L'Alliance Génétique [Provisoire]

Bonjour/Bonsoir à tous !

L'Alliance Génétique, c'est le nouveau projet que j'ai décidé de vous présenter aujourd'hui : attention, roulement de tambour !

I) Les faits

L'histoire se situe trois/quatre ans après les épisodes de l'actuelle Faculté. Le monde n'est pas plus différent si ce n'est que les mutants ont gagné en importance et même en pouvoir.
Un seul point noir commence à se former sur le visage de la Terre : il s'agit d'une entreprise dont les idéaux sont étranges, une entreprise qui ne se lasse pas de tuer et de torturer mutant comme humain sans qu'on sache réellement pourquoi ; elle porte un nom : l'Inquisition.
A sa tête : persone ne le sait, ou tout du moins, pas encore. Les motivations du Monde en général deviennent maintenant unique : il faut arrêter cette nouvelle catastrophe. Humains et Mutants tentent de la bloquer, mais en vain depuis plusieurs années ... Et c'est ces années que je vais vous conter.

II) Les Personnages (qui sont pour l'instant sur d'apparaitre à au moins un chapitre)

Les anciens

Light Weddmore [Avatar] :
* Discrète scientifique de l'ancien Arobase (détruit à la bombe par un certain Pinocchio), elle joue maintenant un rôle plus qu'important dans l'avenir du Monde ... vu que c'est elle qui dirige l'Inquisition.
* A noter l'apparition plus que tardif de ces pouvoirs, qui concernerait le cerveau ...

Pinocchio [Avatar] :
* Le p'tit blondin qui s'amusait à faire suer le Capitaine Charlie Withmore n'a pas changé, bien qu'il soit lier de près à tous les évènements récents.
* Il agit sous les ordres de Light Weddmore, aux dernières nouvelles. (Source FBI)

Georg Roosentag [Avatar] :
* Ancien assistant de mama'zelle la lumière, et devenu ensuite un ami de Zack Solansky ! (si,si ... mais bon, ce dernier est mort U_U)
* Fiancé de Light, du moins, à preuve du contraire ...

Charlie Withmore [Avatar]:
* Notre cheeeer mercenaire reste toujours le même ! Lancé à la recherche de Pinocchio depuis quelques années maintenant, juste après la mort suspect de Zack ...
* Lui aussi joue un rôle important dans la destruction de l'Inquisiton, c'est un des meilleurs contacts de Gayël.

Les nouveaux

Gayël Kertèsz [Avatar] :
* Jumeau de Light, réapparut mystèrieusement quelques années avant cette histoire. Il joue à présent un rôle actif contre l'Inquisiton ... en sachant parfaitement qui en est le, ou plutôt la responsable.
* Ses pouvoirs, inconnu du grand public jusqu'ici : un passage de fiction à réalité par le dessin.

Maria Bellcio [Avatar] :
* Une simple assistante sociale, anciennement manager de Pinocchio.
* Fiancée (oui encore) de Gayël.

Dorrys Narrow [Avatar] :
* Un fou de la gâchette qui a su gagner la confiance et l'amitié de Gayël, malgré ses débordements excessif et son humour plus que merdique ...
* Pouvoir connu : transformation des matières.




D'autre viendront sûrement s'ajouter au fil des chapitres, pour tous les renseignements, revenez par ici !

Nous retrouverons aussi tous les personnages "habituels" tel que notre cher recteur avec toute sa p'tite famille, un Ashen diablement malade et bien entendu : le plus possible d'élèves de la Faculté, de membres du MIL, GC, etc. .... Sauf l'@, je le rappelle !

Un seul point difficile : je ne serai vous dire si ce petit monde sera vivant le mot qui suit.

A vot' bon coeur messieurs-dames ! =)

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__"Il est sept heures du matin, le soleil brille, les oiseaux chantent ; bienvenue sur Musique FM. Mais tout de suite..."
__Le poste de radio se brisa en retombant durement sur le sol de la mezzanine de l'Atelier. Son propriètaire, un jeune homme aux cheveux noirs de suies d'une trentaine d'années, tourna vivement la tête vers la femme avec qui il partageait son lit, guettant les moindres signes de réveil de ces yeux gris métallisés. Mais à sa grande satisfaction, sa camarade se contenta de grogner, tourna son visage dans une autre direction et disparut sous la couverture. Un premier sourire apparut alors sur le visage de l'homme. Ce dernier chercha à tâtons un pantalon, l'enfila prestement avec une discrétion et un silence étonnant avant de mettre pied à terre. Sans un mot, Gayël Kertèsz se leva.
__Le jeune homme descendit quelques marches, un air fatigué voir épuisé sur le visage, mais un sourire toujours présent. Comme s'il n'arrivait plus à dormir et ne s'en souciait pas. Baissant la tête pour éviter de se cogner contre le plafond de la mezzanine alors qu'il se trouvait toujours dans les escaliers, Kertèsz scruta la pièce principale de l'Atelier, tentant vainement de compter tous les duvets qui s'y trouvaient. Huit paquets de couverture était répartis dans la salle, dont deux vides. Gayël soupira. Bien que l'Atelier soit un refuge pour chacun - au même titre que la Faculté, quoi qu'un peu plus réduite et libre, voir très libre - il avait toujours un mal fou à supporter ceux qui s'en allait sans un mot, sans un message de destination. Parce que ça l'inquiètait toujours, ce genre de désicion. S'ils avaient demandé un toit, ce n'était sûrement pas pour s'en séparer les vingt-quatres heures qui suivaient. Maugréant de l'Islandais, Kertèsz se dit que, de toute façon, cela ne le regardait pas.
__La cafetière n'émit qu'un faible sifflotement quand le jeune homme la mit en marche. Il n'y avait aucune séparation entre la cuisine et la salle principale, aussi scructa il de nouveau un réveil malencontreux. Ses yeux tombèrent sur un enfant, allongé près de la cheminée, regard vif et l'air d'être debout depuis un bon moment. Kertèsz fit le signe international de salut au gamin, qui lui rendit la pareille en souriant. Enfin un qui tenait le rythme du matin.
__Toujours sans un mot, l'Islandais retourna dans la cuisine et jeta un oeil au dehors, se baissant pour pouvoir parfaitement distinguer le ciel. Des flocons s'échouaient en masse sur le toit des immeubles, transformant la ville de Los Angeles en monument en glace. Les voitures du périphérique, elles, les écrasaient tout simplement, formant boue et autres matières - ou choses - affreusement tâchantes. Ses yeux touchèrent un moment les nuages, partagés entre une contemplation silencieuse et le simple désir d'un jour les approcher. Mais le visage de Gayël se ferma bien vite.
__"Où sont les toilettes, s'il vous plait ?"
__Surpris, le jeune homme aux cheveux de suies fit un furieux bonds en arrière, se cognant contre le meuble de la cuisinère. Devant lui se tenait le petit garçon aux cheveux blonds qu'il avait apperçut quelques secondes auparavent. D'un geste souple, Gayël tendit son bras, pointant son doigt vers un couloir sombre, destination des seuls toilettes de l'Atelier.
__"Merci."
__Et sans autre forme de procès, le gamin disparut.
__Gayël l'observa de loin, se demandant si l'ambiance maussade du chemin n'allait pas le décourager. Il faut croire que le petit bout en avait vu d'autre : il avança d'un pas décidé et ne se retourna pas un seule fois. Aller aux chiottes relevait déjà du parcours du combattant.
__"Argh !"
__Le jeune homme sursauta de nouveau, un air paniqué sur le visage. Il ne bougea pas une dizaine de seconde, juste avant de sortir en trombe de la cuisine et pointer son visage vers la mezzanine. Accrochée aux barreaux de celle ci, une jeune femme était presque entièrement sur le sol. Sans aucun doute perfide, elle n'était pas l'une des plus belles. Son visage, encadré d'une chevelure brune par moitié ondulée, logeait des yeux rouges d'une fureur incalculable. Elle n'était vêtue que d'un T-Shirt sale, long, qui devait d'ailleurs lui servir de robe de nuit. Mais ce n'était pas cela le plus troublant. Car cette jeune femme essayait de se tenir debout sans y parvenir. Ses genous était demandés pour l'effort, leur aide allait pour la suite être précieuse, mais apparement, ils ne voulaient pas se faire bon sinmaritin d'un jour. La première chose que Kertèsz vit, c'est qu'elle pleurait. Après un faible instant d'hésitement, Gayël se rua dans les escaliers, manquant de tomber plusieurs fois de suite, et traversa les quelques mètres qui le séparait de la jeune femme pour la serrer dans ses bras et la faire lâcher les barreaux en posant ses mains sur les siennes. Cependant, elle le repoussa en hurlant.
__"Laisse moi ! Laisse moi ! Je suis un fardeau, pourquoi se préoccuper d'une telle... chose ?! Va t'en ! Laisse moi !
- Ange ...
- Non ! Silence ! Tais toi et va t'en !! Je peux me débrouiller toute seule, je n'ai besoin de personne !"
__S'intimant le silence, Gayël resta à quelques centimètres de sa camarade, assis en tailleur, l'air résolu de ne pas vouloir partir. Ange s'était mise à sangloter, pressant dûrement les barreaux de la mezzanine entre ses doigts, s'éclatant les jointures et la peau qui blanchissaient de douleur. C'était comme ça depuis pas mal de temps. Depuis deux ans à vrai dire, depuis les périodes lourdes en pertes de l'humanité. Depuis... la fin de l'Inquisition et le début du Traitement. Celui qui visait à oublier.
__Sans un mot, Kertèsz fit un geste vers la dénommé Ange, passant ses bras autour de son corps pour tenter d'accéder aux mains meurtris. La jeune femme, exténuée, le laissa faire avec un grognement d'avertissement. Retire ça où je t'enfonce mes ongles dans la gueule, semblait hurler son regard. Pourtant Gayël continua d'avancer le long des bras de l'Américaine, caressant sa peau, soufflant quelques mots réconfortants en Islandais, puis en Anglais. Il savait qu'elle ne le ferait jamais. Il la connaissait, sa Ange. Et Kertèsz savait exactement comment s'y prendre. Ses doigts rencontrèrent bientôt ceux de la jeune femme et, un à un, il les retira des barreaux, ramenant le corps meurtris de sa camarade contre le sien. Oh, bien sûr que c'était ainsi depuis pas mal de temps. Gayël avait l'impression d'une éternité mais, en y réfléchissant, Ange Gretsen n'était pas handicapée depuis si longtemps que cela ...
__Il la prit dans ses bras. La chevelure brune lui caressait doucement le visage tandis qu'ils descendaient l'escalier de la mezzanine. Dans un coin de la pièce principale, Gayël trouva le fauteuil roulant et y déposa doucement Ange. Ses yeux gris, qui avaient toujours pris pour habitude de ne rien laisser paraitre, se brouillèrent soudainement. Kertèsz s'accroupit près de la jeune femme et serra une main dans la sienne, cherchant à dénicher son visage entre les mèches ondulés brunes qui voltigeaient dans tous les sens.
__"Je te nommerai guère et je prendrais sur toi les libertés de la guerre. J'aurai entre les mains ton visage obscur et traversé ...", cita la jeune femme, délirante par la fièvre, en appuyant son regard dans celui de son compagnon. Un regard aussi noir et profond que la chevelure de jais du jeune homme.
__Kertèsz tenta de garder ses yeux dans ceux, brûlants de rage de desespoir, de la jeune femme mais il n'y parvint pas. Alors, sans bruit, Gayël attrapa le visage de Ange et se pencha pour l'embrasser.
__Puisque c'est tout ce qu'il pouvait faire ...


