta quelques instants interdit ; il ne s’attendait vraiment pas à un tel accueil dans un endroit qui lui avait paru si lugubre vu de l’extérieur. Et voilà qu’il se retrouvait dans le hall typique du petit hôtel familial qui sentait bon la lavande et qui n’aurait pas dépareillé dans une adaptation d’un quelconque film provençal traitant de l’hôtel de famille du village. Et le russe avait-il la berlue ou était-ce réellement de la lavande qui diffusait cette odeur apaisante dans la pièce ?
-Euh… J’ai une chambre, enfin je crois… Au nom de Solansky, Zackary Solansky.
-Je vous attendais depuis longtemps mon garçon. Vous avez fait bon voyage ? Ah, chambre 408 !
Souriant toujours derrière ses lunettes cerclées d’argent, le vieil homme lui tendit une petite clé en bronze. Hébété, Zack la saisit, étonné par les propos du réceptionniste. Ce dernier se retourna et saisit un stylo, gribouillant quelques notes sur un post it collé à côté du présentoir à clés avant d’ajouter, sans se retourner :
-Votre sac a été monté dans votre chambre.
Zackary faillit en avalé une mouche attirée par le parfum de la lavande, car c’en était bien ; en effet, son sac de voyage ne se trouvait plus par terre, là où il l’avait posé.
-Mais comment avez-vous… ? Et où est le… ?
-Allons allons mon garçon, le résultat implique plus que le pourquoi, n’est-ce pas ? Si ça vous travaille, dites vous que j’ai un chasseur très discret.
Zack aurait juré que l’autre lui avait fait un clin d’œil. Mais il était plutôt fatigué par le voyage, et l’ambiance chaleureuse du hall n’avait pas tout à fait effacé le sentiment de malaise que la traversée de la ville lui avait causé.
-Votre chambre est prête, et j’imagine que vous avez besoin de prendre un peu de repos. Le temps n’est pas très clément, et je crains qu’il n’ait tendance à user les nerfs les plus solides.
Le vieil homme s’empara d’un nouveau vaporisateur et humidifia les pétales d’une fleur de couleur pourpre qui était posée sur le comptoir.
-Mais tant qu’on a le pouvoir de s’occuper de ce qui nous tient à cœur, tout cela doit valoir la peine, non ?
Mais l’homme n’attendait aucune réponse ; aussi soudainement qu’il était apparu, il disparut dans l’arrière-boutique, vaquant à ses occupations. Solansky resta quelques instants debout dans le hall, les dernières gouttes tombant des pans de son manteau. Et s’il ne pouvait se défaire de l’étrange idée que tout ceci n’était qu’une sorte de rêve éveillé, il était surtout très fatigué. Enjambant le pas à son sac qui, paraît-il, l’attendait dans sa chambre, il monta les anciens escaliers en bois, trop épuisé pour penser.

* * *


Le vieil homme grimpa quelques marches, et un éclair illumina l’escalier de pierres à travers la meurtrière, projetant une ombre inquiétante sur le mur gris sombre. Jetant un regard noir à cet impératif narratif malvenu –après tout l’homme ne voyait pas en quoi il méritait un traitement d’apparence aussi malveillant- l’homme essuya ses lunettes le long de sa manche et réajusta distraitement son costume. Enfin, il descendit plus bas que le niveau de la dernière fenêtre percée dans la roche et il leva la main d’un geste empreint de routine ; suite au geste, ou peut-être n’était-ce qu’une impression, une série de torche s’illumina d’elles-mêmes, diffusant une lueur digne des plus cataloguées des catacombes. Soupirant devant un tel cliché, décidemment bien triste, le personnage rabattit sa cape sur ses épaules et se jura pour la énième fois de remédier à ce problème d’ambiance. Il ne voyait pas pourquoi les autres s’obstinaient à vouloir conserver cachet aussi tristounet. Rien d’étonnant au manque de popularité qu’ils encouraient auprès de leurs rares visiteurs.

C’était encore une idée de Dominico, bien évidemment ; il avait la furieuse manie de s’accrocher aux principes antidéluviens. Et les principes, c’était bien, mais il y avait l’art et la manière. Et il ne voyait pas en quoi les torches et les toiles d’araignées contribuaient à la chose. De toute façon, que pouvait-il y faire ? Lorsque Dominico avait une idée dans la tête, cette vieille baderne ne l’avait pas autre part. Et le reste du Conseil n’avait pas franchement beaucoup d’intérêt pour les questions liées la décoration ; au grand dam de l’homme qui descendait de plus profond dans les entrailles de Paris. Comment vouliez-vous travailler correctement dans un environnement pareil ? Heureusement qu’il avait pris la liberté de décorer son bureau à sa manière. Ca lui faisait au moins un endroit où il faisait bon vivre pour prendre un thé et grignoter ses loukoums en compagnie de Gabriel ; même si son vieil ami avait trop de nuages dans les yeux ces derniers temps à son goûts.

