The Faculty's Underworld
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 Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)

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Alexandra Hermder

Alexandra Hermder


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MessageSujet: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeMer 13 Juin - 22:38

Ceci est un texte où j'ai présenté un duo de personnages sur un forum ^^" L'histoire est rédigée en fonction de l'univers du forum.

Zadîr, elfe sadique.... Et nounou à plein temps !


Rien.. Rien que la tempête, la pluie et le vent. Des rafales soufflèrent, aussi rapide que l'enfer, et les branches des arbres se courbèrent sous l'assaut... Des arbustes peu robustes, eux, s'accrochaient au sol avec leurs faibles racines, puis finissaient arrachés et s'envolaient au vent, ballottés par les cieux capricieux. D'énormes nuages noirs déversaient leurs gouttes, tel un poison mortel à la surface de la terre plane. Bientôt, des cliquetits agités retentirent, quelque peu couverts par le bruit du tonnerre. Une flaque paisible, jusqu'ici seulement interrompue par de faibles clapotis, fut brusquement écrasée par des bottes en cuir, des pas vifs et agités. Il y eut un toussotement, puis une exclamation qui marquait l'exaspération la plus totale...

? : " Rahhh ! Saleté ! "

D'un geste rageur, un être se dépêtra d'un buisson de ronces, visiblement agacé en extirpant sa précieuse cape. L'affrontement dura quelques secondes, les épines la retenant et la forçant à se distendre à son point maximum. Et puis, tout-à-coup, le tissu se déchira, et le vêtement se retrouva d'un coup bien moins élégant. Le guerrier manqua de tomber, mais évita le pire grâce à une habilité étonnante. Il pesta : apparemment, le temps n'était pas le seul facteur qui lui déplaisait dans cette marche forcée... La lune brillait et les étoiles, peu visibles, annonçaient une nuit déjà bien avancée... Que pouvait-il bien faire ici, seul ? Et qui était-il ?
.................................................

Un petit rongeur inquiet passa la tête hors de son trou. Il leva sa petite figure, fixant les cieux troublants et dévastateurs. "Prions pour que cet arbre reste debout" ! Aurait-il sûrement dit s'il avait été doté de la parole... Malheureusement, il considérait le " langage humain" comme inutile et indigne d'un vivant tel que lui. C'est pourquoi sa bouche ne forma qu'un simple couinement pour exprimer ses craintes...

Ces humains, ces grands hommes égoïstes qui le terrorisaient chaque fois qu'il en croisait un ! Et s'il n'y avait que cela : ces espèces de bipèdes n'étaient pas les seuls habitants de son territoire... Il en existait bien d'autres, tous différents, mais qui avait pourtant un air de ressemblance ( lointain, très lointain ! pensa-t-il ). L'animal croisait souvent de petits êtres, qui étaient des géants à ces yeux, mais qui ressemblaient plus à des humains taille réduite... Des hommes très minces et aux oreilles pointues étaient également passés sur son territoire; il s'en souvenait très bien : l'un d'eux l'avait même déposé dans le creux de sa main, calmant son petit coeur agité par la peur... Le rongeur avait fini par se calmer, s'étonnant de voir qu'il existait de gentils humains... Y avait-il d'autres espèces qui encombraient la planète ? Certainement. Il avait vu qu'une fois, des créatures sombres et horribles avaient mis le feu aux branches des arbres, semant la terreur partout dans le petit bois. Ce fut un jour triste, mais le lendemain apportant les bonnes nouvelles, une pluie divine avait finalement éteint l'incendie, mettant ainsi fin au désastre.

Le rongeur sortit de sa tanière et resta à l'entrée, observant le paysage étrange qui s'offrait à lui : que d'eau ! Soudain, une petite goutte le surprit à l'improviste, et il secoua la tête. Par la suite, il se frotta le nez et les yeux. Dehors, il faisait bien trop mauvais : vite, au terrier ! Il s'apprêtait déjà à redescendre dans la chaleur de son nid lorsqu'il entendit un bruit perturbateur : une voix d'homme ?! L'animal regarda droit vers l'ouest, constatant avec crainte qu'un inconnu avançait dans sa direction : un bipède. Il l'examina prudemment : était-ce un danger ou pas ?

L'homme était assez fin, grand et il était emmailloté d'une sorte de tissu noir peu pratique. ( Ces humains ont de drôles d'habitudes ). L'inconnu avait également des cheveux courts blancs ( "poils d'humains" en langue de rongeur ). Ses yeux étaient d'un bleu pur étonnant... C'est là que l'animal reconnut subitement les oreilles pointues : c'était un bipède gentil ! Il n'y avait aucun risque donc ! Mais... Pourtant quelque chose clochait : la peau de l'étranger était plus sombre que celle des autres bipèdes aux oreilles en pointe... En plus, le rongeur n'aimait pas le bout de fer qui pendait à sa ceinture, ni l'espèce de branche pliée qu'il exhibait dans son dos ! Il frissonna et retourna directement dans sa planque... Les ennuis ? Très peu pour lui !

.................................................

Cet elfe noir s'appelait Zadîr'telAska, de la grande famille des TelAska, respectée et crainte de tous, dont les membres étaient tous ( ou presque ) conseillers du Grand Dirigeant des quartiers nord de l'Endiablée... Enfin, l'elfe noir qui s'était élevé à la tête des siens plutôt, mais ce chef politique s'était lui-même accordé ce titre prétentieux. Celui-ci même tranformait la ville en un bain de sang si l'on ne faisait pas à ses quatres volontés... Les vampires, eux, peu nombreux et influençables, étaient malheureusement sous le joug de l'envahisseur drow, qui menaçaient à tout moment de prendre le contrôle de la ville. Zadîr, lui, n'était pas conseiller, et pour cause : Ce Grand Dirigeant se permettait de nombreux privilèges; comme celui de donner des missions stupides à tout va et qui ne servaient en rien la cause des Drushiis. C'était d'ailleurs à cause de cela que Zadîr marchait sous la pluie...

L'elfe noir eut un soupir d'exaspération : tout de même...Etre obligé d'aller espionner les humains à cause d'une soi-disant " impression " de ce maudit Grand Dirigeant ! Evidemment, celui-ci aurait pu choisir parmi ses centaines de fidèles, envoyant même un conseiller TelAska pourquoi pas... Mais Zadîr n'était pas sans savoir que ses convictions et son refus d'obéissance étaient mal vu du Grand Dirigeant, qui lui avait proposé maintes et maintes fois de devenir un bras droit exemplaire ! Seulement, Zadîr ne pouvait supporter ce type, et il s'était même surpris à penser qu'une bonne guerre arrangerait la situation. Mais seulement, même si ce drow adorait le meurtre, le sang chaud des batailles et les cris de victoire, il savait qu'une guerre en serait d'aucune utilité en cette période d'Ultime Alliance...

Et puis, Zadîr ne voulait pas de coup d'état : c'était à cause de la guerre surnommée la " Sanglante Coexistence " et appellée aussi la " Cojir Idask " ( guerre des clans ) dans sa famille qu'il avait toujours connu son père comme étant un infirme tétu et à l'esprit renfermé... Ce paternel qui ne disait mot, sauf pour raconter les terribles batailles auquelles il avait participé en l'an 168 après le Syncrétisme...

Non, Zadîr ne pouvait désobéir au Grand Dirigeant, sous peine d'être torturé ou pire : d'être tué. Et il ne pourrait compter sur personne pour défendre ses opinions : sa famille et ses frères avaient les yeux brillant d'interêt, ne suivant jamais que les pistes les plus interessantes. Et Dieu seul sait comme le Grand Dirigeant serait un chemin profitable, le jour où il réussirait à prendre le pouvoir...

Tout-à-coup, l'elfe noir s'arrêta : il lui fallait absolument trouver un endroit pour la nuit. Sortant son plan, il examina sa position : s'il en croyait sa carte, il était un peu plus au nord de Esfahan, capitale naine, là où le Lagrima arrêtait de couler à l'est pour s'étendre au nord... Le nord, les humains étaient par là, tout comme leur stupide muraille de l'Utopie que l'elfe considérait comme inutile. Si ces êtres voulaient se montrer prétentieux et rivaliser avec les oeuvres des elfes noirs, ils avaient encore du chemin à faire !

Le lendemain, il quitterait le petit bois d'Istara, victime en ce moment d'une terrible tempête. Mais avant cela... Ses yeux se crispèrent et son regard vit quelque chose parmi les arbres. Enfin de la chance ? Il courut, coupant les branches empêchant sa progression et se perdit dans une brousse horrible et inhospitalière. Il n'avait pas rêvé : au milieu d'une minuscule clairière se trouvait une masure en ruine, certes modeste, mais qui lui suffirait pour la nuit. Il s'y engouffra sans hésitation, cherchant un coin chaud où il pourrait dormir en paix... Mais allait-il vraiment obtenir ce privilège ?

Exténué, Zadîr s'endormit, ne prenant pas la peine de veiller avant de prendre un repos mérité...

.................................................

Le jour suivant, un ciel bleu et sans nuage se profilait à l'horizon. Pour un peu, on aurait pris pour fou n'importe quel homme qui aurait soutenu l'existence de la tempête; mais de grosses flaques d'eau prouvaient malgré tout le contraire, trop imposantes pour être simplement fait de rosée... Dans la cabane abandonnée, un souffle lent et régulier s'échappait des plinthes si l'on tendait l'oreille. A l'intérieur trônait la forme assoupie de l'elfe noir, ses côtes se relevant au rythme de sa respiration. Le calme, le repos... Enfin. Rien ne pouvait perturber son sommeil.

Soudain, une ombre parcourut les murs, menaçante et silencieuse. Elle s'agenouilla et se pencha au dessus de Zadîr... ( qui se serait réveillé en sursaut en temps normal ). Aussitôt, l'être se rapprocha du visage de l'elfe noir, ouvrant la bouche.

? : BOUH !

Zadîr : HAAA !

Il émit un vif cri de surprise, se redressant brusquement et manquant de se cogner au bas plafond. ( Il s'était couché dans un coin où le toit plongeait en ligne diagonale ). Vraiment, il ne se serait jamais attendu à cela ! Quel était l'imbécile qui avait osé lui faire cette sale blague ?!! Une chose était sûre : ce blagueur avait signé son arrêt de mort !

Aussitôt, il chercha son agresseur du regard, ses yeux se posant sur une petite fille dans le coin de la maison... L'elfe noir vit soudainement ses oreilles pointues et son corps allongé : un elfe ! UNE ENFANT ELFE ! Il n'y avait qu'elle : elle avait de longs cheveux blonds et ses yeux avaient la même couleur que ceux de Zadîr. L'elfe noir eut une impulsion meurtrière, d'autant accrue par la race de l'enfant. Tout le monde connaissait la rancune existante entre les elfes et elfes noirs, non ? Mais il essaya pourtant de se contrôler... Il n'avait pas de temps à perdre.

Zadîr : Bon écoute gamine... Faut vraiment être gonflée pour réveiller un elfe noir qui dort, tu le sais ?

Elle cligna des paupières mais ne fit aucun hochement significatif, l'oeil hagard...

Zadîr : Alors, je te conseille vivement de déguerpir.

A cela, il ajouta un regard assassin, qui lui suffisait d'habitude pour se faire respecter. Mais là... L'enfant réagit à peine, ayant aussi peur de lui que s'il avait été un gros ours en peluche... Elle délia enfin la bouche :

Enfant : t'a dormi dans ma maison ! Ca fait cinq pièces d'or !

L'elfe noir faillait s'étrangler.

Zadîr : COMMENT ?!

Enfant : C'est mon papa qui m'a appris... Il m'a dit ca s'appelait : " faire
du commerce "

L'elfe noir eut bien du mal à retrouver son calme, et son visage prit une couleur étrange avant de revenir à sa teinte naturelle. Plein de patience, il se décida à interroger cette gamine..

Zadîr : Tu ... TU t'appelles comment, petite ?

Enfant : Tanaëlle

Zadîr : C'est joli comme nom.. Ca sonne bien je trouve...

Il faillit sourire mais se retint : mais que faisait-il ?! Il parlait à une elfe ! Il s'apprêtait à répliquer quand la jeune fille prit la parole.

Tanaëlle : T'es quoi ?

Zadîr : ? ... Un elfe noir... Qu'on appelle aussi drow.

Tanaëlle : Troll ?

Zadîr : NON DROW ! D-R-O-W !

Tanaëlle : droll ?

L'elfe noir haussa les épaules..

Zadîr : bon d'accord... Appelle moi " un elfe noir " alors.

Tanaëlle : D'accord, nelfe noir !

Zadîr dut réprimer un cri de rage... Cette gamine commençait vraiment à lui taper sur le sytème. C'est pourquoi il se leva et récupéra son sac, le mettant sur son dos... Bientôt il aurait passé la porte, et plus jamais il n'entendrait parler de cette Tanaëlle. Il était presque sorti quand la jeune fille lui barra le passage.

Tanaëlle : Tu t'appelles comment, petit ?

Cette fois, c'en était trop : elle se moquait carrément de lui ! Avec un hoquet de surprise de la gamine, il la prit au col de sa chemise et la souleva du sol...

Zadîr : Ecoute, morveux, je m'appelle Zadîr ! Et tâche d'oublier ce nom qui ne te servira à rien ici...

Sur ce, il la reposa avec douceur sur le sol, et partit sans un seul regard en arrière... Il aurait dû.
.................................................

Le soir, il installa son camping au bord du cours d'eau, content de sa journée : il avait bien avancé tout de même... Et il aurait peut-être la chance d'atteindre la Muraille dans sept jours, six s'il gardait un bon rythme... Tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et Zadîr pensa qu'après tout, le Grand Dirigeant, oh combien intelligent et rusé soit-il, ne lui avait pas assigné de mission précise, ni de temps précis. Il ne lui avait dit de combien de temps il disposait pour mener à bien sa mission, ni s'il devait revenir... Sa bouche se fendit en un rictus de satisfaction. Il venait de trouver une faille non négligeable et comptait bien en profiter. Soudain, il entendit un craquement à sa gauche. Il se redressa, tel un monstre à l'affût, cherchant l'espion du regard. Il le vit... Ou plutôt, il LA vit.

Zadîr : ENCORE TOI ?!

Plusieurs phrases et indignations sortirent de ses lèvres, mais la plupart étant grossières, elles ont été censurées de cette partie de l'histoire... Hé oui, car c'était bel et bien Tanaëlle qui se dévoilait devant lui, rougissante et les yeux bordés de larmes à cause des mots que lui disaient l'elfe noir... Celui-ci s'en rendit compte et se calma, lui demandant comment elle avait fait pour le suivre, et si elle avait des parents. La deuxième réponse fut claire, vu qu'elle se résumait à " j'ai pas de parents "; par contre la deuxième l'était moins, et Zadîr ne réussit pas à déchiffrer les élucubrations enfantines de son interlocutrice. Elle parlait de " nature... Aide... Oiseaux.. Et du Dieu, celui des hommes curieusement... " L'elfe noir ne comprenait rien à son charabia. Mais il prit une grande décision : vu que la gamine avait parlé du dieu des humains, et puisqu'il devait de toute façon se rendre à Louise, et bien la petite viendrait avec lui. Zadîr ne savait pas pourquoi mais quelque chose lui disait que ce vermisseau d'elfe le suivrait partout, même s'il lui interdisait...


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Alexandra Hermder

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeMer 13 Juin - 22:38

Le soir était bien avancé, et l'elfe noir faisait la garde pour son plus grand malheur. Que n'aurait-il pas rêver d'une nuit paisible sans devoir jouer les nounous ? Aussitôt, il descendit de son rocher et alla dormir, se fichant complètement de ce qui arriverait ou non... Son ouïe avisée les préviendrait du moindre danger. " Mais cette enfant a pourtant réussi à me surprendre l'autre soir... " pensa-t-il. Jamais il ne devrait raconter cette anecdote quand il serait de retour chez les siens. Ses paupières devinrent lourdes, et seul le souffle du vent vint interrompre le silence...

Tanaëlle : Zadîr ?

Grommellant, l'elfe noir lui rétorqua :

Zadîr : DORS !

Tanaëlle : J'ai froid...

Zadîr : pffff... Et bien prend ma cape et enroule toi dedans, je n'ai pas envie de faire un feu pour attirer les bestioles moi.

Tanaëlle : s'il te plait...

Réprimant une envie de lui lancer son épée en pleine poire, l'elfe noir se leva, réunit quelques branches et brindilles et prononça un seul mot. Le feu s'alluma alors d'un coup, et l'elfe noir s'occupa de disposer des pierres et de le veiller jusqu'à ce qu'il devienne moins dangereux... La jeune fille lui avait ensuite demandé s'il faisait de la magie, et Zadîr lui avait répondu qu'il avait quelques notions, mais qu'il maniait le plus souvent l'épée, de peur de se tromper dans une formule magique... L'enfant n'avait pas insisté, mais ses yeux bleu avaient regardé le feu avec admiration. Peu après, l'elfe noir se recoucha, s'attendant à ce que le morveux l'indiffère encore... Il ne se passa rien de tel, alors il referma les yeux, s'enfonça dans le sommeil et...

Tanaëlle : Zadîr ?

Une chouette ulula, mais le " nelfe noir " resta silencieux.

Tanaëlle : J'ai faim...