__La grande porte de bois de l'Atelier claqua doucement quand le jeune homme la referma derrière lui. Il avait laissé une Ange à peine reconnaissable se débrouiller pour tenter vainement d'attraper des affaires pour se changer, dans une armoire en hauteur. L'aide de Gayël avait été repoussé d'une insulte. Kertèsz savait la jeune femme sur les nerfs un peu plus chaque jour, mais il ne s'était jamais souvenu qu'elle avait si bonne mémoire des dates... Oui, car Aujourd'hui, le 23 Décembre, c'était le Jour.
__En soupirant, Gayël enfonça la clé dans la serrure et y fit deux tours. Mieux vallait prendre des dispositions, une personne aussi débrouillarde que la jeune femme en fauteuil roulant pouvait bien tenter de partir. Le pire, c'est qu'il faisait un froid de canard. Kertèsz s'enfonça un peu plus dans son manteau, resserrant par la même occasion l'écharpe noire qu'il portait autour du cou. Il aurait aimé que ce Jour ne vienne jamais. De bloquer les aiguilles du temps, de remonter jusqu'au début. Et de tout changer. Mais évidemment, c'était impossible. Le bruit étouffé de la neige le ramena bien vite à la réalité. Pas de passé, pas de futur. Rien que la guerre. Il n'y a pas de paix, même au milieu des étoiles.


__"J'arriiiiiiive !!!"
__Le bruit significatif d'un tintement de cloche commerçante, celle qui garde fièrement les portes d'entrées, résonna dans le bar portant le nom Au bon vivant. Sans vraiment indiquer sa présence au patron qui se trouvait alors dans l'arrière boutique, Gayël s'installa sur l'un des tabourets, près du comptoir, et attendit. La pièce n'était pas très grande mais une forte odeur de tabac y régnait, mélée à celle de voyageur poussièreux qui avait dus s'arrêté pour la nuit. Les murs était ternis, un plâtre épais tombait en morceau sur le sol, tandis que quelques portraits accrochés devait vouloir redonné un semblant de gaieté à l'endroit. Ici et là trainait des magots, des cendriers plein à rabords, et des barils de bière n'ayant pas encore été rangés. Kertèsz soupira de nouveau en saisissant une clope de sa veste. A quelques mètres de là, un homme à la chevelure blonde apparut. Il ne sembla pas faire attention à Gayël, se contentant de soulever un loquet pour attérir derrière le comptoir et tourna le dos au jeune homme pour se saisir d'un grand verre vide.
__"Alors, qu'est ce que je vous sers ?
- Je pensais que tu entretenais cet endroit, Baret. Mais apparement non. Ca pue la misère ici."
__Le dénommé Baret se tourna pour faire face à Gayël Kertèsz et ses lèvres s'étirèrent. Ses yeux rouges rencontrèrent ceux de l'Islandais, qui lui rendit son sourire, avant de se perdre dans la contemplation de la carte du restaurant/bar.
__"Tiens donc, un revenant ! Je voulais te parler justement. Qu'est ce que tu fais dans le coin Gayël ?
- Je me balade.
- Tu n'as pas oublié quel jour on est j'espère."
__ Gayël ne releva pas même la tête vers son ami et se contenta de lui tendre sa cigarette. Ce dernier avança un doigt, alluma la nicotine en fixant le jeune homme et posa une bière sur le comptoir.
__"Comment oublier ... , maugréa Kertèsz en réceptionnant le verre, le vidant d'un trait.
- Ange va bien ?
- Aussi bien qu'une femme blessée dans son amour propre et affreusement triste et défaite. Elle me donne du fil à retordre parfois. Fraust va bien ?
- C'est de ça dont je voulais te parler."
__Le jeune homme aux cheveux de suies grogna, et referma le livret qu'il tenait dans les mains avant de le tendre à Spike. Mais celui ci avait croisé les bras sur le comptoir et Gayël vit une sorte de trouble au fond de ses yeux rouges. Immédiatement, un mauvais présentiment força les portes de son esprit.
__"Et bien quoi ? Parle.
- J'suis désolé.
- C'est pas une réponse ça !
- Ecoute, Gayël, c'est pas ta faute. Ce sont eux qui ont choisit ce chemin et...
- Tais toi. Où est Fraust ?
- Reparti. A l'hôpital. Il n'en a plus pour très longtemps. J'ai l'impression qu'il n'a plus envie de vivre.
- C'est compréhensible ; moi même j'hésite à m'enfoncer une dernière seringue dans la peau.
- Mais tu ne le feras jamais hein ?"
__Kertèsz grogna de nouveau en tirant une latte de sa cigarette. La fumée décrit une cercle avant de perdre toute forme l'instant d'après.
__"La question pour le moment, c'est de savoir ce qu'on va faire pour ton recteur.
- Il est mal barré...
- Ne le tue pas avant l'heure, tu veux. Il en a assez dans la caboche pour réagir par la suite, il sait que vous avez besoin de lui.
- T'avais dit pareil pour Charlie, je te signale."
__Cette fois ci, Gayël foudroya Spike du regard. Il détestait qu'on lui rappelle ces instants là, mais ce qu'il détestait le plus, c'est qu'on se mette à le critiquer alors que ce n'était pas le moment. Ses yeux gris errèrent dans ceux du jeune Baret, une menace, un conseil : ne m'emmerde pas. Ou je te fais la tête au carré.
__"Pas aujourd'hui, Spike.", dit simplement Kertèsz.
__La porte du bar s'ouvrit et de nouveau la sonnette retentit. Baret alla à la rencontre de l'arrivant, l'invitant à s'installer au comptoir ou à une table, lui refilant le menu avec un regard de commerçant avide. Du coin de l'oeil, Gayël observa ce gosse qu'il avait vu grandir, changer, évoluer, muter, autant qu'ils s'étaient entraidés pendant toutes ces années. Un sourire lui parvint, nostalgie en mémoire de tous ces moments passés à n'être que des enfants un peu trop rêveur. Ces moments n'étaient plus. Et Gayël le savait. Le jeune mutant à la chevelure blonde revint après un court instant et poignarda Kertèsz du regard.
__"Il serait peut être temps que tu partes non ? Je crois que tu as à faire aujourd'hui."
__Aussi silencieusement qu'il s'était assis, Gayël se leva et se dirigea vers la sortie. Sa main se posa sur la poignée, mais il s'arrêta soudainement, l'air d'avoir oublié quelque chose. Ses doigts attrapèrent un billet dans la poche de sa veste, près d'un flingue au calibre respectable ; Kertèsz jeta l'argent sur le sol et tira une bouffée de sa clope avant de s'échapper dans le courant d'air froid.
__"Garde la monnaie."