Enfin, l’homme arriva au bas des marches et s’autorisa une petite pose pour reprendre son souffle, accoudé sur le museau d’une statue aussi baroque que grimaçante qui contrastait avec le crucifix suspendu au mur opposé. Profitant de la lueur de deux torches plus imposantes que les autres, le vieillard se colla contre les pavés comme s’il cherchait à se glisser à travers une simple lézarde. Il sembla trouver ce qu’il cherchait, un déclic résonnant à ses oreilles tandis qu’il s’autorisait un sourire triomphant. Un pan du mur pivota et l’homme pénétra dans une salle au plafond de pierre voûté éclairée elle aussi par une multitude de torches. Entre les piliers et les arcades, une longue table en bois ouvragé, presque aussi ancienne que la pierre qui l’entourait, faisait office de mobilier. Les autres étaient déjà là, cinq silhouettes à moitié plongées dans les ombres. Sans se départir de son sourire le moins du monde, le nouveau venu tira une chaise libre et s’y installa avec soulagement :
-Bonsoir bonsoir ! Dieu, et permettez moi de parlez en son nom, qu’il fait froid dehors ! Il serait temps d’installer un peu de chauffage vous ne croyez pas ? Et ces torches, franchement, c’est d’un lugubre !
Installé en bout de table, un homme mince et de haute stature se passe deux doigts osseux le long de ses tempes :
-Il en a toujours été ainsi, mon frère. Nous n’avons pas à changer les lieux où flotte l’esprit de notre Seigneur. Et j’ajouterai que vous êtes encore une fois en retard. En tant que Président du Conseil de l’Ordre, vous pourriez faire… plus d’effort.
L’autre ne se départit pas de sa bonne humeur et continua sur un ton tout aussi enjoué :
-Allons Dominico, j’ai dû attendre notre invité. Il est arrivé à l’Hôtel de la Croix il y a une heure. Le vieux se renversa sur le dossier de sa chaise, visiblement content de lui :
-Je crois qu’il est temps, mes frères!


--------------------

Vala, encoe un bout tout frais sorti à l'instant de mon cerveau malade!
Wink Avis bienvenus, comme toujours! Quels qu'ils soient, ils m'aident toujours à trouver la meileur direction possible pour la suite, alors... n'hésitez pas!^^
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Sato

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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 22 Aoû - 1:43

Moi, je te propose une idée !

Que ton vieux cerveau malade nous couche tout par écrit, en ENTIER, au moins par chapitre.
Comme ça, tu nous éviteras l'impatience de voir apparaître une petite icone : "nouveau message" sur Ordre Supérieur.

N'est-ce pas là une merveilleuse idée ? What a Face
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 22 Aoû - 11:38

En fait, c'est à vous de voir... Comme j'écris selon mon inspiration, il peut se passer beaucoup de temps avant qu'un chapitre ne soit terminé. Donc, à vous de voir si vous préférez un gros morceau assez raremement ou de petites parts mais à une fréquence plus rapide.

Sinon, merci pour l'enthousiasme Sato, ça fait plaisir, et ça donne envie d'avancer!^^
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 22 Aoû - 12:10

J'ai toujours de bonnes idées U__U


Bin, je compense, parce que je piétine avec mon histoire. ^^
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeMer 22 Aoû - 21:55

Donc vous (enfin tu, y a pas grand monde pour l'instant^^) préféreriez plutôt un chapitre entier tous les 36(ou presque du mois)? J'veux bien, mais si j'espaçais selon mon inspirations, c'est aussi parce que je suis capable de pondre des chapitres assez longs, et que dix-douze pages words d'un coup c'est un peu indigeste non?
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 0:26

Bin, si c'est bien écrit, ça se laisse lire Rolling Eyes

M'enfin, ce n'est qu'un caprice ^^ Tu restes maître de ta destiné jeune padawan !
Selon ton coeur, fais et la voie trouves ! scratch
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 0:34

J'ai toujours su qu'un petit être vert et ratatiné se cachait dans les entrailles de Sato! Very Happy


Dernière édition par le Jeu 23 Aoû - 13:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 3:33

Pas sûr que ma solution soit la bonne, mais je propose Wink

Pour ma part, je fractionne mes chapitres en 3 parties, en essayant de faire à ce que chaque partie soit intéressante (çà c'est déjà autre chose XD). L'avantage c'est que même si tu es en cours d'écriture et que tu sens avoir fini une partie, tu peux la poster avant d'avoir fini le chapitre entier, et puis tu laisse un peu couler pour que l'inspi suive. Comme çà, les lecteurs sont ravis, et toi çà te permet de te relire et aussi de sentir où tu dois aller creuser pour la suite, aussi de par les avis des gens Smile

Bon allez, j'vais poster la P2 du ch2 moi ^^"
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MessageSujet: Re: Ordre Supérieur [titre provisoire^^]   Ordre Supérieur [titre provisoire^^] Icon_minitime

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