Cependant, la jeune fille n'entendit que le souffle du vent et le feu crépitant. Elle se coucha, s'enroulant en boule dans la cape noire... Le lendemain, elle trouva des fruits et autres baies à ses pieds, et un lapin était en train de griller au-dessus du feu. Zadîr revenait du bois, quelques branches en main pour alimenter le brasier. Ils allaient bientôt repartir.

Tanaëlle : Zadîr ? Merci pour les fruits et le nap... lapin...

Elle n'eut pas directement de réponses, mais néanmoins, l'elfe noir déserra les lèvres, exprimant une phrase pour lui-même...

Zadîr : J'espère bien ! J'ai passé trois heures devant cette connerie de terrier...

Tanaëlle savait bien que l'elfe noir disait cela pour lui prouver qu'il avait fait un véritable effort, et elle lui en fut reconnaissante.
.................................................

Sept jours plus tard, des ampoules au pied et le dos en compote ( vu que cette petite m**** d'elfe avait eu mal aux pieds soi-disant ), ils virent les silhouettes de la Muraille au-délà de la plaine. Ils y seraient à la nuit tombée, pas de doute là-dessus. L'elfe noir avançait d'un bon pas, mais Tanaëlle, rusée, feignait encore une crampe insoutenable...

Tanaëlle : ZADIR ! Porte-moi s'il te plait !

Zadîr : peste.. Tu marches, et si t'es pas contente, t'a qu'à faire demi-tour...

Cela mit fin à la conversation, et la jeune elfe se tut, faisant la moue... La jeune fille ne lui adressa plus la parole jusqu'à la pause de midi. L'elfe noir en fut d'ailleurs bien content. Au bord du cours d'eau, Zadîr enleva ses bottes et massa ses pieds douloureux... Tanaëlle s'approcha de lui, en lui demandant d'un air sérieux :

Tanaëlle : pourquoi aimes-tu souffrir, et supporter tes pieds dans un tel état ?

Zadîr : Je n'ai plus assez de force pour me faire un soin des blessures légères... Sinon je l'aurais fait depuis longtemps.. Pourquoi, t'as une solution à mon problème PEUT-ETRE ?

Tanaëlle : Je peux t'aider...

La gamine fouilla alors l'une de ses poches, et donna un flacon à l'elfe noir. Celui-ci ne manqua pas de répliquer :

Zadîr : Ca sort d'où ce truc ?

Tanaëlle : Peu importe... Ca guérit les blessures...

L'elfe noir n'en crut mot, mais au point où il en était, il pouvait bien essayer...
.................................................

La Muraille de l'Utopie, nuit tombée....

Tanaëlle : Zadîr ! Je..

Zadîr : tais-toi et met cette capuche !

En effet, l'elfe noir avait profité de ses nuits pour raccommoder son ancien manteau, le transformant en un simulacre de cape pour humain miniature. Le guerrier marchait d'un pas allègre, ses blessures aux pieds s'étant mystérieusement volatilisées... Tanaëlle enfila le vêtement et mit son capuchon. Elle dut reconnaître que cela lui allait à merveille. L'elfe noir reprit la parole, conscient qu'il parlait à une gamine mais confiant : cette fille était intelligente, malgré son jeune âge ( qu'elle n'avait pas voulu lui dire mais que l'on devinait ! )

Zadîr : Ecoute... Cette cape m'était destinée pour passer plus facilement les frontières... Ces stupides humains ne nous aiment pas, nous...

Il se reprit :

Zadîr : .... n'aiment pas les elfes noirs... Alors, je risque d'avoir quelques difficultés à passer. Mais toi, comprends moi bien : tu enlèves cette cape devant les gardes et on est mort tous les deux... Un elfe noir seul, c'est déjà pas bien vu, mais une ELFE, en plus une enfant, et un elfe noir ensemble...

La jeune fille hocha la tête.... Et ils commencèrent leur progression vers l'entrée de la Muraille, inquiets tous les deux.

Zadîr ne se comprenait plus... Il ne savait pas non plus pourquoi il faisait cela pour cette gamine qui s'amusait à le tourner en bourrique. Mais il était sûr d'une chose : une fois en ville, qu'elle retrouve ses parents ou non, il l'abandonnerait... Le duo qu'ils formaient était bien trop dangereux et insoupçonné. Ca ne pouvait pas marcher. Qui sait si d'étranges rumeurs ne s'envolerait pas vers la Sylve de l'Erreur ?

L'elfe noir posa une main sur l'épaule de Tanaëlle, qui en fut tout surprise... Pour passer dans la ville, ils devraient passer pour père et fille...

.................................................

Voilou ^^ J'ai aussi crée une petite suite, pour ceux qui veulent ^^ Ensuite, l'histoire continue en interaction avec les membres du fofo Surprised
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Kit

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeMer 13 Juin - 22:52

Waah, chuis fan de ton style! J'le trouvais déjà sympa sur le forum, et là c'est encore meilleur.^^

Bref, c'est très agréable à lire et j'ai vite oublié le côté classique qu'on pouvait trouver au monde. Le duo des deux elfes est très bien mis en place et les réparties sont naturelles et bien trouvées.

Pour finir, chuis fan du passage dans la peau du rongeur; ce genre de trucs, j'aime! =^__^=

Vala vala!^^
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Alexandra Hermder

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeMer 13 Juin - 23:03

Merci ^^ Le style est plus développé ici en partie parce que j'ai commencé le rpg avec ce genre d'histoire Wink * Médiéval fantastique yééé cheers *

Si tu aimes bien la partie avec le rongeur, je peux te retrouver quelqu'uns de mes textes alors lol! J'ai déjà testé ce genre d'écriture et j'adore le faire ^^ ( j'en ai fait un où j'ai décrit ce qui se passait au travers des yeux d'une biche XD )

Edit : Je vais poster la suite lol ^^ faut que j'la retrouve..


Dernière édition par le Mer 13 Juin - 23:05, édité 1 fois
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Kit

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeMer 13 Juin - 23:04

Ah vi alors, tu peux retrouver de tes textes quand tu veux! J'adhère! Very Happy
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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeMer 13 Juin - 23:20

Suite de l'histoire ( intro d'une aventure rpg entre autre ^^ ) :

Craignez le courroux d'un moine ! ( 1ère partie )


Enfin, ils y étaient : les portes de la ville... Le passage de la capitale ne serait bientôt plus qu'un souvenir, s'ils parvenaient à passer... Mais un véritable dilemne s'imposait : comment s'y prendraient-ils pour berner les gardes ?
......................................................

Il n'y avait rien à voir, rien à faire... Le ciel bleu virait à présent sur un bleu orangé, annonçant la tombée de la nuit. Mais des nuages trônaient tout de même menaçants à l'horizon, si bien que l'elfe noir se mit à souhaiter que ceux-ci se dirigassent vers Louise. En effet, si la capitale devait vivre une tempête comme celle du bois d'Istara, alors les "visiteurs", Zadîr et Tanaëlle, n'auraient aucun mal à passer inaperçus. Mais ici... Rien, à part l'attente et...

Tanaëlle : je m'ennuie...

Zadîr : De grâce.. Si tu me le repètes encore une fois, je ne donne pas cher de ta peau.

L'enfant elfe lui jeta un regard outré et larmoyant, mais l'elfe noir resta immobile, le visage impassible. Cela lui arrivait-t-il parfois de laisser transparaître ses sentiments ? Remarquant qu'il y était allé un peu fort, le guerrier donna quelques explications :

Zadîr : Le meilleur moyen pour passer inaperçu est... d'attendre la nuit et de trouver une solution...-_-' Je sais que la ville ferme à certaines heures, alors il ne faut pas arriver en pleine nuit, cela serait trop suspect. On doit pourtant attendre qu'un chariot s'approche et monter à bord. Ca me semble réalisable... Faut dire qu'avec un boulet comme toi, ...

L'enfant continua à parler, mais les paroles de l'elfe pesaient lourd sur son coeur...

Tanaëlle : Et c'est pas possible de passer les gardes maintenant, sans chariot ?

L'elfe noir soupira...

Zadîr : Patiente.. Mais si tu veux, je peux te maquiller avec des cendres et te transformer en petite elfe noir... Ou alors on peut aussi tabasser les gardes.

Tanaëlle : vas-y Zazi !

Zadîr : de un.. Ne m'appelle plus jamais comme ça. De deux : je blaguais pour les cendres. De trois : je n'ai pas envie de voir les copains des gardes rappliquer... J'ai dit qu'on attendait la nuit, alors on attend la nuit.

Tanaëlle grimaça mais se tut... Pour passer le temps, elle décida d'observer cette murailles gigantesque qui se dressait devant elle. Que de grandeur et de richesse ! Son regard la parcourut, se perdant à l'horizon... Pourquoi fallait se cacher aussi loin des portes de la ville ? Elle comprenait que Zadîr ne voulait pas être vu par les gardes, du moins pour le moment mais... Ici, c'était exagéré ! Les gardes se résumaient à deux points noirs sur un fond gris, bougeant et faisant la ronde, tel deux fourmis autour d'une proie imaginaire... C'était d'un ennui... Une pensée lui vint à l'esprit : Et si... Zadîr l'abandonnait une fois arrivé dans la ville ? Après tout, le " droll " ( manière dont elle nommait les drow ) ne l'avait pas acceptée de bonne grâce; et si elle ne l'avait pas suivi dans les bois, elle ne l'aurait jamais revu...

Tanaëlle : Zadîr ?

Zadîr : hum ?

Tanaëlle : Fait nuit...

Zadîr : grmlmlm... OUI MAIS il n'y a pas de CHARIOT !

Tanaëlle : Combien de temps reste-il à attendre ?

Zadîr : J'en sais rien, je ne suis PAS voyant... Attendre un chariot, ca peut prendre une seconde comme trois heures !

Tanaëlle : Zadîr ?

Zadîr : OUI ?!

Tanaëlle : Combien de temps nous reste-t-il à attendre un chariot qui ne viendra pas ?

Son compagnon resta silencieux... Et peut-être que cela valait mieux ainsi. Mais son silence était inquiétant, et la jeune enfant se doutait que l'être devait la haïr, probablement... Elle reprit aussitôt la parole, entamant une question à laquelle Zadîr ne resta pas insensible.

Tanaëlle : Combien de temps reste-t-il avant que tu ne m'abandonnes ?

Zadîr : ...

Rien.. Le silence... Personne ne répondit. Au lointain, l'un des gardes venait de s'esclaffer, sans doute suite à une bonne blague de son partenaire. La nuit était maintenant tombée, mais aucun chariot n'était apparu aux yeux des deux visiteurs... Pourtant, de là où ils étaient, ils pourraient en détourner sans mal sans être vu des deux chiens de garde. Encore fallait-il qu'il en passe un...

" Là ! " Dit Zadîr en montrant du doigt...
......................................................

Un chemin sineux serpentait sur la colline derrière eux, et la route les avait épuisés, les chers aventuriers ! Et là, tandis que le soleil finissait sa ronde et se couchait jusqu'au lever du soleil, un astre rond et brillant fit son apparition. Une voix résonna, faisant vibrer les cordes vocales de son possesseur, contant les merveilles de la nuit et son obscurité pénétrante. A côté de lui, l'Autre entonna une chanson paillarde qui eut le don d'énerver son compagnon. Au début, l'Autre chantait par vers, mélangeant des mots et des verbes pour en faire une douce comptine, mais bien vite il oublia ses promesses et reprit un chant qui lui convenait, notes sonnantes et monnaies trébuchantes : il n'y avait nul doute que sa voix rapportait plus dans les tavernes... Son compagnon, là juste assis à côté de lui, s'évertuait à louer le ciel et la nature, répétant à qui voulait l'entendre qu'il répandrait la bonne parole. L'Autre... Et lui. Lui avait une robe, une sorte de buse et un instrument à corde, qui lui occupait l'avant-bras. L'Autre avait uniquement sa voix et un chapeau aux grelots envahissants...

Mais qu'est-ce qui lui pris de prendre un moine comme compagnon de route ?! Il était vrai qu'un moine et un bouffon ne faisaient pas bons ménages...


" ...C'est alors que je vis que l'obscurité n'était qu'un passage vers le jour, et que la lune m'annonçait une renaissance, la vie revient, le seigneur ne m'accordera... "

" PAS une minute de plus pour poursuivre ton stupide discours ! " Dit L'autre. " C'est ennuyant à en crever ce truc ! Pfff.. Il y a des jours où je te comprends vraiment pas.. "

Moine : " M'as-tu seulement compris un jour, cher ami ? "

Autre : " Je crois pas non... Mais c'est pas l'essentiel. On va arriver à
Louise, enfile ton déguisement tu veux ?! "

Moine : "Il n'est nullement question que j'enfile cet habit du diable ! "

Autre : "Habit du diable, habit du diable, faut toujours que tu en fasses trop toi... Juste parce ce vêtement te fait ressembler à une fille.. Mais c'est voulu ! C'est cela qui fait rire ! "

Moine : " Se moquer de l'allure et de la prestance de quelqu'un fait rire ? "

Autre : " Ben ouais HA HA ! "

Moine : " Alors, je te signale qu'avec ta taille minuscule et ton ventre rebondi, on croirait voir un nain... "

Autre : " HEIN !!! REPETE CA SI TU L'OSES, C** BENI ! Espèce de *****.. "

Moine : " OH ! Que de grands mots mon cher ! Tu viens toi-même de dire que se moquer de l'air d'une personne faisait rire, alors pourquoi ne ris-tu pas toi-même dans ce cas ? "

L'Autre se contenta de grommeler, mais il n'en pensait pas moins... Sa taille et ses traits étaient un sujet tabous, paroles que l'on ne devait aborder si l'on ne voulait provoquer ses foudres. L'Autre était bel et bien un humain.. Petit certes, et pas mince, mais sa physionomie étrange le faisait sans contexte passer pour un habitant des mines. Le moine se retourna, observant la route et le paysage tandis que son compagnon hurlait : " hue bourrique, Sabet, allez, hue ! " mais il serrait les lanières tellement fort que les jointures de ses mains en devenaient blanches. Et il n'y avait que cette partie de ce corps qui était glabre, car il avait le teint rougi par la colère... Vexé, il haranguait les montures, les forçant par son discours à accéler le pas, mais un évènement imprévu les obligèrent à s'arrêter : alors que le chariot progressait à vive allure et que la muraille se rapprochait de plus en plus, une haute silhouette leur barra la route, bientôt rejointe par un être minuscule au visage encapuchonné. L'Autre tira sur les rennes, les roues crissant sur le gravier tandis que le moine s'agrippait tant bien que mal pour ne pas finir au sol. L'Autre cria sous la surprise... Et bientôt, ce fut l'arrêt total, où ils reprirent leurs souffles, les fidèles bourriques hennisant bruyamment...

Autre : NON MAIS VOUS ETES MALADES ?! Qu'est ce qui vous a... ?
......................................................

Garde 1 : ...T'aurais pas entendu un hurlement ?

Son compagnon leva les yeux au ciel...

Garde 2 : Encore des petits malins..

Garde 1 : Et si on allait voir ?

Garde 2 : Et puis quoi encore ! Tu peux me croire, jeunôt, on me l'a déjà faite celle-là... T'entends un hurlement, tu t'y rends, et pendant ce temps là d'autres pénètrent dans la ville.. Crois-moi : si quelqu'un de déterminé a envie de rentrer dans la ville, même sans notre accord, et avec la muraille alors il y arrivera... Et c'est pas avec cette porte ridicule qu'on les en empêchera.

Garde 1 : Pffff... Faudrait qu'ils consacrent un peu du budget à la restauration de la porte quand même...
......................................................

La nuit était épaisse à présent, et la seule source de bruit provenaient du vent... Seulement de là ? Hé bien non, car deux bruits résonnèrent, tel de vulgaires sacs sur la terre. Lancés sur le bas-côté, deux hommes, un de petite taille et un autre de taille moyenne, ligottés et baillonés, s'enfonçaient dans les ténèbres d'un bosquet, gémissant pour qu'on les entende...

Zadîr : Et merci pour votre bienvaillante coopération !

Autre : HMUUMHHMM !

Tanaëlle : Ce n'est pas très gentil de faire ça...

Zadîr : M'en fiche.. Tout ce que je veux moi, c'est rentrer dans Louise. Ne t'inquiète pas gamine, quand des gens passeront par ici, ils les repéreront sûrement...

La petite fille, elle, avait enfilé le costume de l'Autre qui, bien qu'il soit trop grand, lui allait comme deux gouttes d'eau. Il suffisait juste de rembourrer avec de la paille au niveau du ventre. L'elfe noir, lui, avait réchigné à porter l'habit de prêtre, chose qu'il considérait comme une parfaite insulte à sa race. Mais en voyant le second costume, composé d'un grand décolté, d'un chapeau hideux et d'un... Porte-Jarretelle ?! Il changea d'avis : le costume de moine était moins humiliant. La chariot se remit en route, suivant le tracé à peine visible de la route. Les yeux de Zadîr étaient fatigués, et il distinguait mal les murailles. Son malaise ne le géna pas longtemps, et la fille constata qu'il allait mieux lorsqu'il lança une réplique acerbe.

Zadîr : Pour répondre à ta question de tantôt... Dès que tu seras dans la ville, j'aurai rempli ma mission... Enfin non,.. Je t'aurais raccompagné en ville, là où tu as le plus de chance de t'en sortir si tu retrouves tes parents..

Tanaëlle : Je suis plus en sécurité à la campagne, là où les meurtriers n'ont aucune raison de patrouiller...