__Les couloirs de l'hopital principal de Los Angeles, Gayël Kertèsz les connaissait comme dans sa poche. Tournes à droite et tu tombes sur la cafétéria, prends à gauche et c'est le coin des réanimations, là où tous ces mecs défoncés viennent pour se faire regonfler, où certains finissent quand même par la case poubelle, cerceuil, incinération. On pouvait entendre leurs cris à trois couloirs à la ronde. Mais la réanimation, ce n'était pas exactement là où devait se rendre Kertèsz. Passé l'acceuil, Gayël savait qu'il devait aller toujours tout droit, vers le fond de l'immense bâtiment que formait l'hopital, jusqu'à tomber sur une intersection lui proposant deux choix absolument terrifiants pour lui, qui n'appréciait pas exactement ce genre d'endroit à la base. Grands brûlés ou malades mentaux ? Avec un brin de désespoir et une énorme boule dans la gorge, Kertèsz franchit la grand porte coulissante des foux du cerveaux.
__Une femme en costume blanc d'infirmière vint immédiatement l'acceuillir. Derrière elle et en se penchant un peu, Gayël apperçut un vieux bonhomme qui jouait avec une sorte de canard en pastique à l'éffigie de Elvis Presley. Il l'agitait dans les airs en hurlant un baragouinage que le mutant ne comprenait pas, semblait aussi vouloir décoller dans les airs à force de se secouer sur son siège. Et puis soudain, l'homme attrapa fermement le jouet et mordit dedans avec une rage bestiale. L'infirmière eut un sourire réconfortant pour Gayël, presque terrifié de voir autant d'animaux en un seul endroit, et l'invita à lui expliquer à qui il rendait visite. A grands gestes expressifs, Kertèsz lui indiqua le nom d'emprunt qu'avait choisit de prendre l'ONU pour préserver l'anonymat de cette personne. La femme perdit bientôt de son sourire et prit un air beaucoup plus sérieux.
__"Vous êtes monsieur Kertèsz ? Suivez moi je vous prie."
__Gayël laissa l'infirmière le guider le long de nouveaux couloirs qu'il n'avait jamais vu et attendit qu'elle presse un code sur une porte en métal. Celle ci s'ouvrit en grinçant et ils pénétrèrent tout deux dans un bâtiment totalement différent. Tout d'abord, les murs étaient entièrement recouverts d'acier, ou tout matériaux ressemblant, affreusement dur et froid qui donnait une ambiance très mystèrieuse à l'ensemble. La pièce n'était pas très grande, à peine autant que la salle principale de l'Atelier, mais tout ici sentait la sueur, les médicaments et le parfum embomants des gaz opératoirs. Il n'y avait que trois autres pièces adjacentes à celle ci. Et toutes étaient faites de cloison transparentes, laissant appercevoir des formes qu'on aurait dit humaines.
__"Par ici, s'il vous plait."
__Bien loin de se laisser impressionée, et d'un air furieusement blasé, l'infirmière ouvrit les lumières de l'endroit et marcha devant un Gayël totalement dépourvu de parole. Ils passèrent en hâte devant la première cellule - du moins Kertèsz trouvait il qu'elle ressemblait à ce genre de pièce. Le jeune homme n'eut le temps d'appercevoir qu'un corps de femme embrigader dans de larges lanières de cuirs, ne lui laissant que la possibilité de respirer. Ses yeux qui auraient voulut analyser plus longuement encore le tableau rencontrèrent la surface lisse, dure et brillante du métal. La deuxième cellule qu'il dépassèrent ne contenait personne encore, mais des hommes aux grandes lunettes rondes et aux cheveux gominés finissaient de préparer les derniers préparatifs d'acceuil, très certainement prochain. Et quand enfin ils arrivèrent à la dernière cellule, Gayël retint un haut-le-coeur significatif. L'infirmière composa un nouveau code et une porte coulissante s'ouvrit.
__"Pseudonyme du patient : Claire. Vous avez dix minutes."
__Kertèsz pénétra dans l'enceinte de la pièce, opréssé entre les murs de béton et de la présence qui se trouvait juste en face de lui. On ne pouvait savoir exactement si cette personne était de sexe masculin ou féminin. Son crâne était rasé, parcourut de diverses capteurs, et son visage se perdait en comtemplation vers ses pieds, seule chose vraisemblablement la moins abîmée de tout le personnage. Son corps était recouvert d'une sorte de toge d'hôpital, mais malgré ce vêtement et ses mains accrochés, on pouvait voir se dessiner d'affreuses cicatrices et brûlures. A l'entrée de Kertèsz, le visage se releva, dévoilant le manque d'un oeil et de plus de la moitié de lèvres. La Présence l'observa de ces yeux gris qui se mirent bientôt à briller. Gayël attrapa une chaise sur le bas-côté et s'intalla à quelques centimètres du visage défait, comme une provocation. Après quelques minutes, la chose décida de parler, et son ton clair et fluet renseigna vite sur son appartenance.
__"Enfin ... Toi, tu peux m'appeler Light Weddmore si tu veux."


__"Bonjour Gayël.", dit elle d'une voix calme après de longues minutes de silence.
__Le visage de Kertèsz s'était fermé; il observait lui aussi cette chose qui se disait être sa soeur. Son cerveau lui envoya des images de Ange, le jeune homme serra les poing pour se retenir. Il n'avait pas envie de mettre un nom sur ça, sur cette personne qu'il ne connaissait pas, qui n'était pas la brillante Light Weddmore, la scientifique de l'Arobase, l'amie de...
__"Bonjour Gayël. Dépèche toi, on perd du temps là, susurra de nouveau le visage au crâne rasé.
- Pourquoi diable te saluerais je Seleyna ? Au dernière nouvelle, nous étions... en froid, n'est ce pas ?, maugréa Kertèsz.
- En froid ?, Light Weddmore éclata de rire. Un vrai iceberg, ça c'est sur ! Mais après tout... c'est toi qui disait que le passé était le passé non ?"
__A ces mots, Gayël aurait bien aimé lui envoyer son poing à la figure. Il se leva furieux mais se retint de justesse, conscient que l'infirmière l'observait derrière la vitre, conscient qu'elle interviendrait si il touchait leur "cobaye". Cette femme le provoquait. Le vrai Gayël Kertèsz aurait sourit et réagit avec toute la bonne humeur dont il était capable. Avec un semblant de contenance, le mutant se rassit, l'air de rien, et toucha de nouveau du regard sa jumelle. Weddmore l'observait aussi, ravie de voir qu'il ne pouvait rien contre elle ici. Qu'il ne pouvait plus rien de toute façon.
__"Ca fais combien de temps Gayël ... ? Deux ans ? Trois ans ? Tu aurais pu venir me voir tout de même ! Je m'ennuyais un peu seule... enfin, pas vraiment seule. J'ai reçu la visite du FBI, et puis aussi d'Interpol ! Des gens absolument charmants. Quoi que je reste très dubitative face à leurs méthodes."
__Light Weddmore releva entièrement le visage, dévoilant les parties de lèvres manquantes et quelques autres marques. Voyant que le jeune homme ne réagissait pas, la femme continua.
__"C'est la vie, que veux tu... Au fait, comment va ta petite troupe ?
- Ce n'est pas ma... petite troupe, grinça le mutant.
- Oh. Excuse moi frangin. Je pensais que tu aimais cette position de force qui étais la tienne il y avait quelques années."
__Et bong. Un autre coup de poignard imaginaire dans la face.
__"Ta solitude t'as t'elle offert encore plus d'arrogance, Seleyna ?
- Oh je crains que oui, soupira la dénommé Seleyna entre deux respirations saccadées.
- Et je suppose que tu n'as rien à te repprocher.
- Mhm... si, je ne regrette qu'une seule chose.
__Gayël dévia ses yeux sur les murs transparents de la cellule, jetant un coup d'oeil aux personnes rassemblées dehors, qui semblait parler de lui ou alors agiter un doigt dans sa direction.
__"Je regrette de ne pas t'avoir tué quand je le pouvais."
__Au dehors, les allés et venues étaient déjà plus fréquentes, un homme armé passa même en trombe devant la cellule portant le nom de code Claire. La pièce où se trouvait Light Weddmore et Gayël Kertèsz était insonorisée, mais le flash d'un coup de feu parvint aux yeux du jeune mutant. Et quelques minutes plus tard, une femme cagoulée passa devant la grande vitre, trainée par deux gaillards à l'allure redoutable, dégoulinante de sang.
__"Pauvre Célia, murmura Weddmore en voyant l'attitude de Gayël. Elle ne faisait pourtant rien de mal avant. C'était juste une prostituée payée par l'Arobase pour dévorer les corps des mutants après leur avoir pris leur ADN. Un bout de temps qu'elle est là, et je ne pense pas que...
- Pourquoi on se parle là ?, la coupa Gayël, comme s'il n'avait rien entendu, furieux et excédé de ne pas retrouver sa soeur après plusieurs d'années d'isolement.
- Passer le temps ?, hasarda Light Weddmore.
- Je n'ai pas de temps à perdre pour toi. Ange a besoin de moi et..."
__Gayël s'intima le silence. S'il avait un peu plus attention à sa jumelle, peut être aurait il pu voir ses yeux gris briller de satisfaction.
__"Mais que vient faire Ange dans notre conversation Gayël Kertèsz ? Non, attend, ne dis rien. Cette chère Maria n'étant plus là pour te soutenir, tu juges bon de rabattre ton... comment l'appelles tu déjà ? Ah oui, ton amour ; sur cette petit pouffe, c'est ça ? Non, ne pleure pas Sans-Nom, je sais que ta vie était déjà assez dure comme ça, que ta frangine n'avait pas à en rajouter et tout le blabla incessant que tu as du leur sortir pendant toutes ces années pour convaincre ta petite troupe de se heurter à moi.
- Certains l'aurait fait sans me poser la question, répondit Kertèsz, parfaitement neutre.
- Qui donc ? Scott Lorrington ? Ce cher recteur ? Taboï ? Darshaw ? Oh non, pardon ... Tu dois vouloir parler de tous nos amis du MIL ? Ah oui, je me souviens parfaitement du jour où...
- Finalement, il ne reste que nous deux, n'est ce pas ?
__Le regard de Seleyna Kertèsz s'atténua. Cette dernière fixa ses mains embricadés, comme perdu dans son désir d'évasion mentale.
__"Oui. Les jumeaux Kertèsz."

Et bien, on aura attendu mais ça vaut le coup très chère lumière! ^_^

Comme d'hab', très très bon style, bien à toi et qui se suit avec plaisir! C'est un plaisir d'ailleurs que de le voir évoluler à travers un texte plus suivi, plus long qu'un post!

Très bonne ambiance, mise en scène romanesque impecc', que du bon pour l'instant! On se demande ce qui est arrivé aux persos cités (qu'as-tu fait à mon Charlie? T_T), et on a très très envie de savoir la suite pour apprendre ce qu'il s'est passé avant!^^

Bref, chapeau bas, chère Nightwatch! Encore!!!

(enthousiaste^__^)

PS: Ce forum vivra!

O_________o
















*relit*




















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*relit*





































Oo !

Woaaaw !
Need la suite !
hum...

Très bon style, bien posé, bien aiguisé. Il se laisse lire agréablement et enchante d'une toile pitoresque la façon dont l'outrage émis aux personnage susnommés relance l'intérêt et l'amusement.

hum...


J'arrête ^^
Mais je veux la suite ^^

J'apparais partout boudiou!

La suite, je veux savoir ce qui arrive a Frausties n_n

Bravo Light, je me demandes bien comment vous faites pour foutre une telle émotion la dedans 0_0

Et tu veux pas savoir ce qu'à fait Spiky ? (tu vas pas être déçu et Charlie non plus d'ailleurs XD Bon, Iwëne peut être un peu ... et Sato aussi XDDDD Qu'en à Fraust, il va me maudir XD Et Pinocchio va m'étriper, mais dans le cas où c'est moi qui le joue, on va dire que je vais m'auto-étriper XDDDD)

Merci beaucoup en tout cas ! ^__________^ Je suis bien contente que ça vous plaise, parce que ça ne vient que de commencer ! Et comme je suis de bonne humeur, voilà une suite ! (petite, mais c'est déjà une suite !)

° Prise de conscience °

I. Les temps modernes

__La porte métallique s'ouvrit en maugréant, laissant passer dans son entrebasure un homme assez laid pour attirer l'attention. De son visage, on ne lisait pas grand-chose, peut être l'épuisement, peut être la colère ou peut être la joie. Mais ses yeux, eux, brûlaient de folie. Ces cheveux longs blonds se déroulaient sur ses épaules, comme une cascade de foin qu’on n’aurait jamais pris la peine d'arranger. Tout dans cet homme était d'une malpropreté assurée, jusqu'au grand sourire qu'il lança aux gardiens de la prison.
__"Belle journée pour un thé, n'est ce pas ?", lança t'il, guilleret.
__Aucun d'entre eux ne répondit. Aucun d'entre eux n'aurait pu répondre de toute façon car c'était le règlement de ne pas parler aux prisonniers. Mais d'un commun accord, tout le monde aurait aimé tuer cet homme. Pas très touché par ce qui se passait autour de lui, les mains séquestrées dans de magnifique menotte électrique dernier cri, Hannes Orwel - de son second nom Pinocchio - secoua sa longue chevelure et commença à siffloter d'impatience. Devant lui, exaspérés, trois gardiens le regardaient sans rien faire, tandis qu'un autre signait ce qui semblait être un reçu avec une rapidité étonnante. Vite, qu'on m'emporte ce dégénéré plus loin.
__"Prisonnier 001562, veuillez me suivre.
- Ah cool, on va au Zoo ?"
__Hannes Orwel se leva et suivit en tirant la langue le chef-gardien. Comme un petit chien. Parce que c'est ce qu'il était depuis bien longtemps.
__Il pénétrèrent dans un établissement tout de gris maculé. L'homme blond jetait des yeux grands d'admiration autour de lui, sous l'oeil étonné de quelques prisonniers rangés de l'autre côté d'un imposant grillage de fer, bardé de barbelé. Un moment, il s'arrêta pour observer quelques uns de ses nouveaux camarades, mais le plastique dur d'une matraque le rappela à l'ordre. Pinocchio gémit et un instant ses yeux se transformèrent. Le mutant aurait voulut enfoncer le canon d'un flingue dans le visage de son agresseur, mais il n'avait pas de flingue. Il aurait voulut faire appel à son pouvoir, mais les menottes qu'il portait le bloquaient. Que la vie était mal faite. Alors, sans une parole, l'homme blond se releva et continua à marcher, au pas, derrière le chef-gardien. Ce dernier sourit, content que sa petite matraque fasse de l'effet et l'emmena toujours tout droit, jusque dans un local où Orwel dû se déshabiller pour enfiler la tenue officielle de la prison.
__"Règle numéro 1 : pas de violence. Règle numéro 2 : pas de drogue. Règle numéro 3 : ..., commença l'officier principal tandis qu'il tendait ses affaires personnels à un autre gardien.
- Dites m'sieur ! J'peux garder mon chapeau ?
__L'homme se pencha vers lui et sourit.
__" Tu veux que j'te le fasse bouffer ton chapeau ?! Règle numéro 4 : pas de chapeau. "
__Il débita son discours pendant plus de dix minutes, ce qui contraint Pinocchio à se retenir de bailler, sans quoi la superbe matraque lui aurait encore martelé le ventre. Il consentit non sans douleur à offrir son magnifique chapeau noir à une dame qui avait un sourire aussi long que la distance qui séparait ses deux oreilles, et qui lui paraissait assez apte à tenir propre son beau chaperon.
__"Evitez de le laisser à la poussière hein !", cria Pinocchio tandis que les gardiens l'emmenaient déjà vers une autre destination.
__Ils traversèrent plusieurs couloirs pendant lesquels le Pantin sifflota, l'air de rien. Joli bâtiment, se contentait il de penser avec son habituel pointe de fausse innocence. Son jugement à lui n'avait pas duré bien longtemps. Voyez vous, si Pinocchio avait une utilité, ce serait celle de faire avancer un procès en moins de temps qu'il ne faut pour hurler "accusé !", par le simple fait qu'il reconnaissait tous ces actes avec une fierté tout à lui. Comme quoi, les fous psychopathes ne sont pas QUE des vermines.
__Il se demandait plutôt ce qu'avait fait ces hommes, derrière les barreaux, pour croupir dans un tel trou à rat. Très certainement la même chose, et encore. C'était au millième de ce que le Pantin avait pu commettre. Et il se demandait pourquoi on l'enfermait avec pareille nullité.

Il m'en faut plus, pluUuUuUuUs! Encore, ne veux n'encore! >_<

Ahem, bref, très bon style, comme toujours! La preuve: on en veut pluuuuus!

Continue comme ça, c'est excellent! ^___^

Moi, je suis un peu moins convaincu.

C'est certes très bien écrit, mais je trouve ça trop court... je sais pas
Il me manque un truc.
M'enfin, c'est surtout à cause du fait que ça soit court, trop court, je trouve.