L'elfe noir ne répondit pas, ce qui eut don de bouleverser.. Après une semaine passée ensemble, elle avait naïvement espéré que Zadîr avait accepté sa présence... Zadîr était abasourdi. Une fois de plus, la jeune fille avait prononcé une phrase profonde, montrant qu'elle n'était pas aussi gamine que cela. Mais la surprise passée, l'elfe noir haussa les épaules. Il se fichait pas mal du sort de la petite après tout : il l'avait amenée ici, ce qui était déjà un terrible effort... Mais alors, pourquoi hésitait-il à envisager l'abandon désormais ?
......................................................

Garde 1 : Halte !

Garde 2 : Qui va là ?!

Garde 1 : Mais hé ! Tu m'as encore piqué ma réplique !

Garde 2 : priorité aux ancêtres, mon petit... ALors ? J'attends...

Le chariot venait de s'arrêter devant les partrouilleurs, et Bourrique et Sabet hennirent... Les bêtes avaient sûrement fain. A la lueur des torche, on pouvait apercevoir deux silhouettes, l'une élancée et sombre, tenant une lanière, l'autre petite et ramassée, dont le visage était caché. Zadîr prit la parole, essayant de peser chaque mot qu'il allait dire...

Zadîr : Nous venons pour faire une représentation à Louise...

Garde 2 : et vous êtes ?

Et voilà, la question fatidique... Que fallait-il faire ? Inventer deux faux noms ? Mais l'elfe noir n'eut pas le temps d'y réfléchir...

Garde 1 : HEEEE ! Mais c'est GERMAIN ET RAFIOT !!!

Il interpella son compagnon.

Garde 1 : Allez, tu te souviens quand même.. Le moine et l'autre, là, qui ressemblait à un nain !

Garde 2 : ? Hein ? ... Ha oui.. Ca y est, je me souviens, ce sont les deux imbéciles qui ont chanté à la taverne du " Troubadour " ! Ok c'est bon, vous pouvez passer...

Et c'est ainsi qu'ils entrèrent dans la ville... Lorsqu'il s'arrêta, Zadîr descendit et rêvessa quelques instants devant les bâtiments... Les torches allumées, les quelques passants... La seule agitation provenaient des tavernes, bien remplies à ces heures. Aussitôt, il se retourna vers le chariot, se préparant à parler à Tanaëlle. Pour bien faire, il devait l'abandonner maintenant, la prier de déguerpir assez vite et...

TANAELLE N'ETAIT PLUS LA !

L'elfe noir s'insurgea. Comment avait-elle osé s'enfuir ?! Oh la PESTE ! La... Et aussitôt, il comprit pourquoi l'enfant avait pris la poudre d'escampette : Zadîr lui avait dit platement qu'il l'abandonnerait, une fois arrivés...

Zadîr : Hé bien tant mieux ! Me voilà enfin débarassé de cet espèce de vermisseau !

Mais quelque chose n'allait pas... Zadîr possédait une grande curiosité, et il se torturait encore l'esprit pour savoir comment la jeune fille avait réussi à le suivre la dernière fois. Comment avait-elle pu le surprendre aussi, le réveillant en sursaut ? Comment pouvait-elle être aussi intelligente ? Pourquoi est-ce qu'elle ne...

Il retint un hurlement de rage : fouillant sa poche gauche, il avait constaté que sa bourse de pièces d'or avait disparue.


Zadîr : PESTE ! SALE GAMINE ! JE TE JURE QUE JE TE RETROUVERAI !

De fort méchante humeur, l'elfe noir s'enfonça dans les ténèbres de la ville, bien décidé à retrouver la petite voleuse qui lui avait piqué son bien.... Il gardé la buse, n'ayant pas le temps de se changer s'il voulait rattraper Tanaëlle...
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Alexandra Hermder

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MessageSujet: Les hordes de feu...   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeSam 16 Juin - 22:39

@ Charlie : J'ai retrouvé un de mes textes avec une focalisation interne à travers les yeux d'une biche ^^ Ca date un peu mais bon Wink

Les hordes de feu... ( texte en réponse à un sujet rp...)


Le calme régnait, seul le souffle du vent brisait le silence, balottant les feuilles arrachées... Non loin du campement de Lunaë, si l'on fronçait les yeux dans l'obscurité, on aurait pu voir les traces légère d'un animal. En vérité, c'était une biche, qui s'avançait dans une petite clairière aux lumières chatoyantes... Alors qu'elle observait les alentours, elle se sentit soudain attirée par une odeur agréable. Elle n'hésita pas longtemps, et bifurqua, s'enfonçant dans les ténèbres. Son odorat qu'elle savait fin la guidait, elle progressait machinalement. Expérimentée, elle ne gardait qu'un seul mot en tête : " prudence "... Les pièges n'étaient pas rares dans cette étendue de feuillus !

Ses pattes s'enfonçaient dans un sol boueux. Pourvu qu'elle ne soit pas encore dans un marécage ! Parmi tous ses souvenirs de biche, elle gardait en mémoire la terre meuble, cette boue brunâtre qui vous collait aux poils ! Elle s'était embourbée là-dedans et n'avait pu compter sur personne, ce jour-là. Seul son courage et son habilité lui avait permis de sortir de là... Elle toucha un sol pierreux, humant l'air à la recherche de cette bonne odeur sentie plus tôt ! Elle s'approcha d'un arbre. Hum, pas de doute, c'était dans les parages ! Qu'est-ce que ça sentait bon, nul doute que ça devait être délicieux ! Elle tourna autour de l'arbre, s'attendant à tout instant d'enfin trouver la mine d'or ! Elle se rasséréna bien vite, il n'y avait rien... Pas la moindre miette de quelque chose : RIEN !

Tout-à-coup, par une inspiration tout à fait féminine ( ^^ ), elle releva la tête. Un sac pendait à une branche : son repas devait être à l'intérieur ! Elle examina l'objet : il était pendu d'une drôle de manière. Qui donc s'était amusé à le placer à cet endroit ? Après l'avoir observé, immobile, elle sauta pour l'attraper... Raté. Une biche n'abandonna pas aussi facilement, elle réessaya : peut-être serait-il à sa portée... Elle échoua. La bête commença à s'énerver : les acrobaties, ce n'était pas vraiment son fort. Elle recula et prit de l'élan. Elle ne bougea pendant quelques secondes, puis se mit en route, aussi rapidement qu'elle put. Elle courrut comme si sa vie était en jeu. Au dernier pas, il prit appui sur une pierre puis s'envola dans les airs. Qui eut cru qu'une biche pouvait voler ?

Elle attrapa une sangle et, soumise à la force de pesanteur, redescendit aussi vite sur le sol. La suite ne se fit pas attendre, la branche qui retenait la sangle céda et un craquement sonore retentit. Le sac se précipita lui aussi sur le sol. La biche lâcha son dû. Sa " proie " s'était retournée, et avait déversé son contenu sur le sol. Trouvant la source de son odeur désirée, elle commença à manger et à se délecter. Quatre mètres plus haut, une silhouette somnolente émit un son bien étrange. L'animal interrompit son festin, inquiète. Qu'est-ce que c'était comme bestiole ? Un oiseau, peut-être... Soudain, la créature se releva, totalement réveillée. Elle regardait de droite à gauche, cherchant apparemment quelque chose... La " bête " avait des poils plus longs sur le haut de la tête. La biche pencha la tête, cherchant à déchiffrer les borborygmes qu'émettaient la créature. Soudain, celle-ci se retourna dans la lumière, et dévoila son museau...

La biche sursauta : un terrien ! Misère ! Il fallait fuir, à tout prix ! Ses consoeurs lui avaient dressé un tableau bien inquiétant sur ces animaux bipèdes : c'étaient des chasseurs sans pitié au comportement versatile, qui n'hésitaient pas à te poursuivre pendant des heures pour te tuer et te manger goûlument ! Vite, il ne fallait pas perdre de temps ! Elle le savait... Pourtant, elle resta sur place. Elle était extrèmement curieuse, et pour cause : c'était la première fois qu'elle en voyait un. Celui qu'elle voyait avait des poils très clairs et portait autour de lui des " peaux " étranges, de couleurs très variées. Une longue pointe argenté était accrochée à côté de lui. Le terrien en avait une autre, beaucoup plus fine, qu'il tenait en main. Quels fous ces terriens ! Pourquoi dormaient-ils dans les arbres ?

Galadrïm s'interrogea. Pendant tous ses voyages, il n'avait jamais vu une telle chose... C'était un elfe à l'apparence sylvaine, aux cheveux blonds blancs et aux yeux perçants. Son sabre en main, il restait immobile. En dessous de lui, il voyait une biche; qui s'était apparemment régalé de ses provisions. Comble de l'étrange, l'animal n'avait pas fui... Le guerrier pesta : il allait être obligé de trouver de la nourriture autrement maintenant ! Ce qu'il comprit encore moins, ce fut que son sac soit au sol. Il ne savait pas combien de temps il avait dormi, mais il était certain que son sac était resté à ses côtés, bien accroché à l'arbre pendant son sommeil ! Galadrïm, même s'il n'aimait pas dormir en hauteur, avait accepté cette couchette par prudence. Quelques heures plus tôt, il avait repépé des traces d'orcs... Ils devaient être nombreux... Et cela intriguait l'elfe au plus haut point ! Il regarda à nouveau la biche, immobile. Ils semblaient s'échanger des regards sur le monde.

La biche se posait des questions elle-aussi... Ce terrien n'avait pas l'air hostile, et elle voyait à son regard qu'il était différent des propos des siens... Le terrien bougea. Il allait descendre de son perchoir ?! L'animal resta sur place, il ne craignait pas cet être, du moins celui-là...

Galadrïm s'apprêtait à retrouver la terre. Puisqu'il était réveillé, il irait faire du repérage. Après tout, rien ne l'en empêchait avec sa vision nocturne. Tout-à-coup, il arrêta sa descente : il avait oublié les orcs ! Il réfléchit. Non, il valait mieux rester cacher. Un orc, à la limite cinq, ça peut se combattre, mais toute une légion... L'elfe sursauta : sa vue ne le trompait jamais ! Des points orangés se dressaient à l'horizon : des torches. Tout-à-coup, Il fut horrifié : il avait entendu des hurlements ! Les cris se rapprochaient de plus en plus! Bon sang ! Sûrement des éclaireurs... Le guerrier décida de se cacher dans le feuillage, il était fou mais pas suicidaire... Aussitôt, il vit que la biche s'avançait vers les bruits, curieuse... Des branches craquèrent à la droite de l'elfe.

Il se cacha et tenta l'impossible... Il siffla la biche, lui criant ces mots :


Galadrïm : FOUS LE CAMP ! DU BALAI !

La biche fronça ses yeux. Voilà que le terrien se montrait agressif. Non mais ! Les bruits l'intriguaient, elle voulait voir ce qui pouvait créer un tel boucan. Curieuse, ses soeurs lui avaient pourtant dit que ce défaut causerait sa perte. Mais elle ne les avait pas écoutées... Douze orcs débouchèrent des fourrés, brandissant leurs masses et leurs épées. Leurs cris de guerre étaient vraiment effrayants. La biche réagit, elle détala en quatrième vitesse, mais malheureusement, les orcs l'avaient repéré. Parsemant la mort sur leurs passages, les êtres se précipitèrent sur la pauvre bête. Galadrïm tressaillit. Il éprouvait de la compassion pour l'animal, mais ne voyait pas ce qu'il pouvait faire. S'il se faisait détecter, il ne donnait pas cher de sa peau ! Tout-à-coup, il eut une idée. Les deux orcs du devant étaient à sa portée. Il mit sa main et avant et murmura quelques mots. Des boules de flamme apparurent. Les deux orcs n'eurent aucune chance. Les huits autres se précipitèrent. Galadrïm en profita, il descendit de l'arbre, et courrut. Les hurlements de colère couvrirent sa fuite.

L'elfe courrut à en perdre l'haleine. Il n'avait pas pu reprendre son sac, il le savait... Les orcs n'allaient pas tarder à le pister. Un hurlement confirma ses impressions : ils l'avaient trouvé. Galadrïm, pour ralentir ses poursuivants, créaient ça et là des plaques de glace. Après une course interminable, il déboucha dans une clairière, essouflé. Se retournant, il dégaina son épée et prit son sabre dans l'autre main. Tant pis, il lui faudrait combattre. Tout-à-coup, il prit conscience qu'il n'était pas seul : a sa gauche, il y avait un elfe noir, une barde, un homme et une femme... La situation aurait pu paraître comique dans d'autres cas, mais le regard de l'elfe inspirait le respect. Galadrïm se mit en position de combat...
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Kit

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeDim 17 Juin - 1:53

J'aime bien. Toujours ce style très sympa à lire, et si la biche est déjà sympathique, j'aime aussi tes autres personnages, ils ont un caractère qui s'impose vite au lecteur, je trouve.

Encore! study
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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeLun 18 Juin - 13:42

ok ^^ Alors, voici ( roulements de tambours ) : la présentation de Galadrïm, mon tout premier perso rpg Wink * Ce qui était très marrant aussi, c'était que je jouais un garçon sur le forum et qu'on me prenait également pour un gars ! *

La présentation date un peu (faite après un an à jouer ce perso), mais elle regroupe tout de même une explication conséquente sur la vie de cet elfe pas comme les autres...

Le style est très simple et l'histoire se termine par un dialogue à rallonge, vous verrez ^^


Au Commencement... Un déguisement réaliste.



Une plaine déserte à la portée de tous, un endroit calme où les méditations fusent, un univers où seul votre esprit voyage, se rappelant des choses que vous-même aviez oubliées, tel était l'endroit de la destinée où jadis du sang avait coulé, que les hommes appelaient "Plaine des lamentations". Là, alors que le silence régnait en maître, des pas vinrent perturber l'étrange quiétude des lieux. Les feuilles s'arrachèrent des arbres et les animaux méfiants observèrent avec intérêt le nouveau venu. Un être apparut devant eux, silhouette fine et éclairée par le soleil. Le visiteur progressa alors vers eux, les ayant repérés, et avança sa main vers un des créatures. Prenant cela comme un geste d'agression, l'animal s'enfuit, le laissant seul à réfléchir. L'être retira subitement sa cape noire, la remettant dans son sac. Il dévoila ainsi un corps d'elfe, de taille moyenne et à l'allure sympathique. Il ressemblait à s'y méprendre à un elfe sylvain, et d'ailleurs, personne en le voyant n'aurait pu réprimer le contraire. Des cheveux blonds clairs tombaient sur ses épaules et ses yeux brillaient, étincelants. Une épée d'un noir éclatant pendait à sa ceinture et un sabre tranchant était accroché dans son dos. Pensif, il s'adossa alors contre un arbre et se laissa glisser pour finalement s'asseoir sur le sol. Terre recouverte par un tapis de fleurs, aux éclats des plus magnifiques et qui témoignait de la beauté du printemps... L'elfe se plongea alors dans un état second, ne remarquant pas cet autre personne qui l'avait suivi jusqu'à présent...

Une partie de son enfance lui revint en mémoire, mais le plus ancien de ses souvenirs remontait à ses sept ans. Auparavant, il se serait bien demandé pourquoi il avait ainsi oublié une partie de son histoire. Mais, depuis quelques années, il connaissait la vérité... Jusqu'à ses 16 ans, il avait vécu dans ce village d'elfes sylvains, à l'abri de tous les soucis.

Une image se forma dans sa tête... Son père était là, souriant, un arc entre les mains et essayant vainement de lui apprendre à tirer. C'était une arme qui emplissait Galadrïm d'horreur et qui l'emplissait toujours aujourd’hui, ce qui était peu commun pour un elfe des forêts. Après tout, il avait bien vécu aux côtés de ses parents adoptifs, même s'il leur en avait voulu par la suite de ne pas lui avoir révélé sa véritable identité. Il se souvenait également d'Arcgar, être qu'il n'avait plus revu depuis longtemps, qui était un elfe noir et ami d'enfance... Il y avait aussi ce Vinodel de malheur au temple de Gyrothia. Mais Galadrïm, tel était son nom, ne l'avait jamais revu depuis des années. Il avait complètement rayé cet être de sa vie. A ces pensées, il eut un rictus, la force magique des lieux l'envahissait, le transportant des années en arrière. Plus précisément à l'âge de ses quatorze ans...

..............................

Voix : .. Et bien, pour cette mission importante, j'ai choisi d'envoyer Galadrïm !!

L'elfe se redressa, relevant sa tunique blanche qui, en cette belle matinée d'été, avait la même couleur que ses cheveux. Il contemplait un grand temple aux piliers imposants devant lui. Autour du jeune disciple se tenaient une cinquantaine de jeunes gens, à genoux sur le sol... Il se dirigea vers un homme de petite taille et d'âge respectable, qui semblait malgré tout très habile. L'homme lui tendit un parchemin et lui dit :

Homme : Voilà la missive, jeune élève à l'avenir brillant !

Galadrïm : Je tâcherai de remplir au mieux cette mission, maître Kaola ...

Soudain, une voix retentit derrière eux, menaçante par ses propos...

Voix : C'est stupide !!! Maître, vous n'allez quand même pas envoyer ce ..

Galadrïm : Ce quoi ?! Allez Vinodel... Va au fond de tes pensées !!!

Il s'était retourné directement. Apparemment, les agressions de ce collègue ne lui était pas inhabituelles. Le maître lui aussi avait fixé le regard sur l'élève insolent. Néanmoins, il restait immobile...

Vinodel: Faible ... Incompétent ... Maître Kaola, cet elfe est loin d'être le plus fort dans la matière que nous étudions !!! Je suis le meilleur de tout le temple... Que vous faut-il de plus ??

Le maître ne réagit pas...

Galadrïm : Tu t'es déjà observé ? Le plus fort, ha, laisse-moi rire... De plus, le maître ne choisit pas les élèves imprudents comme toi ! Sur ce, ma réponse se fera par le silence...

Vinodel : Imprudent. Peut-être... Mais je ne suis pas froussard comme toi.

Galadrïm : ...

Vinodel : De plus, je sais tirer à l'arc, MOI...

C'était un mot de trop. Alors que Galadrïm, qui ne savait plus se contenir, allait éclater sous la colère, le maître des lieux brisa son silence et répliqua froidement :

Maître Kaola : Sache que la devise de ce temple est : " Seul ton courage fait ta force ! ". Je te trouve bien présomptueux de te nommer ainsi le meilleur de cette bâtisse... Maintenant, cessez les représailles. Je donne cette missive à Galadrïm car je crois et je suis certain qu'il est parfaitement capable de l'assumer...

Galadrïm descendit les marches et son regard croisa celui de Vinodel. Cet échange annonçait les prochains ennuis. Car la jalousie est une chose qui peut conduire à tout. Le maître poussa la porte du temple pour aller s’y ressourcer. Vinodel en profita pour lancer une réplique des plus troublantes...

Vinodel : Crois-moi Galadrïm, nos chemins n'ont pas fini de se croiser...
..............................

Galadrïm se réveilla d'un coup et reprit ses esprits. Il s'égarait et se laissait surprendre par la fatigue. Il n'y avait que cette explication de probable. Jamais auparavant, il ne s'était rappelé toute cette conversation. Il n'avait retenu que le mot "faible", sorti tout droit de la bouche de cet infecte Vinodel... Galadrïm ne prit même plus la peine de s'écrier à quel point il détestait cet être, car le temps avait radouci cet elfe et la rancune était certes encore présente, mais elle ne l'animait plus comme avant...

Galadrïm était un elfe au tempérament bien trempé, qui n'hésitait pas à montrer son mécontentement si cela s'avérait nécessaire. Malgré tout, il offrait assez vite sa confiance, petit défaut qu'il avait regretté de nombreuses fois. Il était énormément fidèle et une promesse chez lui devenait incassable, incontestable. Il avait déjà répliqué aux personnes qu'ils connaissaient " : Service rendu, promesse tenue ! " . Cela lui avait valu le surnom de Fidélius, humain qui avait autrefois foulé sa ville natale et qui avait vaincu un démon des ténèbres. D'ailleurs, beaucoup de gens de son village l'avaient appelé ainsi. Mais, depuis un certain temps, plus personne ne lui donnait ce surnom, preuve que les gens de sa ville ne devaient plus voyager beaucoup...

Malheureusement, cette belle plaine ne ravivait pas seulement les bons souvenirs, elle ravivait aussi les choses qu'on aurait voulu oublier, songes qui témoignaient de nos faiblesses... C'est ainsi que le meurtre de ses parents par des orcs lui revint subitement en tête... A ses seize ans, sa ville fut attaquée par des troupes d'orcs assoiffés de sang . Le chaos emplissait peu à peu les multiples ruelles d'une ville autrefois accueillante. Car depuis quelques mois, les portes de la cité étaient restées closes, pour se protéger justement des orcs des montagnes. Malheureusement, les renforts mirent trop de temps à se montrer dans cet endroit peu protégé. Les orcs arrivèrent à l'improviste, détruisant tout sur leur passage... Pour aider son père, Galadrïm était allé le retrouver, mais celui-ci l'avait ramené à sa mère, qui embarquait le plus de choses possibles afin de fuir. Galadrïm claqua une porte pour aller chercher un objet à la suite d'une demande de sa mère. Mais au lieu d'y aller, il écouta à la porte.

Mère : Simon, Je t'en supplie, protège-le !!!

Son père s'était adressé à elle et lui avait dit ;"Je ne peux protéger quelque chose qui n'est point de mon sang" ..

Si l'on avait jeté une pierre à la tête de Galadrïm, cela aurait eu le même effet... Ne prenant compte des réprimandes de sa mère adoptive, il était retourné sur le champs de bataille, une dague dérisoire à la main. Quand son père l'eut vu, il se retourna et lui cria de retourner au domicile familial. Ce moment d'inattention lui valut de se faire embrocher...
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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeLun 18 Juin - 13:43

Galadrïm se retrouvait là, seul, sans père, en face d'une centaine d'orcs déchaînés. Ceux-ci braquèrent directement leurs arbalètes quand ils virent le petit être affolé devant eux. Les flèches volèrent sur Galadrïm et il perdit espoir... Quand tout-à-coup, les messagères de la mort éclatèrent au contact d'un champs de force invisible. Galadrïm venait de se sauver inconsciemment. Les orcs, contrairement à leurs habitudes, laissèrent tomber leurs proies (à la suite d’une altercation) et se désintéressèrent de lui. Une main se referma sur le poignet de l'elfe et l'entraîna dans une grotte sombre et humide où une centaine de gens s'étaient déjà dissimulés... A la suite de cette bataille tragique, il quitta sa ville, désœuvré et partit à l'aventure... Ou plutôt à la recherche de la vérité...

Galadrïm contempla le ciel bleu, qui brillait de toute sa splendeur. La vérité, il l'avait effectivement obtenue, et cela bien des années plus tard. La fois où il avait rencontré son frère. Son véritable frère : Elbegar.
Mais, il ne l'avait pas rencontré par hasard ! C'était Elbegar lui-même qui avait tout mis en oeuvre pour le retrouver. Galadrïm se laissa emporter dans un rêve éveillé...


..............................

Galadrïm était aux côtés d'Anro 'Baludee, un ami de longue date, et fixait l'elfe noir recroquevillé au sol.

Anro : Bon alors, qu'en fait-on de ce petit imbécile qui nous a attaqués ?

Galadrïm regarda l'elfe au sol...

Galadrïm : Qu'il me dise d'abord quelles étaient ses raisons... Mais je suppose qu'il n'en a pas... Qu'il s'agit de méchanceté gratuite ..

Il se fâcha et une aura malfaisante se dégageait de son être, ce qui étonna Anro... L'elfe noir au sol se mit alors sur ses genoux et l'observa bizarrement. Puis, il se mit à plat ventre devant lui, comme s'il le vénérait. Il prononça diverses paroles dans sa langue et finit par jeter un regard à Galadrïm en disant :

Elfe noir : Gabaal !

Anro s'écria.

Anro : Comment t'a-t-il appelé ? Et qu'a-t-il dit ?

Galadrïm : Il a dit qu'il était enfin revenu ... Que le bras droit de Karma était enfin parmi nous et sèmerait la désolation sur son passage .. Il a aussi ajouté que son dévouement serait sans limite ...

Complètement hagard, Galadrïm se demandait comment il avait pu comprendre les borborygmes de l'elfe noir...

..............................

Galadrïm se rappela l'expression ahurie d'Anro à ce moment-là . Cela le fit sourire... A la suite de cette mystérieuse rencontre, il s'était fait capturer par des elfes noirs et c'était ainsi qu'il avait connu Elbegar. Cet elfe noir lui avait assuré qu'il était son frère... Elbegar lui raconta que leur mère avait transformé l' apparence de Galadrïm afin de le remettre en mains sûres . Mais, il ne put lui expliquer pourquoi... Galadrïm avait froncé les surcils quand l'être lui révéla qu'il était un elfe noir. Elbegar lui dit également qu'il ne s'appelait pas Galadrïm mais Gabaal et que ses parents adoptifs avaient changé son nom en " Galadrïm ". L'elfe s'enfuit, atterré par de telles paroles.

Galadrïm se surprit à rire tout seul . Par la suite, son frère avait tenté d'innombrables fois de le ramener à lui. Car le frère de l'elfe avait un caractère un peu possessif et ne supportait pas d'être séparé de son jeune frère.

Galadrïm se releva, voulant reprendre son parcours. Mais après avoir réfléchi, il changea sa décision, désirant s'enfuir encore une fois de la vie réelle et retomber dans le rêve... Depuis qu'il avait retrouvé son frère, un esprit nommé Gabaal habitait son corps et lui parlait par la pensée. Galadrïm avait fini par s'y habituer, ne pouvant se défaire de l'incruste car il faisait partie de son être. D'autres aventures lui revinrent en mémoire, mais une seule le frappa, car ce qu'il s'était passé à ce moment avait été un grand tournant pour sa destinée...

..............................

Afin de retrouver sa femme, Alima, qui avait été enlevée, Galadrïm était parti à l'aventure avec trois de ses connaissances : Legendarus, Ethran et Anro, afin de la retrouver. Plusieurs embûches se dressèrent sur leur chemin et c'est avec énormément de peine qu' ils arrivèrent enfin à destination : En face d'une forteresse gigantesque... Quand il entrèrent dans celle-ci, une masse surprenante de gardes leur faisait face. Déterminé, l'elfe progressa dans le bâtiment avec hâte, rageant contre celui qui avait enlevé son épouse. Il la retrouva : Alima, la lumière de sa vie, était couchée sur un autel et un vieux mage incroyablement grand se tenait à ses côtés...

Mage : Alors Gabaal ? Content de me revoir enfin ? Je savais qu'en prenant cette crétine ( il montra Alima du doigt ) tu viendrais ici...

Galadrïm : Vous faites erreur .. Je me nomme Galadrïm... Relâchez-la immédiatement !!!

Mage : Non mon vieux bras droit... Sache que l' amulette va enfin être recomposée...

Galadrïm : ??

Mage : L'amulette de la puissance ! Te souviens-tu, il y a d' ici 3000 ans, nous régnons sur le royaume, créant le chaos !

Galadrïm : Non... 3000 ans... Qu'est ce que c'est que cette histoire ?!

Mage : ..hum.. Quel dommage... Quand je t'ai vu périr sur le champs de bataille à cause des sept guerriers légendaires... Heureusement, tu es de nouveau là... Mais je suis étonné de te voir en elfe sylvain, alors que tu étais un elfe noir et démon au sommet de sa puissance... Peut-être est-ce la prophétie de ce maudit Daghot !

Ses pensées étaient brouillées... Ses compagnons avaient beau lui crier des mots, des phrases dans son dos, il ne les écoutait pas, subjugué de voir l' homme devant lui, qu' il croyait connaître alors qu' il ne l' avait jamais vu... Il s' approcha de lui et l' esprit jovial de Galadrïm disparut, laissant place à Gabaal, qui avait dormi en lui durant tant d' années. Le mage fit apparaître une moitié d'amulette, et l' elfe en fit autant, ne sachant même pas d'où elle pouvait provenir... Les amis de Galadrïm criaient derrière lui, essayant tant bien que mal de le ramener à la réalité. Mais c'était peine perdue, car l'amulette fut reconstruite, brillant d'une lumière étrange et maléfique. Galadrïm, reprenant tout à coup ses esprits, regarda le mage qui riait bruyamment de joie, levant ses bras vers le plafond. L’homme se tourna vers lui et l'elfe décida de recourir à la ruse. Il se comporta comme s' il était encore Gabaal. La ruse fonctionna et alors que les connaissances de l' elfe désespéraient de retrouver leur vieil ami, Galadrïm arracha l'amulette des mains du vieil homme, le faisant ainsi vaciller. Un pan de mur s'effondra, et un grand brasier avait fait place aux champs verts et jaunes d'avant... Legendarus envoya une attaque vers le mage, qui était au bord du gouffre. Sachant qu'il allait mourir, celui ci prononça ses derniers mots, mots emplis de rage, de haine, de mystères. Ils résonnèrent dans la pièce atteinte par les flammes...

Mage : Sois maudit Gabaal car je reviendrais ! Que l'amulette et toi ne fasse qu'un, puisque tel est ton destin !

L' amulette que l' elfe tenait en main s'éclaira alors d'une lumière et l'objet maudit entra alors en lui, le faisant hurler de mal. Ses compagnons ébahis ne surent comment réagir à cela, et Legendarus, dans un dernier soupçon de courage, poussa le mage, qui tomba alors dans l'intensité du feu, disparaissant à jamais... Quand tout le monde fut hors de portée de la forteresse, demeure qui tombait par mur entier alors que les flammes le ravageaient de toute part, Les compagnons parlèrent entre eux, inquiets au sujet de Galadrïm... Celui ci leur répondit alors que tout allait pour le mieux, et ils se retournèrent, ébahis, contemplant l' elfe qui était assis en tailleur sur un rocher, un sourire aux lèvres... Rien ne le différenciait d' avant, mis à part son bras droit, qui était à présent aussi noir que de l' ébène jusqu' à son avant bras et qui était entrelacé de symboles étranges... Les flammes léchaient encore l’ancienne forteresse …

..............................

Cette aventure avait été déterminante pour son avenir. A la suite de cela, tout son esprit s'était éclairé et il en savait désormais un peu plus sur lui. Depuis ce moment-là, il avait parcouru tant de routes ! Ses voyages se firent plus longs et il partait parfois pour de longs mois, seul, à visiter une contrée et à apprendre ce qu'il pouvait. C'est ainsi qu'il fit la connaissance de plusieurs personnes : Tatiana, Ezekiel, Alvis, Claus et Ellia, avec qui il fit une quête des plus périlleuses dans l'antre de Daghot, un dragon millénaire. C'est au cours de cette quête que Gabaal fit son apparition. Le corps de Galadrïm avait changé et s'était transformé en un elfe noir dont les traits étaient semblables aux siens.

Un rictus s'afficha sur son visage. Il repensait à sa mésaventure à Rochebrune à cause de son deuxième esprit Gabaal... Il marchait dans la ville d'un pas assuré, à la recherche de son sac. Cela l'embêtait beaucoup, car dans celui-ci se trouvait l'amulette de Gyrophia, amulette que lui avait confiée son maître bien des années auparavant. Il était donc tendu, et quand un paysan s'écria : " Que cherchez vous mon bon monsieur ? " , il entra dans une fureur bleue. Heureusement, il s'excusa et repartit chercher son bien. Il parcourut des rues et des ruelles, sans rien trouver, pour finalement débouler sur une grande place. A ce moment, Gabaal s'était adressé à lui par la pensée.

* Gabaal : Ne l'aurais-tu pas oublier à l'auberge du " vieux moulin" par hasard ? *

Ce fut un mot de trop, il parla à voix haute sans s'en rendre compte et dit :

Galadrïm : Mais tais-toi, imbécile !!!!

Plusieurs personnes se retournèrent et Galadrïm vit la gaffe qu' il avait faite... A quelques pas de lui, un homme s'était retourné, le visage rubicond. Il n'y avait personne autour de lui. L'homme semblait un tantinet enveloppé et portait des habits qui témoignaient de son importance. Des bijoux et des bagues le surchargeaient... Evidemment, l'homme n'avait entendu que le dernier mot de la phrase et avait effectivement cru que cela s'adressait à lui.

Galadrïm soupira, quelles difficultés il avait eu à convaincre ce riche qu'il s'agissait d'une coïncidence ! Une nuit de prison lui avait rafraîchi les idées, car " le riche " était en fait un dirigeant important de la société. L'elfe était étonné de voir à quel point sa malchance avait frappé ce jour-là... Il remonta alors ses longs gants, dissimulant ainsi un destin qui promettait encore bien des surprises...
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Alexandra Hermder

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeLun 18 Juin - 13:43

Galadrïm regarda la plaine. Le vent faisait bouger les brins d'herbe et soulevait les plumes perdues des oiseaux migrateurs... Quelque chose venait cependant troubler cette vision, un être était adossé contre un arbre et regardait dans sa direction. L'être, quand il vit que Galadrïm l'avait repéré, vint à sa rencontre... C'était un elfe sylvain.

Elfe : Et bien, voyageur, je cherche ton nom, car je crois te connaître ..

Galadrïm ( étonné) : Je ne pense pas vous avoir déjà vu pourtant !

Elfe : Je cherche... Je suis certain que votre visage ne m'est pas inconnu...

Galadrïm : Peut-être nous sommes-nous croisés dans une ville ?

Elfe : C'est certain !

Galadrïm : La mémoire peut parfois jouer des tours... Peut-être me confondez-vous avec quelqu'un d'autre ?

Elfe : .... Non... Votre nom va finir par me revenir...

Galadrïm : Cherchez seulement, cherchez... J'ai tout mon temps... ^^

Elfe : hum... Connaissez-vous la ville de Rochebrune ?

Galadrïm : OUI ! J'ai même eu l'honneur d'essayer une prison locale (^^)...

Elfe : Comment cela ?

Galadrïm : Ce serait trop long à expliquer...

Elfe : ... Ha... J'ai tout mon temps aussi vous savez... Ma cité se trouve très loin d'ici... Très très loin et... Je dois avouer que la neige et les hauteurs me manquent.

Galadrïm : Ha tiens, vous êtes montagnard ? Moi aussi... ^^

Elfe : Vous avez fait un entraînement là-bas ? Moi, j'ai suivi une formation dans un temple sacré... Au côté d'un très grand maître.

Galadrïm : ? Ca alors ! Pareil pour moi... Vous aviez beaucoup d'amis là-bas ?