Donc, j'ai hâte d'avoir la suite

Maintenant que tu me dis ça Lightou, OUI ( Non, pas pour la demande en mariage ) mais OUI, je veux savoir ce qu'à fait Spiki ¤_____¤

Je pense a une trahison, peut être même qu'il est parti bosser a l'@ avant que Pino' la fasse sauter. Huuum, indécis, mon esprit est >_<

Nan, tu sauras pas ! Na ! =P

Euh ...... merci XD *ne sait pas quoi dire*

Ben euh ... j'ai pris ta remarque en compte Sato, donc je posterai partie par partie très certainement ^__________^

Ca va être loooOooooOooong XD

sale bête ^^

M'en fout moi... j'ai décidé. je vais écrire un poème.

Et je mettrais un vers par jour semaine.

Nightwatch a écrit:

Nan, tu sauras pas ! Na ! =P

Je vais faire un carton sur Gaÿel =D

Excusez les fautes, je corrigerai plus tard TT___TT

Les premiers paragraphes ne sont pas très bien écrit, je m'appliquerai à les refaire, mais pour l'instant, j'ai envie d'avancer ^____^

___________________________________________



__"Arrêté il y a deux heures près de la frontière Californienne, le tueur en série du nom de Pinocchio serait en ce moment même en route vers l'une des plus grandes prisons de l'état en attendant d'être jugé pour ...
- Gayël, éteints moi ce poste immédiatement ou je te le fracasse sur la tête !
- Mais Maria ...
- Fais ce que je te dis ! TOUT DE SUITE !
- Mais ...
- Il n'y a pas de mais ! ... Oh non, Suzannah !"
__Gayël Kertèsz releva la tête du bureau bordélique auquel il était installé et replaça ses lunettes correctement sur l'arrête de son nez. En face de lui, entre deux pilles de dossiers, une jeune femme à la chevelure de paille tentait d'arracher un hoquet baveux de la bouche d'une fillette d'environ six ans et qui ne semblait pas de cet avis. La scène le fit glousser. Il la retint dans son esprit avant de replonger dans ses papiers griffonnés, l'air de rien.
__"Je t'en pris Gayël ! Viens m'aider ! Ta fille ne veut pas m'écouter.
- Qu'est ce que ça va être quand on aura deux ... et je signale que c'est notre fille.
- Oui, si tu veux ... Pitié, viens m'aider, je n'en peux plus ! Ils arrivent dans dix minutes et je ne suis toujours pas prête ..."
__Le jeune homme aux cheveux noirs consentit se dégager de sa bulle, sensible aux soupirs exténués de sa compagne. Il se leva en repoussant les dossiers encombrants, passa devant une Maria qui s'était à présent assise - exténuée - et s'avança vers la petite fille, sa fille. Il la prit dans ses bras sans que la gamine ne recommence à brailler et retourna près de la mère en souriant. L'air de dire et penser que ça n'était pas si sorcier que ça. Cette dernière lui balança un coussin à la figure qu'il évita sans peine et s'éloigna vers un couloir de la spacieuse maison.
__En passant devant le poste de radio, elle le jeta contre le sol.
__ Gayël Kertèsz ricana. Il fit quelques pas, ne savant pas exactement où poser la gamine maintenant qu'il l'avait dans les bras et se retrouva face à la baie vitrée qui recouvrait une bonne partie du salon. Son regard erra lentement vers chaque arbre qui formait le terrain en face de ses yeux. Combien de temps avait passé depuis la loi visant à protéger les mutants ? Trop peu de temps. Les pupilles grises de l'Islandais auscultaient la moindre parcelle de terrain. Saleté de vieillesse. Saleté de mutation. Saleté de mémoire. De la mémoire ... plus les années passaient et moins il en avait.
__C'était donc ça le revers de la médaille ?
__C'était donc ça l'évolution ?