Elfe : .. Pas tellement... Je croyais qu'il fallait être désagréable pour être respecté... Je me suis même fait un ennemi et je le regrette...

Galadrïm : Et vous regrettez quoi ?

Elfe : De l'avoir traité de faible...

Galadrïm : ... Ca me semble étrangement familier cette histoire >< enfin bon...

Elfe : Je ne l'ai plus revu depuis...

Galadrïm : Ha ça... Puisque vous insister pour que je vous raconte, je vais le faire... En fait, je cherchais quelque chose que j'avais perdu dans Rochebrune...

Elfe : Quoi donc ?

Galadrïm : Un sac...

Elfe : Et vous vous démeniez pour un sac ?

Galadrïm : Non , il y avait quelque chose de personnel à l'intérieur... Une chose à laquelle je tenais beaucoup...

Elfe : ... C'est-à-dire ?

Galadrïm : Un objet de valeur... Ou plus précisément une amulette...

Elfe : Une amulette ?

Galadrïm : Oui, l'amulette de Gyrophia... Mais je doute que vous en connaissiez l'origine...

Elfe : ?!?!?!?!?!?!?!

L'elfe dévisagea alors Galadrïm...

Elfe : Je vous connais !!! Mais votre nom, je ne m'en souviens plus... Pourtant, je suis certain que...

Galadrïm : pfff... Moi, je ne me souviens pas de vous...

Elfe : alala...Que de noms me reviennent en mémoire ! Et pourtant, je ne retombe pas sur le vôtre !

Galadrïm : Bah, je ne suis pas vexé, vous savez... Après tout, je ne me souviens même plus de votre visage ! (^^)

Elfe : ... Ca va me revenir... Vous avez participé aux jeux dans Rochebrune ?

Galadrïm : Non... Pas le temps... Après avoir passé une nuit contre de la pierre, j'ai été comme qui dirait... Dégoûté par cette ville. Et injustement enfermé en plus...

Elfe : Il y avait même un tournoi de tir à l'arc... Matière dans laquelle j'excelle. Vous aimez le tir à l'arc ?

Galadrïm : Beurk ! Je déteste...

Elfe : ? Un elfe sylvain qui déteste le tir à l'arc, c'est contre nature !

Galadrïm (sourire aux lèvres ) : Que voulez-vous, je suis un être à part ! (sourire ironique ) ^^

Elfe : Vous n'aimez pas ou vous ne savez pas l'utiliser ?

Galadrïm : ? Les deux...

Elfe : Hé ! je vous ai demandé de choisir !

Galadrïm : Je demande un joker...

Elfe : C'est bon... Dernière question, c'est promis : Vous préférez les galettes ou le lapin aux petits légumes ?

Galadrïm : ? ( froncement de sourcils ) Vous vous moquez de moi là ?

Elfe : Répondez... Et je retire l'option du joker...

Galadrïm : Les galettes ! Mais pas n'importe lesquelles ! Les galettes de Fildia... J'aimais spécialement celles qui se trouvaient dans mon temple. C'était un certain...

Elfe : kelium qui les faisait...

Galadrïm : ( plus de sourire du tout )

Elfe : Je vous ai reconnu, Fidélius...

Galadrïm : voilà des années qu'on ne m'appelle plus ainsi... En fait , je me nomme Galadrïm et vous ?

Elfe : Vinodel !

FIN...
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Matteo Spiel

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeLun 18 Juin - 20:04

J'ai pas lu la présentation, dsl.
Par contre, je tiens a dire :
T'es un OVNI. Tu viens d'une autre planète !
Un PREMIER personnage RP dont la présentation fait TROIS PAGES. Jamais vu ça ><
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Alexandra Hermder

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeLun 18 Juin - 20:54

J'ai aussi précisé que j'avais joué ce perso pendant un an AVANT d'écrire la présentation lol!

J'ai eu tout le temps d'y réfléchir...

Et en commençant, ma présentation d'origine faisait à peu près trois lignes, bourrées de fautes d'orthorgraphe genre : un " T " à la fin des verbes comme joua"t", plia"t",... Etc XD
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Kit

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeLun 18 Juin - 22:18

Chuis assez fan, le style est peut-être simple, comme tu dis, mais c'est toujours aussi agréable à lire!^^

Et ça donne envie de savoir ce que vont donner ses...retrouvailles. ^^
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Nyd Drakan

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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeJeu 21 Juin - 0:01

J'ai juste lu le plus court, dans la peau d'une biche, avec l'elfe... c'est très très sympa. La fin rappelle le Seigneur des Anneaux ^_^
J'en lirai d'autres un peu plus tard (mais avec grand plaisir). Ton style est fort agréable =)
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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeLun 25 Juin - 21:48

Pour les retrouvailles, je les ai pas encore rédigées ><

Miciii Nyd ^^

Petite présentation d'un perso... Je n'avais jamais essayé de le faire en sorte de " journal ".

Spoiler:


3ème cycle des lunes, avant la fête en l'honneur du chef d'Oros'sha

" Moi ? Je me nomme Sephieg... C'est un nom qu'on ne doit pas entendre tous les jours, non ? C'est aussi ce que pense Keldé, mon seul " véritable " ami dans mon clan : c'est lui qui m'a offert le joli parchemin que tu es ! Si je dis " véritable ami ", c'est parce que je ne fais pas confiance aux autres, surtout à ce Rorka, qui semble me couver. Je suis si précieuse aux yeux de mon chef ? Il m'entraîne à l'épée et ses amis proches également... Ils m'énervent tous, sauf Keldé, qui fait lui aussi parti de ses "amis". Mais moi, je crois qu'il joue la comédie... C'est pas sincère. Rorka est sadique envers les siens. Il a démoli plusieurs villages d'humains en un mois, mais ca je m'en fiche, il peut bien : cette pourriture d'humains qui salissent notre territoire ! Rorka m'a toujours dit que les hommes étaient des créatures de basse classe, qui en plus d'être malhabiles possédaient peu de matière grise : bande de crétins... Aujourd'hui, j'ai une fois de plus essayé de soutirer des informations à Rorka, car je sais que j'ai été recueillie par eux. Quand ? j'en sais rien. Où j'étais avant ? Je le sais pas non plus. Je sais juste que ma famille ne se trouve pas dans le clan... C'est pour cela que j'essaye de le faire parler, mais il est aussi peu bavard qu'une tombe. Désespérant. J'admire juste sa façon de combattre à l'épée. J'accepte son enseignement mais pas son comportement. Keldé m'appelle, et je dois te quitter, journal ! "

Trois jours avant la fête... Point de vue de Keldé.

" Weldao, je ne t'ai pas oublié... Je parle tout seul, je médite seul, je suis seul... La solitude me ronge depuis ton départ, et chaque jour, j'attends l'inévitable : le jour où Rorka découvrira le pot aux roses, l'indéniable supercherie... Imagine mon trouble, à cacher, dissimuler, peser mes paroles en sa présence ! Je me montre serviable, je loue ses actes pour qu'il ait moins " de doutes " sur moi. Mais à force de vivre à ses côtés, je devine ses pensées. Faut dire que j'essaye d'éviter les accidents... Il y a autre chose qui me perturbe : la petite Sephieg... Dois-je lui dire ce que je sais ? Si jamais je meurs, elle n'obtiendra rien de Rorka, pas la moindre vérité sur sa naissance. Ce monstre ne saura rien lui dire de plus que ce je lui ai fait croire... Si je meurs... Elle restera dans l'ombre à jamais. La fête est pour bientôt. La lune illuminera la nuit et le feu brûlera. Je connais la signification de tout ça : Rorka veut s'amuser. Que va-t-il faire ? Le même massacre qu'il avait accompli la dernière fois, dans ce village d'humains ? Je ne peux me livrer à personne... Si je dis ne serait-ce qu'un mot, je serais tué de la même manière qu'Irisia, avant même d'avoir pu prévenir ton Trésor. "

Veille de la fête... Rorka se dévoile.

" Ha ha ! La belle affaire ! Demain, ce sera le grand jour ! Comme la dernière fois ! Quand j'y repense, mon frère... Cela me fait rire ! Tous ses pleurs, ses hurlements de desespoir. N'est-ce pas une vision magnifique pour un elfe noir de mon rang ? La fête sera en mon honneur, rien que pour moi. Il y aura buffet, mets délicieux pillés dans des villages de riches ! On m'apportera une épée forgée et sertie, que nul autre que moi ne pourra porter. Je suis déjà au courant, mais je feindrai la surprise... J'ai aussi ordonné que l'on fabrique une lame légère pour la petite Sephieg, fière descendante du légendaire Sephiel ! Si j'avais su que je la trouverai dans ce village incendié par mes hommes ! Elle est si précieuse, et malgré les doutes que je porte sur ses capacités, elle me servira à ma manière... Bon, il y a bien eu un petit accro... Car elle a commis une erreur irréparable aux yeux du clan. Mais grâce à elle, je pourrai trouver le Trésor dont parlait Sephiel. C'est pour cela que je couve cette petite. J'acquiers sa confiance petit-à-petit... J'aurai tant voulu te connaître, Sephiel, mais je sais au moins que je te vengerai, en brûlant les villages où tu t'es rendu, à chaque fête de la Lune ! Ca fait d'une pierre deux coups : je m'amuse et je redore ton souvenir ! Brave clan ! Braves amis ! Braves soldats ! Je vous mènerais sur le chemin de la gloire, et PERSONNE ne se dressera sur ma route ! Tremblez tous, car si vous me résistez, vous subirez le même sort que mon frère,... Weldao... "

.................... Fête de la lune ...................... Avant le discours et le sacre de l'épée.

Une petite silhouette se faufila parmi la foule. Bon, il était vrai que " la foule " était un bien grand mot : leur clan se composait d'une quarantaine d'individus, mais tout de même ! Pour l'ombre fragile, cela en faisait du monde. Elle levait la tête et croisait parfois le regard d'un elfe noir, trop occupé à festoyer pour lui prêter une quelconque attention.

Alors, elle continua sa route, cherchant quelque chose... Ou quelqu'un. L'impatience la gagnait, et l'effervescence de la fête battait son plein ! Rorka n'était pas là, bizarrement. Mais bientôt, il tiendrait un discours, et sans savoir pourquoi, l'ombre savait qu'elle serait conviée à le rejoindre. Il l'appelait toujours... Et il n'y avait que les instants où elle se trouvait à ses côtés qu'elle avait l'impression de compter aux yeux de tous.


En réalité, il y a avait quelqu'un d'autre... Qui s'occupait d'elle et lui parlait, non pas en adulte interessé mais en ami responsable... Comme un père, maintenant qu'elle y réfléchissait. Aussitôt, elle fit demi-tour, scruptant la clairière où étaient installées les tentes. Où était-il ? Soudain, un bruit retentit derrière elle, et elle se retourna en sursaut. Paniquée, elle se rendit compte qu'il n'y avait personne, ce qui signifiait en soi une menace bien plus inquiétante. Elle se sentait telle une proie, le souffle haletant et attendant sa dernière heure.

Au bout de quelques minutes à rester immobile, la proie n'en put plus, elle se dépêcha et s'enfonça dans la forêt. Son coeur battait la chamade, et elle avait peur, très peur... Puis, essouflée, elle s'arrêta et prit appui sur un arbre, quand tout-à-coup elle entendit une voix étouffée...

" Sephieg... "

L'appel résonnait de plus en plus entre les branches, et le vent lui soufflait ces paroles au rythme de son souffle...

" Viens... Je t'en ... Prie ! "

Puis, elle reconnut un timbre de voix familier... Cela devenait de plus en plus faible... Le possesseur de la voix avait sûrement utiliser la magie pour la contacter ! Elle répondit, criant " je viens ! " afin que l'appel ne se taise pas, afin qu'elle puisse le retrouver... Keldé, son ami, son " père ". Elle accélera le pas, manquant de tomber et de trébucher sur des racines. Ses pas résonnaient sur le sol, et elle prenait à peine le temps de reprendre son souffle... Sephieg aurait voulu galoper, ou même voler tel un dragon pour aller plus vite !

L'ombre se stoppa, stupéfaite et pantoise, se mordant la lèvre inférieure....

" KELDE ! " Hurla Sephieg avant de se jeter dans les bras de l'elfe noir, dos contre un arbre et du sang s'écoulant de ses plaies.

" Enfin... Tu es là... " dit-il "Ecoute, je ne mourrai pas ici, je te le promets, je les retiendrai... "

" Qui ? " lui demanda Sephieg, " qui ? "

" Mais si jamais je meurs,... Sache au moins une chose : Rorka pense que tu es la fille du légendaire Sephiel, d'où ton prénom et..."

La jeune fille restait accrochée à ses paroles, attendant la suite.

" Mais tu n'es pas sa fille... Et Sephieg n'est pas ton nom... C'est moi qui t'ai donné le nom de Sephieg... Et je t'ai fait passé pour quelqu'un que tu n'étais pas ... Pour te sauver. "

Sephieg fut abasourdie par ses révélations, même si elle ne connaissait pas ce Sephiel... Elle voulut le questionner, malgré ses blessures et ses avertissements, mais son ami resta de marbre et essaya de la calmer.

" Va près de ce tronc d'arbre, là-bas... J'y ai déposé une épée, Sashdîr... Garde la et sers-t'en pour te protéger. Fuis aussi vite que tu le peux ! Je les retiendrai, je te l'ai déjà dit..."

Des voix retentirent, se rapprochant des deux fugitifs... Keldé resta silencieux, et Sephieg admira son courage.

" Va " dit Keldé, " nous nous retrouverons plus tard... Et là, tu sauras. "

La jeune elfe se cacha derrière un arbre, juste assez rapidement pour que personne ne la vît. Puis elle distingua Rorka, entouré de ses sbires... Mais elle décida de s'enfuir, épée en main, même si elle aurait aimé en savoir plus... Elle entendit que Keldé prenait la parole, et que Rorka éclatait de rire, puis entrait dans une colère noire. Que pouvaient-ils se dire ? Si seulement elle pouvait faire demi-tour... Une détonation retentit, le ciel s'illumina, puis le silence fit place au bruit. Toute la forêt se tut... Sephieg courait toujours, sans but précis. Quelqu'un hurlait de rage loin derrière elle mais elle se retourna pas.
......................................

Sephieg parcourut les routes, grandissant à sa manière... Elle était cruelle et froide jusqu'à son arrivée à Urû'baen, sans pitié pour les elfes et les humains, et nourrissant les préjugés de son ancien clan... Mais quand elle fut engagée dans une taverne, elle se rendit compte que son peuple s'était trompé : il avait sûrement raison quant à la bêtise des hommes, mais il avait oublié de préciser que tous les hommes n'étaient pas des créatures dénuées de bon sens.
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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeLun 25 Juin - 21:54

Comme d'hab, j'aime beaucoup ton style. C'est toujours très agréable de te lire.^^

Dis moi, décélerais-je une prédilection pour les elfes noirs? Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeLun 25 Juin - 22:04

Tu as deviné XD J'ai souvent joué des elfes noirs.. Et mon tout premier perso est en réalité un elfe noir.. Mais sous une apparence d'elfe sylvain... lol!

Voici une autre présentation ( qui date d'un an à peu près >< ) un peu plus " dramatique " adaptée pour un forum sur les livres d'Ewilan ^^ Je l'ai relue... Pour corriger des fautes d'orthographe un peu trop présentes, mais je n'ai pas touché au style XD

Spoiler:

Histoire :

Tout était calme et tranquille. Le Gour était paisible et seuls quelques clapotis se faisaient entendre. Un mouvement, une ombre... Un caillou fut jeté dans l'eau de la rivière, et une fine silhouette se courba pour observer l'étendue claire. Les cieux étaient d'un bleu profond et pénétrant, et rien n'aurait pu troubler la nature acceuillante...

L'ombre se releva, découvrant un jeune garçon au cheveux clairs. Il devait avoir huit ou neuf ans, tout au plus. Ses petits yeux fixèrent un point dans le feuillage, et le vent soulevait les mèches de son front. Pendant un instant, il resta dans cette position, à attendre quelque chose, une arrivée, un geste. Soudain, ses paupières se relevèrent, et un grand sourire illumina son visage. Ses traits enfantins le montraient plus jeune qu'il n'était. Pourtant, à le voir, personne n'aurait su échapper à son bonheur contagieux. Les arbres commencèrent à tanguer, mais il n'y fit pas attention : son regard était rivé sur l'autre rive. Soudain, apercevant enfin ce qu'il attendait, il s'écria :


Daili : Maman ! Vas-y ! Tu peux y arriver !

Sa langue fourcha sur ses derniers mots : il avait quelques difficultés à prononcer les " r ". La mère du garçon était accompagnée d'un autre homme, le père de Daili, qui maintenait celle-ci et lui apportait son soutient. L'enfant se déplaça vers un pont en bois. De là, il pourrait tout observer. Tout-à-coup, la mère prit appui contre un arbre, essayant de lâcher les mains généreuses de son compagnon. Peine perdue, elle s'effondra sur le sol... Son mari s'empressa d'aller la relever. Le petit garçon s'approcha alors du parapet, prêt à passer de l'autre côté si cela s'avérait nécessaire. L'homme regarda sa femme avec compassion, prononçant ses mots :

Père : Allons, rentro..

Il fut interrompu par le garçonnet, qui cria de toute ses forces de ne pas abandonner, de continuer inlassablement ses essais. Dans son esprit, la maladie dont sa mère était victime n'était qu'une illusion qu'il fallait détruire, un cauchemar que l'on aurait pu changer en un tour de main. Des jambes, il fallait seulement de nouvelles jambes à sa maman. Plusieurs fois, la famille Zil'Von avait contacté des rêveurs, personnes dont la science de guérison était incomparable. Malheureusement, elle n'avait jamais eu de réponses... Et le père avait fini par abandonner, chose qu'il faisait souvent en cas de problème. Il ne sut jamais la raison de leurs silences. Les paroles encourageantes eurent un effet apaisant, et redonnèrent courage à la méritante Gaëlna Zil'Von. Elle se releva, agrippant l'arbre avec hargne et refusant l'aide de son bien-aimé. Elle flageola, mais resta debout. Courageusement, elle enleva ses mains du chêne. Sa frêle silhouette semblait faite de cristal, et le reflet du soleil illuminait ses traits. Daili resta un moment sans souffle, ébloui par sa beauté. Elle trébucha. Le garçon grimaça tristement, mais continua à hurler des encouragements bienveillants. A cet instant, Gaëlna releva la tête. D'un geste sûr, elle se remit debout, sans l'aide de quiconque. Le père en resta abasourdi. Daili était lui aussi choqué, mais regardait la femme avec amour. Pour lui, elle remarchait, c'était certain !

Aucune contestation n'était possible !
La malade trembla, et Tolan, son mari, reprit ses traits durs et incertains. Tout-à-coup, Gaëlna avança d'un pas, de deux pas, de trois pas. Un sentiment d'allégresse l'envahit, elle se sentit alors aussi légère qu'une plume, et se mit à courir lentement, en proie à une joie incontrôlable. La garçon ne put retenir un cri de victoire, il sauta sur place, à une hauteur qui n'aurait jamais pu atteindre en temps normal. Le mari continuait d'observer, caressant une larme sur sa joue. Le bonheur le clouait sur place.

Soudain, un hennissement fit sursauter Daili qui, en se retournant, vit qu'un cheval de l'écurie s'était effrondré. Son corps ruisselait de sang. Le ciel se couvrait et les environs ressemblaient de plus en plus à une ruche bourdonnante. Les faibles remous de la rivière se transformaient en d'inquiétantes turpitudes. Effaré, il essaya de prevénir son père, lui adressant de grands signes significatifs...Hélas... Il était si petit...

Tout se passa en une fraction de sencondes... Alors que Gaëlna progressait à un rythme soutenu, un gigantesque sourire aux lèvres, une flèche l'atteignit en plein coeur... Tolan, le père du garçon, dégaina son sabre. Daili resta interdit devant cette scène. Il ne voulait pas y croire, tout cela que songes et cauchemars, la réalité était toute autre : il dormait, et malheureusement les évènements de la journée l'avait troublé. C'était la seule explication : il allait forcément se réveiller ! Sa mère lui adressa un dernier regard, nourrisant le sol de son propre sang.

Le garçon frotta ses yeux, et ne put repousser la réalité ; elle était bel et bien morte. Des images et des souvenirs revinrent dans sa tête : ils n'avaient jamais été aussi nets. Des moments qu'il avait oubliés foulèrent les couloirs de son esprit, se sortant du flot de sentiments qui s'y déversaient. Il sentait déjà un vide en lui, un espace qu'il ne parviendrait plus à combler. Son père le fixa, tenant fermement son arme. Ses yeux étaient impassibles, et ne reflétaient plus rien : son esprit ne vivait déjà plus. Le chagrin était insupportable... Et pourtant, son corps continuait d'avancer, repoussant l'inévitable. Il avait l'air d'une marionnette, en regardant avec affolement de droite à gauche. Tolan prit une décision : d'un geste, il lança son poignard à son fils. Celui-ci se recula, évitant ainsi de recevoir une blessure de la part de son père. Le " cadeau " était un héritage qui portait les armes de la famille Zil'Von. Daili lança un regard affolé à son père, mais l'homme ne lui prêtait aucune attention. Ses yeux étaient rivés sur un homme habillé de noir, dont le visage semblait invisible.


Le garçon ne put retenir un cri en voyant la stature du guerrier : il dépassait son père d'au moins deux têtes, et ses muscles étaient vraiment impresionnants ! Une chose cependant le perturba : l'homme en noir n'avait pas d'armes. Cela le répugna au plus profond de lui-même. Avait-il l'intention de sa battre à maies nues, et de gagner contre un homme armé ? C'était une véritable insulte ! Tolan chargea son adversaire, en hurlant ces mots :

Père : SALE ORDURRRRrrrgg....

Il n'avait même pas eu le temps d'attaquer. Une arme scintillante était apparue dans la main de l'homme en noir, comme si celui-ci l'avait dessinée... Le tueur n'avait pas hésité à embrocher Tolan. Daili accourut vers le corps de sa mère, touchant ses cheveux et observant anxieusement les moindres gestes du tueur. Il avait oublié ses peurs. En caressant le visage de Gaëlna, il remarqua alors une amulette qu' il n'avait jamais vue. L'objet en question était assez petit, et assez moche aussi... On aurait dit que le bijou avait été délibérément sectionné en deux. Dans ce cas, il manquait une partie. Sans hésiter, l'enfant referma sa main sur un dernier souvenir. Il se releva, le fourrant précieusement dans sa poche. Pendant ce temps, l'assassin regardait le grand domaine, observant avec insistance l'étage supérieure d'une grande maisonnée...

Daili serra les dents. Les hurlements de son père n'étaient certainement pas passés inaperçus. Pourquoi aucun serviteur n'était venu à leur secour ? Son esprit était malmené en tout sens, montrant une grande sagesse pour un enfant de cet âge. Soudain, une voix... Crissante et aigue à la fois, percuta le mur de ses pensées.


Guerrier en noir : Tiens tiens, que fais-tu là bonhomme ?

Cette phrase qui retentissait dans son esprit l'horrifia. Daili prit conscience que sa fin approchait. Dans un geste désespéré, il prit le poignard de son père, et courrut vers l'assassin. La vengeance, la haine résonnaient en lui comme si une armée de soldats se ruaient dans la bataille. Le guerrier, qui juste là était resté statique, se retourna brusquement, affichant une mimique étonnée et amusée. Un tel élan de volonté, cela le laissait perplexe. Pourtant, il ne s'attarda pas à de futiles réfléxions... Il laissa le petit approcher, lui arrachant son arme au passage. Daili n'avait rien vu venir. Il avait serré sa lame autant qu'il avait pu. Un mince filet de sang s'échappa de sa paume, laissant une horrible marque noire.

Guerrier : Je suppose que tu n'en a plus besoin... Pourquoi un cadavre aurait-il besoin de cela ?

Il la lança vers le Gour. Il y eut un bruit sonore. Les nuages qui se profilaient n'améliorait pas la visibilité, si bien que Daili ne vit pas que sa lame continuait son trajet. Comment ? C'est bien simple : dans son élan, l'arme avait traversé un tronc flottant ; une branche était tombée à l'eau au passage. Etait-ce l'obscurité qui empêcha les deux personnes de la voir ? En tout cas, le hasard faisait bien les choses... L'homme s'approcha de l'enfant, le forçant à reculer. Le dernier survivant de la famille Zil'Von obtempéra, non sans crainte. Il suivait le regard de son adversaire, essayant de ne jamais baisser les yeux. Cette tentative stupide fit rire l'assassin.

Guerrier : Tu veux m'impressioner, peut-être ? HA HA HA ! Ha oui, juste une question : tu sais nager ?

Daili : .... Heu... H... Heu... N... No... Non...

Guerrier : Je m'en doutais. ADIEU !

Il l'attrapa contre lui, tirant les bras de l'enfant. Il lui donna alors un violent coup de pied dans le dos. Un craquement sonore retentit... Le bras gauche de Daili ne lui était plus d'aucune utilité. Après une dernière remarque sarcastique du tueur, qu'il n'entendit pas mais devina amère, l'enfant sentit la surface froide de l'eau sur sa peau, s'enfonçant dans les profondeurs. Il ouvrit ses yeux sous l'eau, apercevant la triste réalité. A l'aide de sa main valide, il effectua une série de gestes frénétiques, pour reparaître à la surface : peine perdue, son courage était peut-être énorme, mais sa condition physique ne lui permettait pas cet écart. Il fut emporté par le courant. Le tueur, ne le voyant plus, éclata d'un rire rauque... Effrayant.

Daili vivait toujours, contrairement aux convictions de l'homme en noir... Ne pouvant lutter contre le courant, il s'était laissé aller... L'oxygène lui manquait, mais la vie n'était plus très loin... La mort non plus d'ailleurs. Faisant preuve d'une persévérance hors du commum, il agita ses jambes et son bras, et réussit à sortit sa tête de l'eau. Un bol d'air revigorant lui emplit les poumons, déserrant l'étreinte du trépas. Il n'eut malheureusement pas le temps de trouver une solution à son malheur : la furie des eaux l'emporta tel une brindille fragile, ne lui laissant aucun instant de repos. Il eut la vague impression de sombrer, de mourir à petits feux, car ses forces l'abandonnaient. Il était honteux, honteux d'avoir aussi peu de forces pour survivre. Soudain, une force l'attira vers le bas, et ses yeux se refermèrent sur l'obscurité...
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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeMar 26 Juin - 22:04

Le noir, le néant, des images... Une femme, une femme courant sur un chemin parsemé de fleurs. Les fleurs de l'espérance... Ses traits étaient si doux, si purs... Tout-à-coup, les yeux bleus de la jeune femme prirent une teinte rouge, sa bouche, ses joues, son visage se déformait ! Un large sourire laissa apparaître une créature diabolique, engagoulée par un large capuchon noir. L'homme en noir !!! Daili hurla, et mit plusieurs instants à reprendre ses esprits... Il était à côté d'un feu, et une couverture venait d'être posée sur son corps. Son bras était soutenu par un bandage...

Homme barbu : Ho HO ! On dirait bien que t'es réveillé bonhomme !

Daili se redressa. Le mot "bonhomme" lui arracha une grimace de douleur. L'homme barbu s'appelait : " Gorgo Fardac ", et était d'ailleurs une personne bien sympathique. Il se lia d'amitié avec lui. Gorgo lui expliqua alors comment il l'avait " trouvé ". Revenant d'une sortie de chasse, il avait voulu observé le Gour avant de rejoindre ses compagnons. Et voilà qu'en regardant la rivière, il avait aperçut une silhouette retenue par une énorme racine ! La suite, on pouvait la deviner... Malgré son jeune âge, Daili l'avait remercié de tout coeur.. Pendant près de trois mois, il resta avec lui, s'accrochant à la seule personne qui lui témoignait de l'affection à ce jour. Le barbu, ne voulant pas le brusquer, ne lui avait rien demandé.

Quand son bras fut guéri, Daili formula sa requête à Gorgo... Celui-ci lui obéi et l'accompagna un moment, le ramenant vers une route principale. Son ami, appréciant peu l'idée de l'abandonner, hésita avant de le laisser à son destin. Mais c'était Daili qui avait insisté...Le chasseur lui avait appris pas mal d'informations sur la chasse, même si le jeune garçon n'en avait pas retenu grand chose...


Pendant trois semaines, il déambula à travers les plaines et les forêts; devant sans doute sa survie à sa bonne étoile. Pour chasser, il avait établi une véritable stratégie. Certes, elle n'était pas sans faille, mais cela réussissait à le nourrir un minimum... Jusqu'à ce jour là : Daili avait progressé dans la forêt, entamant un minutieux travail de repérage. Malheureusement, il n'avait vu aucun animal... Ni même un seul oiseau... Cela ne le rassurait pas, pas du tout. Après quatre heures de recherches assidues, il s'était assis sur un rocher, complètement découragé. Il avait désespérément hurler " Revenez...Papa, maman... " . Il avait bien prononcé les " r ". Son défaut de prononciation avait bel et bien disparu. Soudain, il se remémora un repas qu'il avait passé avec ses parents... Ce gigot... Si beau et si tendre... Il aurait donné n'importe quoi pour en avoir un. Il avait alors relevé les yeux, sentant une odeur significative. Bon sang ! Un gigot, sur une pierre, aussi odorant et imposant que dans ses souvenirs était apparu ! Non non, ça ne se pouvait pas, il délirait. Pourtant, sa raison ne le retint pas, il se jeta sur la viande, la dévorant en quelques bouchées empressées.

Daili avait 14 ans... Cela faisait près de six ans que la nature sauvage lui tendait les bras. Il ne savait pas vraiment où il était, mais ne désespérait pas : il finirait bien par apercevoir un village ! Car vivre en pleine nature, il en avait soupé... Il marcha durant une heure, deux heures,... Cinq heures. Un hennissement le tira de son avancée machinale. Des gens approchaient ! Il se cacha derrière un buisson, attendant avec appréhension la venue des étrangers. Cette vision le laissa sans voix : un chariot se déplaçait lentement, tiré par deux chevaux. A son bord, un homme âgé de la cinquantaine, et une .... Magnifique jeune fille. Il les aurait bien laissé passer, sans réagir... Si seulement il n'avait pas aperçu cet éclat brillant à la ceinture de la fille. Directement, même si ses souvenirs étaient un peu flous : il la reconnut : l'arme de son père !!! Il n'hésita pas : il sortit des fourrés et se posta devant la charette. Son conducteur, l'ayant vu au dernier instant, tira sur les rènes comme un forcené.


Conducteur : hooooooooooooooooooooooooo !!!!!!!

Les chevaux soufflèrent, mais Daili resta sur place, arrachant un sourire interrogateur à la jeune fille. Ayant repris ses esprits, l'homme lui adressa la parole.

Homme : Bon sang ! Tu es fou ou quoi ? Tu voulais te faire écraser petit ?! Allez, que fais-tu là tout seul ?

Daili : JE NE SUIS PAS PETIT ! C'EST COMPRIS ?!!!

Homme : ne t'énerve pas voyons... C'est normal que tu sois de petite taille.. Tu as quel âge ? 9 ans ? 10 ?

Daili ( fronçant méchamment les sourcils ) : 14 !

Homme et fille ensemble : 14 ?!!!!

Daili : Naan, vous n'êtes pas sourds..

Cette tentative détendit quelque peu l'atmosphère. L'homme reprit de plus belle :

Homme : Pourquoi nous as-tu arrêtés ? Tu es perdu ?

Daili : loin de moi cette idée, mais vous avez quelque chose qui m'appartient.

Homme : ?

La jeune fille prit alors la parole.

Fille : Mon nom est Gaëlle, Gaëlle Nar' Waar...
Que veux-tu ?

Il tressailit au nom de la jeune fille... Gaëlle, Gaëlna... C'était si proche...

Daili : Puis-je voir votre... Dague ?

La fille parut un peu surprise, mais après un moment, elle détacha son arme de sa ceinture. Elle descendit du chariot, et s'avança rapidement vers le jeune garçon.

Gaëlle : Voilà.

Daili contempla l'arme. Il ne s'était pas trompé. Quelle coïncidence ! Il l'observa durant quelques sencondes, puis une larme se mit à couler le long de sa joue. Il recula.

Daili : Je suis désolé de vous avoir dérangé...
Reprenez la route, tant que le temps vous le permet !

Ses interlocuteurs restèrent ébahis par ce revirement. Après un vif salut, le chariot se remit à avancer, puis s'arrêta soudainement. Gaëlle descendit, rejoignant le garçon.

Gaëlle : Ecoute, j'ai vu dans tes yeux que tu ne me disais pas tout... La dague t'appartient, j'en suis certaine... En fait, je l'ai trouvée près d'une rivière, enfoncée dans un tronc d'arbre...

Elle passa une main contre ses habits, repérant l'insigne de sa famille. Elle prit son arme et regarda au plus profond de ses yeux.

Gaëlle : Les insignes correspondent... Prend là..

Elle progressa à nouveau vers le conducteur, qui commençait à s'impatienter. Daili l'apostropha.

Daili : Attrape !

La jeune fille tendit les mains, et reçut l'amulette cassée entre ses paumes. Après avoir échangé un sourire, elle partit. Entre le souvenir de son père et le souvenir de sa mère, Daili avait fait son choix. Depuis cette histoire, Daili vagabonda, cherchant son destin... Peu de temps après, il se fit engagé dans une troupe de voleur dans un port. Certes, ce n'était pas un poste des plus reluisants, et cela le génait un peu, mais il ressentait le besoin d'être... En groupe. Dans les profondeurs de son esprit, une quête bien plus importante le torturait : il vengerait la mort de ses parents...
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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeSam 14 Juil - 22:10

Une nouvelle histoire pour une nouvelle présentation de perso ^^ Celle-ci change un peu avec ce que j'ai l'habitude d'écrire * enfin, pour moi, c'est ce qui me semble XD *

Ce que j'ai racontée avec Zadîr se raccorde avec cette histoire, part que la petite Tanaëlle a grandi drunken

Tanaëlle, apprenti farceuse !


Le félin du soir...


Partout régnait le silence, parfois troublé par des voix murmurantes au clair de lune, des chuchotements ou des éclats de rire qui s'étouffaient dans la nuit. Au centre, si l'on s'approchait de la place de la ville, on trouvait une plus grande agitation : c'était la pause des soldats dans les tavernes. Contrée tranquille, soldats au repos... Les seuls patrouilleurs faisaient la ronde aux entrées principales, mais personne ne se souciait du chantier de la fête, lieu qui serait en pleine effervescence le lendemain matin. Les préparatifs se montraient fastidieux et pour cause : le jour suivant, à la tombée de la nuit, des seigneurs, damoiseaux et damoiselles se présenteraient et dégusteraient en l'honneur du couronnement. Ce serait le premier roi de Golte, aussi était-ce des festivités pour le moins importantes. Au placard le maire, place à la royauté !