__Les roues du cabriolet crissèrent sur les chemins de Vaison-la-Romaine, bourgade fort simple qui constituait une minuscule partie du Sud de la France. Les cailloux ne résistaient pas à la voiture, qui avançait sans peine à travers les garrigues, luttant contre une force invisible qui devait être celle de la nature. Une branche d'olivier la frôla, un tas de pierre observa une jeune femme déboucher dans un nouveau couloir d'herbes folles avant de repartir sur le béton sans même se soucier de la fourmilière qu'ils venaient d'écraser. Light Weddmore et Georg Roosentag avaient roulés toute la journée sous un soleil de plomb, ne s'arrêtant que pour des poses pipi incessantes de l'assistant et quelques photos souvenirs qu'il jugeait utile de prendre. C'était la quatrième fois qu'ils venaient ici depuis que le jumeau de la scientifique s'était enfin installé quelque part, troquant ses itinéraires de nomades et ses aventures pour une vie de père de famille complètement gâteux.
__Le cabriolet finit sa course le long d'une longue route marquée par les aspérités du béton. Plusieurs maisons se dessinaient sur le bas côté, la plupart étant d'immenses villas aux jardins bien entretenus et aux gazons proprement coupés. Mais la voiture préféra finir sa course dans la cour d'un bâtiment beaucoup plus typique, au caractère Sudiste avancé. La maisonnée avait de grandes baies vitrés, donnant sur un salon magnifiquement installé. Sur son côté, on pouvait apercevoir l'eau claire et bleutée d'une piscine à taille raisonnable, ainsi qu'une serre où quelques plantes sauvages tentaient vainement de s'échapper. Il n'était pas même six heures de l'après midi, mais la chaleur qui stagnait près du sol donnait envie à la conductrice de rentrer fisa profiter de la climatisation.
__ Sitôt que la voiture se gara en face de la serre, Gayël sortit depuis le derrière de la maison et vint à la rencontre de la nouvelle arrivante. La gamine aux cheveux noirs de suies, qui s'était jusque là rangée gentiment derrière son père, le dépassa et sauta dans les bras de la conductrice dès que celle ci descendit.
__"Tante Lily !!!
- Bonjour mon petit ange !
- Ah mais je suis plu petite ! J'ai sept ans maintenant !, renchérit la gamine en accrochant les cheveux de Light Weddmore.
- Ohlalala ! Il faut fêter ça, tu ne crois pas ?, appuya la scientifique en se penchant vers le siège de la voiture. Tiens, va prendre ton cadeau dans le coffre."
__La gamine se dépêcha de descendre des bras de Weddmore et se précipita à l'arrière du véhicule. Le jeune homme, qui était jusque là resté en retrait, s'avança et salua sa soeur d'une bise sur la joue.
__"Salut frangine.
- Gayël. Comment vas tu ?
- Bien, merci. Vous avez fait bon voyage ?
- J'imagine que oui. Mais Georg a été très chiant.
- Comme toujours ! Tiens d'ailleurs, je ne le vois pas, où est il ?
- TANTE LILYYYYYYYYYYYYY !!!!"
__La fillette aux yeux gris revint se planter devant la scientifique, un regard interrogateur sur le visage, les bras pendant.
__"Tante Lily, pourquoi Oncle Georg est dans le coffre ?
- A tous les coups, il a encore fait une bêtise ! Tu vois, Suze, il ne faut pas être méchante. Sinon, tu finiras comme Oncle Georg : dans le coffre de ta chère tante !", clama haut et fort Gayël.
__ La gamine posa une main sur sa bouche avec un sursaut de peur et s'enfuit de nouveau vers le coffre, tandis que Georg Roosentag peinait à en sortir. L'assistant fit trois pas avant d'être retenue en arrière, sa chemise jaune délavé s'étant malheureusement coincé dans les rétroviseurs du véhicule. Après un juron et des sauts excités pour se dégager, le jeune homme s'avança vers les jumeaux et étira ses lèvres à la manières d'un radieux sourire qui cachait la douleur de ses côtes et son dos, malmenés durant le voyage dans le coffre.
__"T'aurais pu être plus douce !, marmonna Georg.
- Tu as vraiment du l'énerver pour en arriver à cet extrême, avança Gayël.
- Elle m'a enfermé au cent treizième kilomètres !, gémit le malheureux en désespoir de cause.
- C'est déjà pas mal, renchérit Light, quelque peu... ironique. Dis moi Gayël, il n'y a que nous ce soir ?
- La dernière fois que j'ai invité Charlie, ça a finit en une partie de poker géante et Georg n'avait presque plus rien sur lui, grimaça le jeune homme. Devant ma fille en plus !
- Darshaw n'était pas mal non plus, avec ces sex-toys pour Maria ...
- La perverse ..., soupira Weddmore.
- La coquine ... , rajouta Georg.
- Heureusement, rien de tout cela ce soir, n'est ce pas ? , hasarda Gayël tandis qu'il désignait l'entrée située derrière la maison.
__Ils montèrent les marches de marbre en éclatant de rire. Ils avaient tant de souvenir, tous les trois, ici même. Comme pour s'en créer un nouveau, Light tenta de pousser Georg Roosentag dans la piscine mais ce dernier réussit à s'accrocher à un pot de plante présent suivant un intervenant narratif digne d'un Suisse dont je tairai le nom. Depuis l'intérieur, on entendait parfaitement le ton clair et précis de la scientifique, les soupirs de Gayël et les hurlements affolés de ce pauvre Georg, qui ne supportait l'eau qu'en boisson. Suzannah, elle, se contentait d'observer ces drôles de personnes qu'on appelait des adultes jouer comme des gamins. Elle serrait contre elle le petit paquet que sa tante lui avait acheté. Elle n'osait l'ouvrir.
__Maria vint les accueillir dans un robe blanche qui lui donnait un aspect plus angélique qu'à l'accoutumé. Elle serra dans ses bras un Georg Roosentag ému jusqu'aux larmes de la revoir et salua promptement sa belle-soeur.
__"Hé bien Suzie, tu n'ouvres pas le cadeau que t'as offert Light ?
- Si mais ... Tante Lily, qu'est ce que c'est ?
__L'Islandais confiait sa veste à son jumeau quand la gamine s'avança vers elle. Le paquet était petit, tellement petit. En le secouant, on pouvait entendre une sorte de tintement, comme si des pièces de métaux s'entrechoquaient. Le cadeau en lui même intriguait Suzannah.
__La scientifique, pourtant, se contenta de lui faire un clin d'oeil et suivit les Kertèsz dans la salle à manger.
__"Tu n'as qu'à ouvrir", lança t'elle depuis la pièce.
__Elle s'assit avec grâce sur le canapé blanc, près de Georg qui se mouchait bruyamment. Maria apporta quatre verres et alla elle aussi prendre place, sans un bruit. Un silence qui, d'ailleurs, dura encore bien longtemps. Seul le froissement du papier cadeau était audible, Light Weddmore gardait la bouche close en fixant son frère et Gayël Kertèsz faisait de même. Certains avaient toujours avancé qu'ils se parlaient et se comprenaient par le silence. La vérité, c'était que quelque chose avait changé.
__"Cela fait pas mal de temps que vous n'êtes pas venu, commença Maria.
- On avait pas mal de boulot, c'est pour ça, s'empressa de répondre Georg qui ne voulait pas vraiment que la conversation se fasse à la manière des muets. Ca fait quoi ... trois ans?
- Au moins, oui ...
- Suzannah a bien changé !
- Oui.
__L'un et l'autre se tut, gênés. Les jumeaux se fixaient dans la pupille des yeux, et chacun des deux semblaient être près à déclarer quelque chose à l'autre.
__"Alors ..., Gayël se pencha et servit un verre de vin à toute la tablée, devine qui m'a appelé tout à l'heure ?
- Aucune idée, répliqua Light Weddmore, parfaitement maître d'elle même pour le moment.
- Scott Lorrington.
- Ah ?"
__Georg et Maria s'enfoncèrent plus profondément encore dans leur partie de canapé respectif. Il était rare de voir Gayël Kertèsz aussi énervé. Cela relevait même de l'anthologie.
__"Oui. Et tu sais ce qu'il m'a dit ?
- Pas la moindre...
- Il m'a dit que tu avais démissionné, coupa l'Islandais.
- Quoi ... ?
__L'assistant de Weddmore, sur le coup, n'en revenait pas. Il regarda successivement Gayël, puis Maria qui n'en menait pas large non plus, et enfin sa patronne. Cette dernière était anormalement calme.
__"Pourquoi t'as t'il appelé ?
- Mais Light ! C'est faux, n'est ce pas ?, cria Georg Roosentag.
- J'ai réglé des affaires avec l'Arobase. Des envois de passeport en autre. Et la conversation en est venue à tomber sur toi. Il parait que tu as "affaire ailleurs".
- C'est exact.
- Au cas où tu ne le savais pas, la vie de deux personnes dépend de toi. Et sans l'équipement de l'Arobase, il t'est impossible de les préserver.
__La jeune femme aux cheveux de suies attrapa son verre et y but une petite gorgée sous l'oeil affolé de son assistant et les regards interrogatifs de Maria et Gayël. Dommage que tout cela se sache aujourd'hui.
__"Je vais donner les derniers comprimés que j'ai pu fabriqué à Charlie. De toute façon, son traitement est bientôt finit. Qu'en à ta fille ... j'espère trouver quelque chose dès que je me serais installé dans mon ancien labo. Ca te convient ?
- Et si tu ne trouves rien ?
- Je trouverai.
__C'est ce moment là que choisit Suzannah pour venir se blottir contre le flan paternel en attendant de se faire câliner. Redevenu silencieux, Gayël Kertèsz serra sa fille contre lui.
__" Bon ..., commença Maria. Georg, tu veux m'aider à préparer la fin du poulet ?
- Han chouette ! Du pouleeeeeeeeeet !!!
- Moi aussi j'en veux !, hurla la gamine. Et merci pour le cadeau tante Lily ! Je sais pas à quoi ça sert mais je les adore !
- Qu'est ce que tu lui as encore donné ?, grimaça Gayël, inquiet.
- Les clés de ma nouvelle maison.
__Light sourit à son jumeau et observa le petit groupe s'éloigner dans un vacarme infernal, dû surtout à Georg et Suze, qui voulait s'empêcher l'un l'autre d'entrer en premier dans la cuisine. Le jeune artiste rigola doucement et se tourna à nouveau vers sa soeur.
__"Au fait, ils ont arrêté l'assassin de Zack. Tu te souviens, Zackary Solansky, le mec des services de renseignement, le pote de Withmore ? Bah ... on a retrouvé le connard à la frontière.
- Oui, j'ai entendu."
__Weddmore s'était comme figée. Ses yeux noirs guettaient les bords reluisants de son verre. Il semblait à Gayël qu'elle réfléchissait. Le jeune homme mit cela sur le compte de la tristesse de la perte de Zack et ne fit aucun commentaire. Le soleil commençait à baisser à l'horizon, ses rayons éclairèrent le salon par delà les baies vitrées, frappant contre le visage des jumeaux et reflétant leurs cheveux de suies. Depuis la cuisine, Maria les héla de bien vouloir se mettre à table. Light sortit de sa torpeur et suivit son frère à travers la maison.
__ A l'horizon, des nuages noirs commençaient à charger le ciel.

__Il pleuvait des cordes quand on enferma Pinocchio dans sa cellule. L'homme blond se laissa faire, enfin convaincu qu'il ne pourrait pas s'enfuir, pas cette fois ci. Silencieusement, il glissa le long du mur et s'assit le postérieur sur le sol, dans la poussière. La pièce n'était pas très grande, il ne pouvait pas étendre ses jambes et cela le génait. De plus, une bonne partie de la cellule était réservée au lit et au petit bureau, vieux mobilier de bois qui acceuillait pas mal de souris, rats et autres rongeurs et insectes que Pinocchio trouvait répugnant. En face de lui, il pouvait se voir refléter les quelques lumières du dehors, tels les projecteurs censés protéger la prison de toute attaque indésirable. Il faut dire que cette dernière n'avait pas été crée pour les vacances de ses résidents. Véritable et gigantesque bâtment de béton, elle s'élevait dans la campagne Américaine, un endroit secret et affreusement bien gardé, d'après les sources gouvernementales. C'était aussi et surtout le rendez-vous de toutes les dernières nouveautés en terme de technologies bagnardes. Comme ces magnifiques menottes, directement enfoncé dans la peau du prisonniers, qui, par électrochoques, l'empêchaient de se servir de son pouvoir, si pouvoir il possedait ; ou bien tenter d'échapper à ses gardiens, qui pouvaient bien lui balancer un coup d'électricité en pressant simplement un petit bouton. Ou encore ces portes de prisons électroniques, ouvrables seulement à l'aide d'une détection salivaire. Autant de technologies qui échappait entièrement au vieux tueur qu'était Pinocchio. Lui, il préférait faire dans la simplicité : un bon flingue, une bonne victime, un bon crime, propre et bien fait. C'était tout et déjà pas mal. Les humains et leur évolution commençaient à lui casser les couilles.
__Et dire qu'on l'avait enfermé là dedans pour un russkoff qui avait eu la langue un peu trop ... délié. Ce sale blond lui avait pourri son week-end, et maintenant, il allait lui pourrir sa vie entière. Pinocchio sourit en repensant au jour où il avait enfin fait taire ce mec. C'était en décembre dernier, le 25 très précisément. Ah, beau jour de gloire ... Lui, au moins, il avait honoré le petit jésus en lui faisant une offrande des plus originales. Zackary Solansky s'était presque laissé faire. Il faut dire, il n'avait pas exactement eu le choix. Pinocchio avait premièrement tenu pour cible sa femme et sa fille, dont le calme et le sang-froid l'avait impressionné. A croire qu'elles étaient de la même tempe que leur père ... M'enfin, il n'était alors pas venu pour ces deux trainés. L'homme s'était laissé embarquer sans broncher dans la remise, pour pouvoir recevoir son châtiment. Le Pantin n'aurait pas pris cette peine si ce dernier ne lui avait pas demandé. Mais comme Pinocchio était un respectieux de ce genre de règle idiote - qu'il s'infligeait parfois lui même - et que son martyr avait bien le droit à une dernière prière, en bon Dieu, il l'avait exaucé. De peur de passer encore pour l'insensible de service. Après, la routine habituelle quoi. Un bon calibre en main, il l'avait achevé. Pas un cri, peut être des larmes. Pinocchio n'avait pas regardé derrière lui, trop peu son style. Oh mais comme il aurait aimé que la personne percée d'une balle dans la tête soit Withmore ... Ce salopard de mercenaire lui en avait voulut, semble t'il, juste après la mort de Solansky. C'était en parti grâce à cette merde si il pourrissait en prison. Et jusqu'à quand ?
__Soudain, on frappa à la porte de métal. Le Pantin sortit de sa rêverie en se demandant bien ce qu'on lui voulait à une heure si avancée. Il fixa le trou qui permettait aux gardiens de s'assurer qu'il n'essayait pas de pendre ou pire, et une paire d'oeil l'observa avec peu de sympatie. Le grincement significatifs des clés dans la serrure le fit se relever. La grosse porte s'ouvrit en grinçant sur deux silouettes qu'il reconnut aisément. La première, boursouflé et emcombrante, était celle du sergent McAffy, un habitué des lieux en temps que plus ancien directeur de prison. A ces côtés se tenait une femme d'une trentaine d'année. Ses longs cheveux noirs glissaient en cascade sur ses épaules, les traits de son visage étaient bien tracés et fin ; tout en elle inspirait respect et beauté. Ses yeux noirs inspectaient Pinocchio des doigts de pieds jusqu'aux racines et il se sentit bientôt à nue, comme si ce simple regard le livrait à elle.
__"Eh, l'ordure. T'as d'la visite."
__Le sergent McAffy trainait derrière lui une chaise qu'il déposa contre un des murs de la pièce. Sans un bruit, pas même celui de ses pas, la jeune femme entra et s'assit, sous le regard étonné de Pinocchio, qui pensait certainement que cette chaise était pour lui. La porte ne se referma pas tout de suite, McAffy prenant le temps de vérifier que le détenu était correctement retenu par ses menottes et que l'inconnue n'allait pas tenter de le descendre à l'aide d'une flingue, bien que l'idée fut tentante. Il y eut de longues minutes de silence avant que le Pantin ne se remémore avec précision le nom et le prénom de sa touriste du jour.
__"Light Weddmore. Ah non, pardon. Seleyna Kertèsz. Ravi de vous revoir toubib.
- Moi de même Hannes."
__La voix de la jeune femme l'étonna. Elle était beaucoup plus grave et sérieuse, contrairement à ses souvenirs où le sourire de la belle était toujours présent sur son visage de suie. Le dénommé Hannes s'éclaircit la voix. Il avait toujours la désagréable impression que deux paires d'yeux l'observait dans la pénombre, comme deux révolvers préalablement chargé et qui n'allait pas tarder à faire feux. Du moins, l'impression était la même.
__"Il est rare d'accéder directement aux cellules des prisonniers. Comment avez vous fait?, continua Pinocchio.
- C'est simple, je suis passé par la porte d'entrée, répondit la voix mielleuse.
- Il faut une autorisation spéciale. Et en plus, elle est...
- ... délivrée par le directeur lui-même.
- Habituellement, ce genre de permission n'est accordé qu'aux avocats. Ou inspecteur, évidemment. Votre place devrait être dans la salle des visites, mademoiselle.
__Light Weddmore eut un petit rire. Le comportement de son ancien patient était aussi prévisible qu'à l'accoutumé. Jouer au joli garçon pour se sauver la face. Il semblait oublier qu'elle l'avait cotoyer pendant pas mal d'année, comme peu de personne l'avait fait. La mascarade ne fut donc d'aucune utilité aux yeux de l'ancienne scientifique de l'Arobase, qui se contenta d'hausser les épaules et de sourire. Contente toi de c'que t'as.
__"Si tu veux, je m'en vais Hannes.
- Oh ! Ce n'est pas c'que j'voulais dire mam'zelle Weddmore. Mais cela fait ... bizarre de vous revoir. En quel honneur je vous pris ?
- Le tien.
__Pinocchio observa le bout de femme qui se trouvait devant lui, assis tranquillement sur la chaise en fer, le visage fermé quoi qu'annimé d'un faible sourire enjoleur. Pour l'heure, Light Weddmore n'avait pas l'air de plaisanter. Méfiant, Hannes plissa les yeux. Elle semblait ... différente. Comme décidé, de quoi, il n'en savait rien pour le moment. Si il aurait pu utiliser son pouvoir, peut être aurait il demandé au fantôme ce que pensait l'esprit de la jeune femme. L'impérméable noir qu'elle portait déposait sur le sol de l'eau en fine goutte. Au loin, une porte métallique se ferma et résonna jusqu'à la cellule. C'était les seuls bruits que l'on pouvait percevoir, en plus de la respiration saccadé de Pinocchio.
__"C'est une bonne nouvelle que vous m'annoncez là."
__Le ton du Pantin avait repris tout son sadisme. Ses yeux brillaient dans le noir. Ravie d'être enfin comprise, la scientifique se leva et toqua deux fois sur la porte, qui répercuta le bruit le long des murs. Trois secondes plus tard, McAffy et son embonpoint ouvrirent en grommelant contre ce genre d'autorisation. Sa mort fut brêve et sans bavure. Hannes Orwell crut distinguer les pupilles de sa camarade devenir blanche, mais avant même qu'il ne puisse agir contre le sergent, la jeune femme s'était saisit du visage de ce dernier, qui voulut l'interroger sur la présence de ses doigts fins sur ses joues, avant que ces yeux ne s'ouvrent d'horreur. Immédiatement, le corps puissant s'échoua dans un fracas de clé sur le sol. Avec la forte impression d'être souillée, Weddmore essuya ses mains contre sa robe noir et attrapa le trousseau qui pendait le long des cuisses de McAffy. Et encore trois secondes après, les deux mutants étaient hors de la cellule.
__Pinocchio abandonna l'idéé de demander à Light ce que signifiait tout cela et plus encore la façon dont ils allaient s'échapper. Car, à dire vrai, il lui semblait que la scientifique avait absolument tout prévu.
__"J'ai travaillé sur pas mal des gadjets de cette foutu prison, lui annonça t'elle tandis qu'ils avançaient à grands pas à travers les couloirs. Et pour la plupart, j'en ai vu et retenu tous les plans."
__Cool, maugréa le Pantin pour lui même, qui se demandait d'ailleurs pourquoi elle ne l'avait pas débarrassé de ces foutus menottes. Ce genre de nouvelle l'avançait bien, parce qu'il ne savait cure de comment sortir de ce foutu lynbirinthe. Et s'ils pouvaient sortir entier, ce serait encore mieux. Les couloirs et les murs se succédèrent sans véritable fin, jusqu'à ce que Weddmore tourne brutalement jusqu'à une pièce qui, semblait il, lui convenait assez. Sur la porte, il était inscrit blanchisserie. Pinocchio déglutit. La sicentifique ne sembla pas s'en préoccuper et posa un doigt sur ses lèvres en signe de silence. Elle pénétra dans la pièce avec le même calme que tout à l'heure et s'occupa sans mal du détenu qui se chargeait de laver tous les uniformes de la prison. Le malheureux finit la tête dans le lave-linge, étouffé par les draps et noyé dans l'eau.
__"Avec tout le respect que je vous dois, miss, puis je savoir ce que vous foutez ?"
__Weddmore ne mit pas longtemps avant de trouver ce qu'elle cherchait. Sous le regard effaré de Pinocchio qui posa ses mains sur ses yeux, la scientifique retira sa robe noir et enfila l'uniforme gris et bleu délavée des gardiens de prison. Le comportement du Pantin sembla l'amuser, car elle prit son temps. Dans la foulée, la jeune femme attrapa une casquette assortit qui passait par là et poussa le blondin dehors en l'enfilant pour cacher ses longs cheveux noirs.
__Ils dépassèrent plusieurs gardes, pas mal de prisonniers ; Weddmore tenait Pinocchio par les menottes et ce dernier gardait la tête baissée, comme la plupart des détenus. Il se sentait vraiment excité, comme un gosse qui allait faire une grosse bétise mais que rien n'arrêterait pour autant. Elle aussi d'ailleurs. Il voyait bien qu'elle n'y était pas habituée, ses doigts avaient tendance à trembler légèrement. Pourtant, ce fut cette même femme qui parla d'un ton autoritaire au standardiste de l'entrée, lequel ne posa pas même de question, vu la façon dont il obéit, c'est à dire sans discuter.
__Weddmore invoqua le changement de prison. On leur prêta un véhicule et avant même du soudain contrôle de papier, les deux mutants avaient disparut. Cette évasion resta dans les mémoires du service pénitencier comme la plus indélicate et la plus efficace.

Tout simplement fantastique. Une mise en scène redoutablement efficace, une ambiance qui l'est tout autant... Non, chapeau!