Un homme nommé Grégor entra dans une taverne miteuse, moins animée que les autres, le col remonté et la tête fière. Il n'avait pourtant pas l'habitude de fréquenter ce genre d'endroit. Que faisait-il ici ? A cinq mètres de là, un sourire se dévoila à la lumière d'une torche... Peu après, une silhouette furtive se faufila parmi les ombres, dévoilant une agilité presque féline. Elle n'était pas bien rapide, mais elle régulait sa vitesse par prudence : un mouvement de trop pouvait la trahir; et même si elle avait l'habitude de foncer tête baissée, une fois n'était pas coutume...

Après avoir parcouru plusieurs ruelles, Le " chat " vit un panneau et s'immobilisa. Quelque peu paniqué, il s'empêcha de respirer bruyamment malgré sa fatigue apparente. Il se colla ensuite à un mur et tourna prudemment son regard vers la droite : deux gardes arrivaient, lances en main. Tout bien réfléchi, "Le Visiteur" devrait passer au plan B, fidèle à ses opinions : " il vaut parfois mieux être un bon comédien qu'un espion mort. " Ni une ni deux, l'ombre gracieuse sortit de la ruelle, empruntant une démarche posée et naturelle... Les gardes remarquèrent directement sa présence et restèrent interdits pendant un court instant : devant eux avançait une jeune fille, de taille moyenne, aux cheveux blonds et aux yeux perçants. Ses oreilles légèrement en pointe témoignaient de ses origines. En plus, cette jeune fille était connue dans toute la ville ! Reconnaissable entre toute grâce à son apparence physique et à ses fameux " plans ", l'espionne alimentait ragots et rumeurs. Mais pourquoi donc disposait-elle d'une telle popularité ?!

" Bon sang, Tanaëlle ! Mais qu'est-ce que tu fiches ici ? " s'exclama le premier garde.

Son collège enchérit : " Tu sais pertinemment que le chantier est fermé durant la nuit ! "

La dénommée Tanaëlle se retourna vers eux, les mains dans les poches en leur adressant un grand sourire. Combien n'avaient pas craqué en voyant cette mimique particulièrement attendrissante et... Charmeuse. Elle leur répliqua d'une voix calme, qui se voulait légèrement étonnée, prête aux confidences...

" Oui oui, je le sais ! "

Elle se rapprocha d'eux, baissant le ton...

" ... Mais je voulais vous prévenir que Grégor venait d'entrer au " Ripailleur " et qu'il payait la prochaine tournée ! "

" COMMENT ?! " crièrent les gardes simultanément.

" Ce Vieux radin ? Bon sang, c'est pas croyable... " ajouta le deuxième garde avec une mine étonnée.

Il hésita puis ajouta :

"Allez, viens Yohan, faut en profiter, c''est pas tous les jours que le Grand Conseiller offre à boire ! Et toi, Tanaëlle, file ! Je veux plus te voir dans les parages ! "

Les deux hommes marchèrent à vive allure et bifurquèrent au coin d'une ruelle. Tanaëlle avait le champ libre désormais. Cela la faisait rire, et elle s'amuserait encore plus demain matin quand la phase finale de son plan serait enclenchée ! Oubliant les mesures de sécurité, elle s'agrippa à une poutre récemment fixée et grimpa aussi vite que possible. Une fois en haut, elle eut une vue surprenante de la ville. Baignée dans un éclairage tamisé, celle-ci paraissait mystérieuse et emplie de dangers. Pourtant, c'était une ville sans histoire... Pas de guerres, pas de meurtres, pas de vols... D'ailleurs, si certains villageois avaient fait acquisition de volets et de cadenas pour leurs maisons, ils n'en avaient pas grand usage... Car ils venaient d'autres bourgades et ne connaissaient pas encore le calme relatif qui régnait dans ce territoire. A Golte, bien peu de portes étaient verrouillées, et si l'on demandait à un paysan s'il fermait ses verrous, celui-ci n'avait qu'une seule chose à dire : " Chez nous, voyageur, fermer ses portes signifie limiter sa propre liberté ! ". Il n'empêche, c'était bien joli tout ça... Tanaëlle avait pensé quelques fois à se remplir les poches. Pourtant, sa conscience l'avait arrêtée, surtout parce qu'elle s'était attachée à toutes ces citoyens Goltéains... Leur faire du mal signifiait sa propre douleur...

Elle marcha sur le toit... Arrivée au bord, elle fixa un point devant elle. Sa vision de nuit lui permettait toujours de réussir ces projets. Peu après, l'ombre agile s'accroupit et prit un couteau dans sa poche, prête à préparer le " terrain ". Un rictus s'afficha au coin de ses lèvres, et elle avisa une bâche qui correspondait parfaitement à ce qu'elle cherchait ! Ensuite, elle releva la tête, observant le ciel : là-haut, d'énormes nuages s'amoncelaient et l'atmosphère devenait lourde, signe d'un orage imminent. Contente, Tanaëlle émit un soupir de soulagement : la pluie faisait partie intégrante de son plan. Sans eau, aucune chance de réussite !

D'un geste, elle déchira un coin de la bâche et l'enleva de son attache. Manquant de tomber, elle s'étira alors au maximum et essaya de l'accrocher à l'extrémité d'une poutre située en contrebas. Ce fut bientôt chose faite, et une fois sa manoeuvre menée à bien, elle contempla le creux singulier qu'avait formé la bâche. Des gouttes de pluie commencèrent alors à tomber, coulant le long de ses cheveux et de ses joues... Tout-à-coup, Tanaëlle se releva et jeta une pierre rouge sur la bâche. Le caillou glissa et s'arrêta dans le creux. Objectif atteint ! Il suffisait désormais d'attendre le lendemain...

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Le grimoire des mémoires oubliées...


Tôt le matin, maison d'Alrick Kelde...

" Alors... Sort de destruction avancé. Comment trouver les points sensibles d'un objet ? Heu... Nan... Trop difficile, j'y arriverai pas... Alors... Ah voilà ! "

Tanaëlle fronça les sourcils et commença à lire, cornant nerveusement le coin de la page pendant sa lecture...

" Maîtriser un sort de destruction requiert une grande technique... Gne gne gne... Oui, je sais.. Et il faut signaler que différents dégrés de maîtrise doivent être... Bon sang ! Pourquoi font-ils des phrases aussi longues !!! Ha voilà : dernière étape du sort de déchirement, variante du sort initial, très simple à employer, agit sur les tissus et objets légers. Plus qu'à apprendre la troisième étape et je réussirai ! Continuon hum... Bravo, vous connaissez maintenant les bases techniques du sort. A présent, fixez l'objet et répétez ces mots : variu... "

" Tanaëlle, je peux entrer ? " dit une voix.

Sursautant sous la surprise, la jeune fille émit un vif : " DEUX minutes ! Je t'ouvre euh... ", rangeant précipitamment le grimoire des " mémoires oubliées " en dessous de son lit. Paniquée, elle laissa glisser la couverture sur le plancher, ce qui donnait l'impression qu'elle venait de sortir du lit. Elle retira en partie sa chemise de son pantalon court. Ensuite, en faisant mine d'être en train de s'habiller, elle fit grincer consciemment la porte de son armoire, fouillant à l'intérieur de celle-ci... Mais toutes ces manoeuvres ne passaient pas inaperçues, et le visiteur derrière la porte commença à s'impatienter.

" Alors, tu m'ouvres ? Ou je défonce la porte... "

Tanaëlle répliqua :

" Tu n'oseras jamais ! ... Attends que je donne un petit coup de nettoyage dans tout ce désordre !"

" Ta chambre est tout le temps en désordre... Tu n'arriveras pas à me faire gober ce mensonge... " dit la voix, d'un ton sûr et sans appel.

La jeune fille s'approcha alors de la porte et enfonça la clé dans la serrure, maintenant la poignée... Ensuite, une fois son " antre " ouverte, un vieillard entra, le teint pâle et les cheveux grisonnants, et examina la pièce d'un oeil soupçonneux. Cet homme s'appelait Alrick et s'occupait de l'éducation de la jeune fille, qui allait sur ses dix-huit ans. Tanaëlle avait beau adoré cette tête de mule, elle savait qu'il cachait pas mal de secrets et elle espérait les percer un beau jour... En son for intérieur, la jeune fille se convainquait que ce vieil homme 'avait connu son père. Lui, il lui manquait tellement... Mais elle ne souvenait même plus de son visage. Seuls subsistaient dans son esprit des images floues. Néanmoins, elle possédait deux objets qui avaient jadis appartenu à son géniteur : une épée posée contre le mur de sa chambre, et ce grimoire, qu'elle tenait encore entre ses mains avant l'intrusion d'Alrick, son " oncle " ( titre qu'elle lui donnait à force de vivre à ses côtés ).

Si le vieillard connaissait l'existence de l'épée, Tanaëlle croyait naïvement qu'il ne se doutait pas de la présente du grimoire. Elle se souvenait d'une chose : ce livre magique, son père lui avait remis en main propre avant de s'en aller, la laissant aux bons soins d'Alrick ! Depuis, elle avait des trous de mémoire à en devenir dingue ! Soudain, la sortant de ces pensées, son oncle prit la parole.

" Bon, tu t'es décidée pour la fête ? Tu vas y aller ? "

Tanaëlle répliqua, soupirant : " Pourquoi tiens-tu absolument à ma présence ? Et puis... Tu n'aimes pas les fêtes, tu le dis tout le temps ! Pourquoi cet interêt soudain ? "

La réponse tarda un peu à arriver, mais ce qui attira son attention fut qu'Alrick empruntât une voix mystérieuse...

" Tu verras... Je voudrais simplement que tu y sois. Promets-le moi... "

" heu... Pro... Promis. " bégaya Tanaëlle.

" bien, dans ce cas à ce soir ! Met quelque chose de correct... Un pantalon de cuir et des bottes couvertes de boue, c'est pas très féminin. "

Il ajouta :

" Ha oui.. Aussi.. Je ne sais pas ce que tu manigances, mais il serait peut-être temps d'arrêter ton petit manège avec le conseiller Edet. "

Un sourire aux lèvres, il referma la porte derrière lui et s'en alla... Tanaëlle, après avoir vérifié que son oncle n'était plus dans les parages, s'empressa de sortir le livre de sa cachette. Avec un geste doux et nostalgique, elle caressa la couverture et sentit les reliefs sous ses doigts fins. Pour elle, cet ouvrage comptait plus que son propre honneur. Un instant plus tard, elle revint à la dernière page qu'elle avait consultée. Ses yeux furent attirés par une reliure ancienne, faite de symboles et de lettres d'or... Elle murmura une phrase et fit un signe du poignet, puis constata avec merveille qu'elle avait appris sa leçon. Deux mois, il lui avait fallu deux mois pour maîtriser un seul sort de ce bouquin...

La lumière du soleil brilla à travers la fenêtre, et Tanaëlle bondit de sa chaise et se dirigea vers la sortie, abandonnant le grimoire dans un compartiment de son bureau. Avant de sortir, elle effleura le pommeau de l'épée de son père et la regarda rapidement. Cette épée d'un noir d'ébène, gravée de signes étranges la fascinait. Quels secrets lui réservait-elle ?
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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeSam 14 Juil - 22:12

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La blague et les quatre vérités...


Chantier de la fête. Derniers préparatifs... 9h30 du matin.

" Réserves ?! " s'écria une voix.

" Fait, monsieur le Grand Conseiller. " dit un soldat.

Le Grand Conseiller continua son discours : " Et vérifier les lampions, vous y avez pensé, bande d'incapables ?! "

Le soldat acquiesça, un peu inquiet de voir que le Maître était d'une humeur exécrable. Que s'était-il passé la veille ?! Lorsque Grégor Edet avait fait son entrée sur le chantier le matin même, ses yeux avaient lancés des regards assassins à tous les gardes présents. Plusieurs d'entre eux s'étaient alors éclipsés, en proie à une peur soudaine... Tout-à-coup, la curiosité du soldat fut satisfaite d'elle-même, car le Grand Conseiller commença à narrer les raisons de sa colère.

" Bon sang... Si je retrouve le crétin qui m'a fait ce coup-là, je le fais pendre. Non mais vous vous rendez compte ! Je me rends à une taverne, la moins populaire de la ville pour un rendez-vous important, et une trentaine de gardes débarquent en réclamant un verre ! Surperbe ambiance pour parler affaire... Qu'est-ce qu'ils s'imaginaient, ces fourbes ? Que je leur paye une tournée peut-être ?! "

Bavard comme une pie, Grégor continua son histoire et dériva dans une nuée de détails qui perturba le soldat. Il ne suivait plus rien et se contentait désormais d'hocher la tête en s'exclamant de temps à autre : " ohh ! Non ! Pas croyable... " Son dictionnaire d'expressions utiles s'amenuisant au fil de la conversation, il craignit que le Maître ne découvrît la vérité sur son " auditoire "... Heureusement, un événement imprévu sauva le soldat déjà exténué par un mal de crâne : tout-à-coup, sans aucune raison apparente, Grégor s'immobilisa, observant avec méfiance une poutre de bois. Le soldat ne comprenait plus rien... Mais le Grand Conseiller leva les yeux et s'empressa de demander des explications aux personnes présentes sur le chantier.

" OUVRIERS ! "

Un ouvrier approcha, l'air étonné... Grégor enchaîna :

" Qu'est-ce que c'est que ça ?! "

L'homme leva les yeux, émit un " heu " d'incompréhension et répliqua.

" Ben... Apparemment, cette bâche s'est détachée et a formé un creux, et comme il a plus cette nuit ben... Ca s'est rempli quoi. "

Le Maître fronça les sourcils, d'un air de dire : " tu me prends pour un idiot, mon vieux ? "

Ironique, le Grand Conseiller répondit : " Les bâches sont sensées être bien attachées, non ? Ou alors ne faites-vous pas correctement votre travail ?! Oui, ça doit être ça... Mais quelque chose me perturbe. Il y a une ombre dans le creux, sans doute une pierre ou un objet rond au milieu de toute cette flotte. Vous allez sans doute me dire que la pierre est arrivée toute seule ? "

Devant le visage pantois de son interlocuteur, Grégor s'avança et se posta en dessous du creux... Il leva son index et toucha le bas de la bâche, ce qui produisit une vague dans cette piscine pour moineaux... Un rire nerveux résonna, étouffé peut-être, mais cela n'empêcha pas Grégor de sursauter en croyant qu'un ouvrier se moquait de lui.

" Bon, maintenant que tout le monde a bien ri... " dit Grégor, " Retendez cette bâche ! Exécution ! Et gare à vous si je remarque des incidents similaires. "

Soudain, alors que le Grand Conseiller s'apprêtait à faire demi-tour, un bruit se fit entendre au dessus de sa tête, signe d'une catastrophe imminente : inexplicablement, la bâche se fendit d'un coin à l'autre du creux et répandit son contenu sur la malheureuse victime. Tout d'abord sonné et outré, Grégor Edet resta de marbre, la bouche ouverte, à contempler les soldats qui s'esclaffaient bruyamment. Ensuite, fou de rage, il ordonna qu'on lui apporte de quoi se sécher et sonda la foule d'ouvriers. Tous s'attroupaient autour de lui et personne n'osait dire un mot. Mais alors, vif et sincère, un rire cristallin brisa le silence. Le Grand Conseiller débusqua aussitôt le farceur, ou plutôt la farceuse, dissimulée derrière des sacs. Son visage devint rouge de colère, ses muscles crispés témoignait de sa rage et son regard se fixa dans les yeux de Tanaëlle.

" CETTE FOIS, C'EN EST ASSEZ ! SALE GAMINE, TES BLAGUES NE FONT RIRE QUE TOI ! " hurla Grégor.

Quelques toussotements dans son dos démentirent le contraire... Grégor se calma mais son ton devint froid.

" Tu veux que je te dise ? Personne ici ne te respecte, personne ici ne tient à toi... D'ailleurs, tu es devenue une sorte de fléau pour les citoyens : des blagues de mauvais goûts, encore et toujours, ça finit par lasser : moi en premier lieu... Je ne compte plus les tours que tu m'a joués. Tu n'es pas humaine,... C'est la seule explication. "

Jusque là, son interlocutrice n'avait montré aucun signe de tristesse. A voir son regard, elle n'était nullement atteinte par ses remarques. Grégor s'en aperçut et sortit la grosse artillerie, stupéfiant les personnes présentes par ses propos déplacés.

" J'ai compris depuis longtemps pourquoi ton père t'avait abandonnée. Rien qu'à te voir, on le devine tout de suite.. Qui voudrait s'encombrer d'un pareil boulet, hein ? Dix-sept ans au physique, trois au mental, c'est pas bien brillant..."

Un silence s'installa, et Tanaëlle prit la poudre d'escampette, refoulant un sanglot. Le sujet " père " était une chose à ne pas aborder avec elle... Une arme inégale, pour un être au coeur de pierre. Tanaëlle hurla tout en courant :

" Il ne m'a pas abandonnée !!! "

Le Grand Conseiller rétorqua " C'EST CA, fais ce que tu as toujours su faire : T'ENFOUIR ! "

Des jurons s'échappèrent de sa bouche, puis le conseiller Grégor Edet s'exclama qu'au nom du nouveau roi et pour son honneur, il empêcherait cette fille de bousiller la fête ! Apparemment, son esprit tordu avait trouvé une solution pratique pour éviter le grabuge. Tout autour de lui, des gardes et ouvriers repartirent au travail, oubliant l'incident et les cris de Grégor. Pour eux, l'événement avait été une distraction dans leur journée monotone.

()°°() Conversation entre ouvriers ()°°()


Ouvrier 1 : Il y a été un peu fort non ?

Ouvrier 2 : bah... C'est pas la première fois que cette fille lui fait le coup. J'aimerai bien savoir pourquoi elle s'acharne sur lui.

Ouvrier 3 : Moi, j'ai rien contre elle... Au contraire, elle brise le train-train quotidien, c'est pas plus mal...

Ouvrier 1 : En même temps... Faut la comprendre, c'tte fille, elle est arrivée ici à l'âge de quatorze ans, dans les bras de ce vieillard Alrick. Inconsciente qu'elle était... Paraît qu'elle l'appelle désormais son oncle, mais que ce n'est pas un parent à elle.

Ouvrier 2 : J'en sais déjà plus que vous : le Grand Conseiller a dit que son père l'avait abandonnée... Mais il n'en est rien : il l'a confiée à ce vieillard.

Les ouvriers se consultèrent entre eux, puis vaquèrent à leurs occupations habituelles...

()°°()°°()°°() Flashback ()°°()°°()°°()


Réminiscences...


Les cris, les hurlements... Partout, la terre saignait du sang de ses habitants. Des corps gisaient au sol, immobiles et sans vie, tandis que d'autres rampaient dans la boue, relevant dignement la tête pour mourir. Des épées écarlates continuaient leurs oeuvres, des lances acérées achevaient les plus faibles. Le chaos, l'apocalypse... Au milieu de la ville, une petite fille aux oreilles en pointe pleurait, répandant ses larmes pures et innocentes dans cet océan macabre. Noyée dans la bataille, perdue parmi les dépouilles et les blessés, cette fille ne savait quoi faire, à part se rendre la plus petite possible, telle une souris peureuse sous le sabot du diable. L'enfer l'accompagnait, et ses yeux gonflés par la peur lançaient partout des regards affolés, cherchant une faille, un chemin ou un signe du destin. Rien, il n'y pourtant rien à trouver à part le néant, la peur et la tristesse. Des coups pleuvaient. Le ciel s'ouvrait et laissait tomber de fines perles de cristal, revigorant les blessés et excitant les hommes assoiffés de pouvoir.

Ses habits et ses mains couverts de sang, Tanaëlle se releva et continua à avancer. La notion de courage, elle ne la comprenait pas encore. Et pourtant ses pieds la menèrent chez elle, dans sa maison, où elle retrouva sa mère qui lui assura avec conviction qu'elles allaient réussir à fuir, toutes les deux...


()°°()°°()°°() Retour au présent ()°°()°°()°°()


La rencontre...


Effectivement, elles avaient réussi à fuir, pensa Tanaëlle... Puis sa mère et elle s'étaient installées dans une cabane au milieu de la brousse, dans un sous-bois où les arbres dissimulaient sans mal cette habitation précaire. Cela la changeait fameusement de sa vie d'avant... Elle se rappelait ses premières années, tranquilles et riches en enseignements. C'était sa mère qui s'occupait d'elle à ce moment-là, dans ce village de montagne, où la neige recouvrait les sentiers la moitié de l'année. A chaque fois que son père revenait à la maison, une fête s'organisait en petit comité et le guerrier elfique serrait tendrement sa fille. Il restait toujours trois semaines avec sa famille quand il revenait, ce qui permettait à Tanaëlle de profiter de ses connaissances : il lui apprit les bases du langage elfique, notamment le langage des elfes noirs ( néanmoins, il n'en parla pas à sa femme et ne répondit pas à sa fille quand celle-ci lui demanda comment il avait appris cette langue )...

Elle avait beaucoup appris de son père. Mais un beau jour, des troupes avaient attaqué le village, contrôlées par un sorcier et détruisant tout sur leurs passages. Tanaëlle frisonna, elle se revoyait encore au beau milieu des morts, désoeuvrée et anéantie. Si seulement son père avait été là ce jour-là ! Il aurait tout fait pour sauver le village, tout fait pour sauver ces gens... Auparavant, la jeune fille pensait que son père aurait pu résoudre tous les problèmes. Mais à présent, elle avait déduit qu'il n'aurait rien pu faire contre une armée entière et le sorcier qui la dirigeait. Après cette tragédie, sa mère avait réussi à fuir avec elle. A ce moment précis, ses pensées convergèrent à nouveau vers cette maisonnée perdue au milieu des arbres, leur refuge. Un beau jour, alors qu'elle était âgée de huit ans, elle avait retrouvé sa mère éventrée au milieu des meubles. Le toit était en partie dévasté, mais offrait tout de même une protection non négligeable pour une gamine apeurée. Elle avait enterré sa mère derrière la cabane, lui offrant autant d'honneur qu'elle pouvait lui en donner.

Tout en marchant dans la rue, Tanaëlle réfléchit à son passé. Elle était finalement restée dans cette cabane, vivant de ses travaux, des chasses contre les saumons dans une rivière avoisinante. Puis, un beau jour, elle avait vu quelqu'un rentrer un soir d'orage, apparemment très fatigué. Le voyageur nocture, un elfe noir, s'endormit aussitôt après avoir touché le sol de la masure. Le lendemain, elle le réveilla et celui-ci montra son étonnement à trouver une gamine dans ce trou perdu. Il s'appelait Zadîr, information que Tanaëlle avait eu beaucoup de mal à lui extirper. Il la traîta de vermisseau quand elle se moqua de lui pour rire un peu. Après tout, elle était restée longtemps sans rire, sans recevoir d'amour, sans parler. Zadîr était parti, et elle l'avait suivi contre la volonté de celui-ci. Elle se souvint de la tête qu'il avait tirée en la voyant ! Après maintes aventures, l'elfe noir s'était étrangement attachée à la petite farceuse, la protégeant contre tous les dangers. Evidemment, cela ne passait pas inaperçu : un elfe noir accompagné d'une demi-elfe. Vision des plus étonnantes dans ces contrées...

Après deux ans de vie commune avec Zadîr, elle avait miraculeusement retrouvé son père. Zadîr la lui confia, méfiant et touché, et une renaissance s'effectua. Elle vécut quatre ans avec son père, à apprendre, à rire, à faire des farces à tout va. Pour elle, les blagues faisaient partie de son quotidien, et elle avait besoin de cela pour se rassurer. Elle voulait combler une ancienne blessure, oublier ses longues journées à vivre dans la peur. Puis son père lui avait donné le grimoire, l'épée, et l'avait confiée à Alrick. * Fin de l'histoire...* pensa Tanaëlle. Jamais elle ne quitterait ce village tranquille à mourir.


" Aie !! " s'exclama Tanaëlle.

Sans s'en rendre compte, elle avait percuté quelqu'un sur le chemin. Aussitôt, elle s'excusa :

" Heu.. Vraiment désolée ! Je vous jure.. Je regardais pas devant moi et.. "

Elle s'attendait à ce que l'étranger se vexe, car ses paroles maladroites ne suffisaient jamais pour expliquer ses bourdes. Mais ce que celui-ci répondit avec un calme sans précédent. Pour sûr, il avait l'air sympatique ! Tanaëlle examina son visage d'homme d'âge mûr sans pour autant deviner son âge. Ses traits fins et beaux ne la laissaient pas indifférente. Elle nota également que des cheveux blonds clairs dépassaient de son capuchon. Son regard profond et impénétrable la fascinait. Enfin, dans son dos trônait un sabre fin et élégant, qui renvoyait un éclat presque... Magique.

" Ne t'en fais pas, ce n'est rien. " dit l'étranger.

Il afficha un sourire, puis la fixa dans les yeux... Pendant un instant, il parut soucieux, alors Tanaëlle s'empressa de lui en demander la raison.

" Non... C'est juste que... Oublie ça. "

La jeune fille ne releva pas... Mais cet être lui inspirait une confiance absolue. Alors, mue par une intuition purement féminine, elle lui dit :

" Vous êtes un elfe, non ? "

L'étranger enleva son capuchon et dévoila ses oreilles pointues, un rictus au coin des lèvres.

" Oui, tout comme toi..." s'exclama-t-il, " Et bien, je dois te laisser. Je suis juste de passage et je ne m'attarde pas. Quel dommage, tu aurais été une bonne guide pour me faire visiter la ville ! "

Tanaëlle le regarda partir, à la fois déçue et terriblement contente. Cette rencontre avait balayé ses problèmes. Et en plus, elle avait rencontré un elfe ! Pour certains habitants du village, ces êtres existaient seulement dans les légendes... Ces villageois ne tenaient pas compte des oreilles pointues de la farceuse dans leurs statistiques évidemment. Pour eux, c'était une déformation " naturelle ", et Tanaëlle ne pouvait pas être une elfe selon eux ! Farceuse, robuste et maladroite, la jeune fille n'avait pas vraiment le profil adéquoit.

Soudain, Tanaëlle prit une grande décision.
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Alexandra Hermder

Alexandra Hermder


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MessageSujet: Re: Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers)   Zadîr, elfe sadique.... (+ textes divers) Icon_minitimeSam 14 Juil - 22:12

()°°()°°()°°()°°()°°()°°()°°()°°()


Une solution pour le bien de tous...


18h00, une heure avant le début de la fête, hôtel de ville.

" Héhoooo ! " cria Tanaëlle, " Grégooor ! Heu.. GRAND CONSEILLER ! Il y a quelqu'un ? "

Sa voix résonnacontre les murs du bâtiment... La jeune fille avait un arc dans son dos, car elle prévoyait d'aller dans la forêt une fois son plan mené à bien. Légèrement inquiète, elle s'aventura un peu plus dans l'antre du Maître, du Grand Conseiller, du... Combien de surnoms avait-il ce prétentieux ?! La semi-elfe continua sa progression et descendit les marches d'un escalier qui menait au sous-sol. Après avoir détruit cinq ou six de toiles d'araignée, elle fit demi-tour, certaine que Grégor ne se trouvait pas là-bas. Et pourtant ! Un cri retentit, et Tanaëlle se retourna, observant le long couloir qu'elle avait pourtant décidé de quitter. Subitement, elle changea sa direction. Une fois au fond, elle tourna à gauche et pénétra dans une pièce sombre. La seule source de lumière provenait d'une fenêtre sale. * Vue sur les paviers les pavés de la ville, c'est génial * pensa Tanaëlle.

Tout-à-coup, la porte derrière elle se referma et le verrou claqua, signe qu'elle était désormais enfermée dans cette salle sombre et peu commode. Aussitôt, la jeune elfe revint et frappa sur les battants de la porte, criant à son " agresseur " de la délivrer sur le champs... Son interlocuteur répondit, et elle reconnut directement sa voix.

" HA HA ! Vas-y toujours pour saboter la fête maintenant ! J'espère que tu profiteras bien de ta nuit ici. " ironisa Grégor.

Il ricana et les rires s'éloignèrent... Tanaëlle hurla; mais plus personne ne lui répondit. Et dire qu'elle voulait simplement s'excuser... Elle était venue spécialement pour promettre à Grégor qu'elle ne ferait rien de mal pendant la fête. Quelle malchance ! Mais elle n'allait pas se laisser faire, ça non ! Mais comment sortir ? Elle regarda la fenêtre en haussant les sourcils... Peut-être pourrait-elle la casser ? Non, Grégor ne l'aurait pas enfermée dans un endroit dont elle pouvait s'échapper facilement... Aussitôt elle eut une idée : pourquoi n'essayerait-elle pas de reproduire le sort de la bâche ? Sa conscience la contredit : " tu as déjà oublié ? Agit sur les tissus et objets légers ! Comment espères-tu faire craquer du verre ? " Et pourtant, n'ayant aucun objet contondant, elle essaya le sort une première fois, une deuxième, une troisième... Au bout d'un temps qui lui parut interminable, elle s'arrêta enfin, comprenant que sa manoeuvre n'aboutissait à rien de concret. Elle s'approcha alors de la fenêtre... Et constata que celle-ci présentait à présent des éclats ! Son sort fonctionnait, petit à petit certes, mais il avait des effets sur le verre !

Alors elle réessaya, encore et toujours, inlassablement jusqu'au moment où la paroi se brisa, laissant infiltrer l'air de l'extérieur. ELLE avait gagné !!!


()°°()°°()°°()°°()°°()°°()°°()°°()


Le " Naincroyable "


" Hola compagnons, creusons à reculons mes chers ! Là se cachent des trésors sous la terre, des bijoux aux formes exquises et des pierres, précieuses entre toutes et fortune pour tous ! "

Une silhouette extrèmement petite s'avança dans les arbres, chantant et faisant claquer sa hache contre sa ceinture...

" Reste parmi nous, voyageur et tu découvriras nos richesses intérieures. Viens, on attend plus que... Héééééé ! "

Le nain dériva sur la gauche pour éviter une flèche. A ce moment précis, Tanaëlle sortit des fourrés et se répandit en excuses :

" Mille excuses ! Ce n'est pas vous que je voulais viser ! "

" Difficile à croire tout ça.. " répondit le nain, "en plus, t'es un elfe ! Je fais pas confiance à ces bêtes là moi... "

" Semi-elfe. "

" Ok, t'a déjà plus de crédibilité. " soupira-t-il, " Oublie cet incident, qu'est-ce que tu fiches en plein milieu de la forêt ? "

" Ce n'est pas plutôt à vous que je devrai poser la question ? Pour moi, ce serait trop compliqué à expliquer... Disons que je me suis enfouie d'une cave, puis que j'ai préféré m'exiler ici pour la soirée... Et j'ai voulu attraper un lièvre pour dîner. "

" En plein soir ? "

" Ca ne me gêne pas, j'ai une très bonne vue... " répondit Tanaëlle en insistant sur le " très ".

" Ouais.. Et ses blessures à tes poignets ? "

" C'est... Quand j'ai voulu quitter l'endroit que je devais quitter. " Confessa la semi-elfe.

Le nain écarquilla les yeux, puis fit mine d'avoir compris la situation. La jeune fille lui reposa alors la même question.

" Bah..." répondit-il, " Tout d'abord, je m'appelle Thorïn, et je suis ici parce que je voudrais bien rencontré un homme... Ou plutôt un elfe de passage dans cette ville. Le seul elfe que j'estime digne de confiance... Un être du nom de Galadrïm, plutôt grand, avec une cape noire et un sabre étrange dans le dos. D'ailleurs, tu pourrais peut-être me renseigner ? Tu l'as vu ? "

Tanaëlle s'immobilisa, arrêtant de respirer sur le coup... Elle était complètement sidérée par les dires de Thorïn. Elle recommença à respirer, sa poitrine s'élevant au rythme de sa respiration saccadée. Galadrïm, c'était le nom de son père... Mais alors, ça voudrait dire que... L'étranger qu'elle a rencontré était son père !!! Tanaëlle se redressa brusquement et déglutit difficilement. Le nain commença à se poser des questions.

" Heu... T'es sûre que ca va ? T'as la bouche grande ouverte comme un saumon... Hého ! Tu m'entends ? hé ! "

" Je ne l'ai pas reconnu " furent les derniers mots que le nain entendit.

Tanaëlle se précipita alors vers la ville, laissant le nain à ses occupations.

" Ben ça ! Sans gêne... "

()°°()°°()°°()°°()°°()°°()°°()°°()


La fuite d'une semi-elfe... Le début des ennuis.


Poussant la porte de sa maison, Alrick prononça un profond soupir...

" Elle n'est pas venue... Malgré sa promesse. "

Aussitôt, il décida d'aller la rejoindre dans sa chambre et de lui dire toute la vérité. Il n'en pouvait plus de rester silencieux et sentait bien qu'il était temps de révéler ce qu'il savait. En marchant, il réfléchit à ses prochaines paroles : " écoute Tanaëlle.. Je ne sais pas par quoi commencer, mais bon. Tout d'abord, je ne me nomme pas Alrick, mais... Tanaël. Non non, ne me regarde pas avec ces yeux là, c'est la stricte vérité. En réalité, ton père t'a donné ce nom en l'honneur du mien... " Il poussa la porte de l'antre de sa nièce, qui n'était pas verrouillée contrairement aux habitudes. A l'intérieur, il n'y avait plus personne. Tombant à genoux sur le sol, Tanaël frappa le plancher de son poing et examina le mur en face de lui : l'épée avait disparu, ainsi que quelques objets sans réelle importance.

" NOOON ! " s'écria-t-il, " Elle ne peut pas... ! Elle ne peut pas !!! C'est trop fort pour... ! "

Puis, se calmant, il articula et murmura pour lui-même :

" L'épée la contrôlera... "

()°°()°°()°°()°°()°°()°°()°°()°°()


En haut de la colline qui surplombait la ville, une silhouette de jeune femme se dressa, serrant le pommeau d'une épée. Désormais, Tanaëlle avait un but, et elle ferait n'importe quoi pour le retrouver : son père...


FIN * parce qu'il y a bien une fin, du moins pour le moment lol! *
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