Redoutable! Et c'est pour moi un compliment! Et le style, le style! J'imaginais parfaitement la première scène, dans la maison de Provence!

Encore! *___*

C'est pas constructif comme post de ma part, mais je n'ai qu'une chose a dire...

Bon et bien, si vous suivez encore ... on continue ! ^______^

Rien à dire de plus que mes camarades.

J'aime, et j'ai hâte d'avoir la suite.
Et pour le coup, c'était imersif à souhait j'ai lu ça au taf, j'en aurais presque oublié ma patronne qui me gueulait dessus ^^'


Mici pour ce bon moment un lundi matin ou tout vas mal x)

Une suite ? Bon, petite, mais bon x)

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__Albert Smith se sentait bien. A vrai dire, il ne s'était jamais senti aussi bien qu'aujourd'hui. Ses pas résonnaient en petite gouttelette le nom des couloirs de l'Arobase, et pourtant, il se sentait bien. Toutes les pièces sentaient la sueur, la pisse et les médocs', la clim' avait encore du mal à fonctionner. Mais il se sentait bien. Déjà, parce qu'il avait ce boulot. Ca avait été une chance de tomber sur une personne des plus remarquables, durant cette fameuse conférence à Pitcairn. Oh oui, vraiment. Un grand homme, cheveux noirs, manteau noir, l'air fort distingué (*), rasé de près et très gentil ; oh oui, très gentil. D'abord parce qu'il s'était intéressé à ses produits sans le moindre commentaire, plutôt avec un sourire, alors que tous ces collègues protégeaient leur nez et leur bouche d'un prochain fou rire. Et ensuite parce que c'était lui qui l'avait présenté à Lorrington, le grand Lorrington, l'immense patron de l'Arobase, qui avait analysé son cas avec plus de sérieux que jamais - comme toujours. Albert Smith se souviendrait toujours de son premier entretien. Il n'y avait eu que lui et Scott Lorrington, autour d'un bon thé - apporté par Miss Drakan, lui avait expliqué son nouveau patron. Le directeur lui avait expliqué dans les détails ce que faisait l'Arobase, mais Albert admirait tellement cet homme qu'il n'avait entendu sans comprendre que la moitié. Et c'est aussi pour cela qu'il avait signé sans poser de questions. Un aussi beau métier, ça ne se refuse pas.
__Mais quel métier ? C'est la question que Smith s'était posé quelques semaines plus tard, avant de commencer à travailler. On l'avait conduit dans un dédale de couloir digne d'un sous-marins (**), avec les tableaux de bords en moins et sans les hublots non plus. Et l'eau, elle, était par terre. Sur le chemin, Lorrington lui avait expliqué que les canalisations déconnaient, mais que le problème serait réparé sous peu - Albert Smith en était sûr parce que Monsieur Lorrington était un homme de parole, et que les hommes de paroles n'y faillissent pas. Sur la porte devant laquelle ils s'étaient arrêtés, Smith avait pu lire : Laboratoire N°5. A la charge du professeur Roosentag, avait soufflé Lorrington, comme si la pièce aurait pu explosé avec un peu trop de bruit. Et il l'avait laissé là, son idole, son patron, il était reparti voguer à ces petites affaires en n'oubliant pas de demander un rendez- vous galant à une jeune femme d'un autre labo. Et c'est donc ce jour là que Albert Smith avait poussé la porte de...
__"Smith ! Qu'est ce que vous foutez ?! On ne vous paye pas pour papillonner à droite à gauche !", hurla Georg Roosentag à l'adresse d'un Smith tremblant.
__Le scientifique replaça ses lunettes correctement sur son nez et tourna le dos à son nouvel assistant. Des incapables, on lui filait des incapables ! Ce gars était arrivé depuis à peine quelques mois, mais déjà les pires bourdes que le métier est connu. C'est pourtant pas compliqué : on ne prend pas la soude avec ces doigts de peur de les transformer en savon ! Mais non, mais non ... Pas lui, apparemment. Il n'avait vraiment pas peur d'endosser le costume d'un Monsieur Propre à taille réel. Qui plus est, Georg était affublé des meilleures tâches que son ancienne patronne et fiancée Light Weddmore. D'ailleurs, il continuait toujours, par habitude, par se retourner pour voir si elle n'était pas derrière lui.
__Albert alla se terrer dans un coin. La seule chose qu'il n'aimait pas ici, c'était cet homme. D'abord parce qu'il se levait toujours contre le grand Scott Lorrington, et ensuite parce qu'il était vraiment colérique. Pourtant, des scientifiques comme une certaine Astrid, et qui était avant assistante à la même promo que Roosentag citait un petit bout d'homme plutôt rigoleur et gentil. Suivant comme un chien son ancienne patronne, mais mignon quand même. Smith soupira. Peut être était ce cette femme qui l'avait rendu ainsi. Sur les bureaux du scientifique, il y avait plusieurs photos prises à différentes périodes et différentes personnes. L'une avec un grand homme du nom de Charlie, un mercenaire que Albert avait déjà croisé sans s'en souvenir - malgré qu'il avait toujours la scène en mémoire ; mais aussi d'autre avec un jeune homme à peu près du même âge que Weddmore, et lui ressemblant affreusement. C'était celle ci qui avait le plus marqué son esprit, parce que tout le monde y souriait, y compris la méchante femme qui avait ensorcelée Roosentag. Il tira la langue au cliché alors que Roosentag recommençait à faire des siennes.
__"Albert : putain de merde ! Veuillez donc bien m'apporter les... !"
__Un bruit. Dur, pas un tube en glace qui se casse la figure. Autre chose. Georg s'arrêta d'hurler et fixait, livide, le mur d'en face. Smith voulut faire un commentaires à propos de la phrase non finit, mais le scientifique l'arrêta d'un geste. Sans bruit, il se leva ; les yeux toujours dans le vague, de grosses gouttes de sueur dégoulinant le long de sa figure pâle. Une autre explosion retentit ; oui, explosion. Roosentag avait enfin reconnu ce bruit significatif qui avait marqué sa rencontre avec Hannes Orwell.
__"Merde ! Merde ! Merde !", hurla t'il en sautant de sa chaise pour ouvrir la porte de métal avec fureur.
__Il passa en trombe devant un Albert qui ne tarda pas à le suivre, et traversa les couloirs de l'Arobase en cherchant Lorrington, ou plutôt, en hurlant à son "putain de patron" de bien vouloir "ramener ses fesses" parce qu'il y avait "une grosse et énorme bourde" qui leur coûterait certainement "un voyage dans l'au-delà" si "il n'empêchait pas maintenant ce bordel de merde". Bizarrement, ses pas ne l'emmenèrent pas chez Scott Lorrington, mais chez sa seconde et amie Nyd Drakan. La jeune femme comptait ses éprouvettes dans le couloir menant à son laboratoire quand un Georg Roosentag affolé répéta le message plus haut. Ses beaux yeux verts foudroyèrent le garçon.
__"Non mais vous êtes cinglé, jeune homme ! Des bombes ?! Et puis quoi enc... !"
__A leur droite, sous un brancard qui transportait alors un cadavre, un objet métallique et brillant se mit à clignoter d'une lueur rouge, émettant un bip sonore qui mit tous les réflexes de Georg en alerte. Ce dernier se précipita sur la bombe, mais n'eut le temps que de la soulever.

__La partie Nord de l'Arobase explosa.

__Albert Smith, qui passait par là en voulant suivre son patron, fut soufflé par la déflagration et alla s'envoler contre un mur. L'air chaud lui brûla les doigts et certains de ses vêtements. L'explosion ne dura que quelques millièmes de seconde mais elle fut les plus douloureuse de toute sa vie. Il sentait que chaque pore de sa peau allait se décrocher du reste de son corps, mais il était pourtant toujours vivant plus ou moins vivant. C'était déjà ça. Mais les autres, Georg, Nyd, Scott, Henry, Astrid, les clones Blue, Sei ? Non, non ... Les clones étaient en sortie avec leur instructeur, tout allait bien pour eux ... Les scientifiques ? Certainement en réunion, sûrement en réunion, de l’autre côté de l’établissement. Albert Smith dodelina doucement de la tête. Oui … En réunion … Oui …

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(*) C'est maintenant qu'il faut penser que ce n'est plus Charlie xD Après, c'est de l'idéalisation !

(**) Moi ? Vicieuse ? Ecoutez, c'est tout de même pas ma faute si la Shagohod avait plus un air du Titanic ... x)

Je sais, je fais pas de commentaires super constructifs, mais franchement :

La suite ! ^^

J'avais pas vuuuu que y avait eu du nouveau! o.O

Et en plus, IL est là! Albeeeeeeeeeeert! *________* Manquait plus qu'lui! Increvable çui-la! XD

Très bon, comme toujours! Intense, et c'est triste de voir Georg et les autres faire "boum"! Monstre! T___T

J'adhère, j'adore, j'adule!

Bref, la suiiiiiiiiiite! =^____^=